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la Provence

 

Histoire de Provence des origines à la Révolution - Raoul Busquet ...

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Carrefour entre Méditerranée et Europe septentrionale, sa position géographique fait de la Provence une terre de passage, et lui a engendré une histoire bien mouvementée. Depuis l'Antiquité, les plus grandes civilisations méditerranéennes et européennes marquèrent de leur empreinte l'histoire de la Provence et la culture provençale.

En Provence se sont mélés les influences du sud et du nord de l'Europe : Grecs et Celtes, Romains et Germains, Francs et Arabes, et depuis le moyen-âge les cultures françaises, italiennes et espagnoles. Une culture provençale populaire et littéraire s'est élaborée, a évolué, et malgré l'uniformisation culturelle au 20ème siècle et les boulversements démographiques, elle conserve encore une identité propre qui se manifeste par divers travers culturels : l'accent, le folklore, le goût pour la parole, le caractère exubérant, un art de vivre que le monde entier lui reconnaît.

Première destination touristique en France et d'Europe, elle accueille chaque année des millions de touristes à qui elle offre son soleil, la diversité de ses paysages, un patrimoine historique et culturel unique.

L'homme apparaît en Provence il y a un million d'année, pendant le paléolithique ancien (âge de la pierre taillée).

Nos ancêtres sont des populations de chasseurs-cueilleurs, des nomades qui se déplacent à la poursuite de gibiers.

Ils façonnent des outils de plus en plus perfectionnés, mais à part les objets materiels non perissable, il reste peu d'indices sur leurs modes de vie, leurs coutumes ou leurs façons penser.

La grotte Cosquer, découverte en 1992 dans les Calanques près de Marseille révèle un art périétal élaboré, avec près de 400 peintures rupestre, réalisées entre 27 000 et 19 000 ans. On trouve sur les parois des empreintes de mains et des représentations de la faune de ce temps : chevaux, cerf, bisons, bouquetins, phoques et pingouins, un homme y est représenté tué par une lance. L'entré de la grotte est aujourd'hui sous le niveau de la mer.

L'homme se sédentarise en Provence vers la fin du néolithique, vers 4000 ans avant JC. La civilisation chasséenne maitrise la pratique de l'agriculture et l'élevage.

Les Chasséens établissent les premiers villages de Provence, ils défrichent les forêts, et généralisent l'usage de la poterie et de la céramique. Ils adaptent leur environnement à leur besoin. Ils ont laissé d'énigmatiques stèles anthropomorphes.

Les échanges sont déjà très développés : des matières premières telles que l'ambre, le silex, l'obsidienne circulent sur des milliers de kilomètres. Les chasséens forment une civilisation néolithique étendue et homogène dont le centre de gravité se trouve en Provence : du nord de l'Italie aux Pyrénées jusqu'à l'Auvergne et la Bourgogne.

Le cuivre et le bronze font leur apparition et les outils en pierres sont progressivent abandonnés. L'Âge du Bronze débute en Provence vers 2100 avant JC et se termine vers 750 avant JC.

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Rome conquiert la Provence


©VF Guerrier Gaulois

Cité commerciale riche et prospère, Massalia est incapable de soumettre militairement et pacifier les remuantes tribus celto-ligure des environs. Les phocéens doivent appeler à l'aide leurs alliés Romains qui ne manquent pas l'occasion de s'implanter dans la région.

Entre -181 et -125 Massalia sollicite les légions romaines pour protéger ses comptoirs et colonies contre les pirates et les raids des tribus celto-ligures trop entreprenantes. En quelques expéditions victorieuses, les Romains soumettent les tribus gauloises. En -125, le général Sextius Domitius Calvinus écrase la confédération des Salyiens et détruit l'oppidum d'Entremont. Il fonde en -123 Aquae Sextiae, Aix en Provence. En -118, la Provence fait partie de la Narbonnaise, nouvelle province romaine entre l'Italie et l'Espagne.

Un peuple germanique venu de l'actuel Danemark, les Teutons, envahissent la Gaule, ils descendent la vallée du Rhône et defont les légions romaines à Aurosio (Orange) en -105 av. J.C. Après un détour par l'Espagne, ils sont défaits et exterminés par le général romain Marius en 105 av. J.C. près de Aquae Sextiae (Aix en Provence).

Entre -59 et -51 Jules César conquiert la Gaule. Marseille choisit le parti de son malheureux rival Pompée, Jules César assiège et prend la cité phocéenne en -49 et Marseille perd définitivement son indépendance.

La Provence Romaine


Arènes de Nîmes ©VF

Grâce à la "Pax Romana", la Provence connaît un développement économique et une période de prospérité d'une durée exceptionnelle. La Provence se romanise en profondeur, le latin remplace les langues locales, le commerce prospère, les villes s'agrandissent. A l'image de Rome , les cités s'organisent autour d'un forum, elles s'ornent de bâtiments prestigieux : thermes, amphithéâtres ou théâtres, témoins d'une civilisation urbaine avancée.

La Provence romaine a laissé de nombreux vestiges urbains en Arles, Nîmes, Orange, Glanum ou Vaison la Romaine, mais aussi le célèbre Pont du Gard, spectaculaire ouvrage d'art, partie d'un aqueduc de 50 km qui alimentait la ville de Nîmes.

L'Empire entre en une période décadence après l'an 200, mais la Provence n'en souffre pas. Au contraire, l'Empereur Constantin fait d'Arles une résidence impériale en 308, et un centre politique majeur de l'Empire d'Occident. Il reste d'ailleurs nombreux vestiges à Arles de sa période romaine. .


théâtre antique d'Orange ©VF


Pont du Gard ©VF

Le Christianisme en Provence


©VF Sarcophage chrétien au musée d'Arles

La présence du christianisme est attestée en Provence dès le IIème siècle de notre ère. Il s'implante dans les centres urbains, et se répand rapidement après la conversion de l'empereur Constantin en 313. Dans l'empire décadent, en proie aux crises économiques et morales, menacé par les invasions des peuples barbares, le pouvoir et les responsabilités échoient à l'Eglise qui calque son organisation sur celle de l'empire romain.

Arles est établi en évêché par Saint Trophime dès le 3ème siècle, le monastère de Saint Victor à Marseille est fondé en 415, celui de Lérins en 400 ou 410.

De nombreux saints vénérés en Provence, personnages légendaires ou authentiques, ont vécus à cette période. Les Saintes Maries sont les plus célèbres, Marie Madeleine, Marie Salomée et Marie Jacobée, persécutées et chassées de Jérusalem, accostèrent sur une plage près des Saintes Maries de Mer à l'embouchure du Rhône dans une barque sans rame ni voile. Elles étaient accompagnées de Saint Lazare, ressuscité par le Christ, évangélisateur et 1er évêque de Marseille.

les invasions barbares en Provence


© balougador

Après une première incursion de Francs et d'Alamans en 275, la Provence profite de la paix retrouvée. Mais la pression des peuples barbares met fin à un empire décadent pendant la seconde moitié du Vème siècle, inaugurant une longue période d'instabilité, de guerres et de famines.

Les Burgondes établissent un royaume en Bourgogne au nord de la Provence jusqu'à Avignon et la Durance. Les Wisigoths, vite remplacés par les Ostrogoths occupent le sud et l'est de la Provence.

En 534, les Francs annexent le royaume Burgonde, les Ostrogoths leur cèdent le reste de la Provence en 537. La Provence est le débouché naturel de la puissance franque vers la Méditerranée et vers l'Italie.

Récession économique, épidémies, invasions, révoltes et périodes d'anarchie font du haut moyen âge - entre le 6éme et le 10ème siècle - une période sombre, peu connue des historiens. La civilisation antique reste très présente dans les mémoires, les traditions, mais ses lumières s'effacent inexorablemen

Le Haut Moyen-âge en Provence


guerriers carolingiens

La Provence appartient au royaume Franc, dont elle est la marche frontière méridionale. Les Arabes dominent la Méditerranée, ils ont conquis l'Espagne et renversé des Wisigoths au début du VIIIème siècle et ils y établissent un royaume riche et florissant.

La noblesse provençale, d'origine et de tradition gallo-romaine, se révolte contre un pouvoir central lointain, Charles Martel mate la rébellion en 736 en s'emparant par la force de Arles et Marseille. En 737, les insurgés en appellent aux arabes voisins établis en Septimanie (Languedoc actuel), les troupes franques reviennent et réprime durement la rébellion. Ils prennent Avignon, exterminent les habitants, et soumettent la région à de terribles représailles. Charles Martel doit revenir une nouvelle fois en 739, il repousse une dernière fois les armées arabes avec l'aide des Lombards. La Provence pacifiée est soumise mais exsangue.

Lors du traité de Verdun en 811 qui partage l'empire de Charlemagne, Lothaire hérite de la Provence, de la Bourgogne, de la Lorraine et du titre impérial.

Affecté par les guerres et la piraterie, le commerce est en profonde récession, les épidémies sont endémiques, les villes déclinent, églises et monastères sont ruinées, l'art est décadent. Les souverains carolingiens dont le pouvoir régresse au profit des seigneurs locaux s'intéressent peu à cette lointaine province. Il reste peu de témoignages de cette époque qui laisse les mémoires le souvenir d'une période sombre.

A la fin du IXème siècle, les Sarrasins établissent une tête de pont sur la côte provençale, probablement à La Garde Freinet vers le golfe de Saint Tropez, d'où ils lancent des raids et se livrent au brigandage en Provence et jusque dans les Alpes. Ils ne sont définitivement expulsés vers 970 par le comte de Provence Guillaume dit le Libérateur.

les comtes de Provence


sceau des comtes de Provence

La Provence est régie par un comte dont la charge est héréditaire. Le pouvoir royal central se désagrège au profit des seigneurs locaux, le système féodal se met en place.

Au IXème siècle la Provence est une entité autonome, un moment rattachée à un royaume de Bourgogne, un moment indépendant, puis sous la souveraineté lointaine du Saint Empire Germanique. Le titre de comte de Provence est attribué en 947 à Boson, comte d'Arles et à ses successeurs.

Après plusieurs siècles de crises, l'insécurité régresse enfin, la paix est restaurée, les domaines en friches sont mis en culture, les marécages drainés, le commerce reprend. La prospérité revient, assistée par les moines qui fondent de nombreux monastères et abbayes. Ce mouvement s'accompagne d'un renouveau spirituel et intellectuel soutenu par l'Eglise. Les ordres monastique constituent de riches domaine, leur pouvoir s'accroît au dépend des évêques.

Au grès des alliances et des héritages, le Comté de Provence est partagée au début du 12ème entre le comte de Barcelone, le comte de Toulouse, et le comte de Forcalquier. Les deux premiers se disputent la prééminence en Méditerranée occidentale. Pendant le 12ème siècle, les deux puissances rivalisent mais contribuent néanmoins au développement de la prospérité en imposant leur souveraineté sur les barons, vicomtes et seigneurs locaux.

Communes et consulats en Provence


palais de la Commune d'Avignon

La pacification de la région et le recul arabe en Méditerranée permettent la reprise du commerce avec l'Italie. Les croisades ouvrent de nouvelles routes commerciales avec l'Orient.

Marseille développe ses échanges maritimes en Méditerranée et le trafic de marchandises s'intensifie dans la vallée du Rhône. Les villes d'Arles et Avignon sont les premières à en profiter. Dans les campagnes, des terres sont défrichées sur la forêt, les marais sont asséchés et mis en valeur pour permettre leur exploitation agricole.

Les villes jouent des rivalités féodales entre seigneurs et s'émancipent et s'érigent en Communes. C'est souvent un consulat qui dirige la ville, une assemblée de notables élus, riches familles locales de chevaliers "urbains". Certaines jouissent d'une autonomie telle qu'elles sont quasi indépendantes, à l'instar des Communes italiennes. Ainsi, avec l'accord du Comte de Toulouse, le consulat d'Avignon devient une véritable puissance locale, administrant, tel un seigneur féodal, des territoires étendus hors de la cité. Arles s'érige en république d'Arles, mais perd son statut de capitale de la Provence au profit d'Aix-en-Provence, où le comte de Provence réside désormais.

la Provence romane


Cathédrale Sainte Trophime

Parallèlement à la renaissance du commerce et de la société urbaine, les bâtiments religieux sont rebâtis à partir d'une architecture fortement inspirée de l'art antique, dont il reste de nombreux monuments dans les villes du midi. C'est l'apogée de l'art roman dans une Provence qui se couvre d'abbayes, de monastères et d'églises romanes, dont il reste de nombreux exemple.

On distingue un premier art roman au 11ème siècle :

les cathédrales de Vence et Notre Dame du Brusc, près de Grasse, Saint Donat, Saint Martin de Volonne ou la crypte de Vilhosc.


Abbaye de Sénanque

Et un art roman au 12ème siècle :
- les cathédrale saint Trophime d'ArlesNotre Dame des Doms à Avignon,
- les eglises de Valreas, Pernes, du Thor, de Saint Paul de Mausole, de Moustiers Sainte Marie, Cavaillon
- les abbatiales de Montmajour, du Thoronet, de Sénanque, de Silvacane
- les chapelles Saint Honorat des Alyscamps, Saint Gabriel près de TarasconSaint Quenin à Vaison, Notre Dame d'Aubune à Beaumes de Venise.

la croisade albigeoise en Provence


réddition d'Avignon à Louis VIII (1226) - bnf

La croisade contre l'hérésie cathare et l'invasion du Languedoc entre 1209 et 1213 marque le retour du Roi de France en Provence. Ce dernier profite de l'occasion pour imposer sa souveraineté au puissant et quasi-indépendant comte de Toulouse Raimond VI.

Le roi descend la vallée du Rhône avec une forte armée, et s'arrête devant Avignon, où la cité, fidèle alliée des toulousains, refuse de le laisser entrer. Il met le siège devant la cité la qui se rend le 12 septembre 1226 après trois longs mois d'un siège éprouvant.

La campagne militaire achevée, le roi de France s'impose comme une puissance incontournable dans le midi. La région entre définitivement dans l'orbite capétienne lorsque Marguerite de Provence, héritière du dernier comte de Toulouse se marie avec le roi Louis IX ou Saint Louis.

les rois angevins en Provence

charles d'Anjou
Le comte de Provence Charles 1er d'Anjou intronisé roi de Sicile par le pape Clément IV, Fresque de la Tour Ferrande à Pernes-les-Fontaines

L e frère de Saint Louis, Charles d'Anjou, après son mariage avec Béatrice de Provence, (elle même soeur de Marguerite de Provence et épouse de son frère le roi Louis IX) hérite du Comté de Provence. L'oeuvre de la dynastie angevine en Provence est considérable : les villes et les seigneur féodaux sont soumis, l'administration du comté est réformée sur le modèle de la France du nord.

La Provence est en paix pendant un siècle. Les comtes angevins sont aussi rois de Naples et de Sicile, pour lesquels ils guerroient en l'Italie. Puissance incontournable en Méditerranée, ils luttent en Italie avec l'appui du pape contre les aragonais et les empereurs germaniques qui contestent leur suprématie.

Les succès de ces guerres en Italie sont mitigés, mais durant le règne des rois angevins, la noblesse provençale guerroit en Italie, la Provence s'enrichit et Marseille en particulier profite de l'ouverture du commerce sur la Méditerranée.

les papes en Avignon

Palais des Papes
Palais des Papes à Avignon

Les raisons de l'installation des papes en 1305 dans le Comtat venaissin puis en Avignon sont multiples : avec incessantes guerres en Italie, Rome est investie par des factions rivales et en proie à l'insécurité, le Comtat Venaissin est un territoire papal depuis 1474, Avignon appartient au comte de Provence, roi de Naples et fidèle allié du pape, elle est proche de l'Italie et de l'Aragon, et jouxte le Royaume de France, la grande puissance de l'époque, gouvernée par Philippe Auguste.

Pendant près d'un siècle, Avignon devient le noeud politique et le centre spirituel de la Chrétienté. Entre 1309 et 1405, sept papes et deux antipapes s'y succèdent. Avec le pape s'installe une cour brillante, riches familles patriciennes italiennes, riches banquiers, lettrés, artisans et artistes. Les arts et le commerce sont stimulés et bénéficient à la Provence. En 1348, Clément VI achète Avignon à Jeanne, reine de Naples et comtesse de Provence.

guerres et épidémies au 14ème siècle en Provence

Epidémies au moyen âge

Après l'embellie des 12ème et 13ème siècles, le début du 14ème est une période de stagnation économique, la surpopulation, et une période de refroidissement climatique perturbant la production agricole provoquent quelques disettes. La guerre de cent ans entre les royaumes de France et d'Angleterre commence en 1337. Ce n'est toutefois rien comparé à ce qui se prépare pour la seconde moitié du siècle.

En provenance de Crimée, la peste noire atteint Marseille par un bateau génois en 1348 et s'étend rapidement à l'ensemble de la Provence puis dans l'Europe entière. Les familles sont décimées, les villages sont désertés, en quelques mois, la population de Provence est pratiquement réduite de moitié. La peste emportera plus d'un tiers de la population européenne en cent ans.

Les comtes de Provence s'épuisent dans des coûteuses guerres en Italie pour le royaume de Naples. Les routiers, bandes de mercenaires employés dans les guerres entre les royaumes de France et d'Angleterre apparaissent en Provence à partir de 1355. Ils pillent et rançonnent le pays jusqu'à a fin du siècle, profitant de disputes entre les prétendants et les factions de la dynastie angevine.

la Provence réunie à la France

Roi René d'Anjou
Statue du comte de Provence René d'Anjou à Aix-en-Provence

La Provence est exsangue après les épreuves du siècle précédent. Les seigneurs font appel à des populations venues des Alpes pour repeupler les villages et remettre en valeurs les terres en friche. Des immigrants de confession vaudoise s'installent dans des villages du Luberon.

René d'Anjou, roi de Naples, duc de Lorraine hérite du comté de Provence à la mort de son frère aîné Louis III. Piètre politique, il ne peut conserver le royaume de Naples malgré de nombreuses tentatives militaires et diplomatiques. Bon administrateur, il favorise l'essor économique et la prospérité de ses sujets. Il tient à Aix en Provence une cour brillante et raffinée, et s'entoure d'artistes. Il est surnommé le bon roi René par la postérité.

Après la mort de Jean d'Anjou fils de René, le roi de France Louis XI, neveu de René, contraint son oncle à établir un testament en sa faveur. En 1481, la Provence est réunie au Royaume de France.

Guerres d'Italie et invasions impériales

François Ier et Charles Quint

Les rois de France Louis XI puis Charles VIII imposent habilement leur souveraineté en Provence, ils réforment l'administration tout en ménageant les susceptibilités locales pour s'attacher la fidélité de leurs nouveaux sujets. Les rois de France ont hérité des comtes d'Anjou des droits sur la couronne de Naples et ils ont à coeur de poursuivre la politique italienne des angevins. La Provence est donc pour eux une pièce indispensable de leur politique extérieure.

Les résultats des guerres sont mitigés. François Ier se heurte en Italie aux intérêts de Charles Quint, roi d'Espagne et Empereur germanique. La Provence est envahie par deux fois en 1524 en 1536 par les troupes impériales, les provençaux montrent alors pour la première fois leur attachement à la France, ils soutiennent les troupes françaises qui repoussent les envahisseurs en Italie.

Guerres de religion en Provence

Baron des Adrets
Le Baron des Adrets, chef de guerre des protestants en Provence

La répression brutale qui s'abat sur les Vaudois en Luberon à partir de 1530 donne un avant goût aux guerres de religion qui obscurcissent la seconde moitié du 16ème siècle. A l'appel des seigneurs locaux soucieux de remettre leur terres en valeur, les Vaudois venu du Piémont se sont installés dans les villages désertés au siècle précédent. Leur confession les apparentent aux thèses protestantes qui se répandent dans l'Europe chrétienne. Déclarés hérétiques en 1501, la répression organisée à partir de 1530 par les autorités locales est cruelle : plusieurs villages du Luberon sont détruits, les habitants massacrés, les survivants sont envoyés aux galères ou sont contraints d'émigrer. Les massacres de Cabrières, Murs, Mérindol ou Lourmarin en 1540 ont particulièrement marqué les mémoires.

Ces tristes événement n'empêchent en rien la Réforme de se répandre dans la population, touchant toutes les classes sociales : paysans, bourgeois ou nobles. A partir de 1560, les provocations répondent aux excès, c'est une guerre véritable guerre civile se déclare dans le pays. Coups de mains, raids meurtriers menés par les chefs de guerres des deux partis sèment la terreur dans les campagnes et menacent les villes. Jusqu'à l'avènement du roi Henri IV en 1594, la situation est confuse entre la Ligue qui regroupe les ultra catholiques, les catholiques modérés soutenant le Roi et les protestants, les rivalités religieux dissimulent bien souvent des ambitions politiques.

La population est lasse des désordres. l'abjuration du Roi Henri IV en faveur du catholicisme calme les esprits, et la promulgation de l'Edit de Nantes restaure la paix.

la Provence baroque

Louis XIII et RichelieuLe

les intendants nommées par le roi mettent au pas un Parlement de Provence souvent rebelle, mais plus sourcilleux de prérogatives que de l'intérêt général. Les ministres de Louis XIII, Richelieu et Mazarin, jouent habilement des divisions politiques de la province pour centraliser l'administration et imposer une fiscalité importante. Le pouvoir royal se méfie de la noblesse et favorise l'émergence d'une noblesse de robe en vendant des charges lucratives.

Sous ce régime les particularités locales sont conservées, et si les révoltes sont fréquentes, la Provence est malgré tout assujettie au pouvoir royal et elle partage sans équivoque la destinée du royaume de France.

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la Provence de Louis XIV

Vue sur le Vieux Port de Marseille
Vue sur le Vieux Port de Marseille au 17ème siècle

Des troubles éclates en Provence lors de la Fronde de la noblesse (1649) pendant la minorité du roi Louis XIV. Le Parlement de Provence profite de la faiblesse du pouvoir royal pour faire valoir des ambitions locales et particulières. La Provence est habilement mise au pas en 1653 par Mazarin qui nomme gouverneur le duc de Mercoeur, son neveu par alliance.

Marseille résiste encore aux injonctions royale, le jeune Louis XIV envoie le duc de Mercoeur pour réduire la résistance et réprimer les rebelles à son autorité. Le 2 mars 1660, le roi entre dans la ville par une brèche ouverte dans les remparts par son ordre. La portée du symbole est édifiant, il marque la fin de l'insoumission marseillaise et provençale.

Sous le règne de Louis XIV, le parlement se montre docile, la Provence est gouvernée par des fonctionnaires issus de la noblesse de robe, marginalisant la noblesse d'épée dont le roi se méfie toujours. L'administration est centralisée, l'industrie et le commerce favorisés. La fiscalité est toujours plus pressante, d'autant plus que la Provence est souvent aux avant-postes des guerres en Italie, contre la Savoie ou l'Espagne. L'entretien des armées de passage ou stationnées dans le pays est d'autant plus mal supporté par le populations que la fin du siècle est marqué par des disettes et une récession économique.

la Provence au 18ème siècle

Peste de Marseille
© Peste de Marseille de 1720

Un cataclysme s'abat sur Marseille au mois de mai 1720, une épidémie de peste se répand comme trainée de poudre. Elle y est introduite par le Grand Saint Antoine, un bateau de commerce provenant du moyen orient. Des décès suspects s'étaient déclarés sur le navire mais les propriétaires de la cargaison font fi de toute prudence, ils évitent la mise en quarantaine qui aurait entraîné la destruction de leur précieuse cargaison de tissus.

En deux ans, la peste fait environ 90000 morts, dont entre 40000 et 50000 morts à Marseille, soit la moitié de sa population. Elle touche durement la Provence occidentale jusqu'à la Durance : Aix en Provence, Arles, Alpilles, . La région est soumise à un blocus qui contient l'épidémie la contagion vers le reste de la France, même si Avignon est atteinte.

Malgré la peste, Marseille développe ses activités de négoce en Méditerranée et trace des routes commerciales vers les Antilles et les Indes. Les industries s'y établissent en relation avec son commerce : savonneries, fabriques de chandelles, verrerie, faïence, raffineries de sucres, draperies. Le contraste s'accentue entre Marseille et la Provence rurale en stagnation et où l'industrie se développe certes mais reste artisanale : papeteries du Comtat venaissin, faïences de Moustiers, indiennes de Nîmes.

Ce siècle laisse dans les mémoires le souvenir d'une période prospère, la Provence s'est assagie, les églises et hôtels particuliers fleurissent dans les villes, témoins d'un goût raffiné et de l'art de vivre provençal.

la Provence au 18ème siècle

Massacre de la Glassière dans le Palais des Papes à Avignon
Massacre de la Glacière dans le Palais des Papes à Avignon

La Provence accueille favorablement la révolution. Le climat social est tendu après l'hiver très rude de 1788-89. Les privilèges des nobles sont mal perçus par la population. Les villes s'agitent, manifestent et les campagnes suivent le mouvement.

Dans un climat tendu et passionnel, les manifestations tournent souvent à l'émeute et finissent dans le sang, entretenant un climat de guerre civile. A Avignon, soixante détenus accusés de conspiration contre révolutionnaire sont massacrés par la foule dans le palais des papes.

En 1790 l'assemblée constituante dissous le Parlement et crée les département des Bouches du Rhône, Var et Basses Alpes. Avignon et le Comtat sont réunis à la France en 1791 à la demande de la population. Le département de Vaucluse est créé en 1793.

En 1792 les campagnes se soulèvent, les paysans chassent les nobles et détruisent les châteaux.. Dans les villes, les révolutionnaires se radicalisent et occupent les postes du pouvoir.

En 1793, Marseille, Arles, Aix et Toulon prennent le parti de la Fédération, se rebellant de la Convention. Les troupes fédéralistes marseillaises sont défaites, tandis qu'en désespoir de cause les fédéralistes de Toulon livrent la ville aux anglais. La vague révolutionnaire culmine avec la Terreur.

Dans une Provence en crise, soumise à un blocus anglais, le renversement de Robespierre entraîne une vague de Terreur blanche. Les fanatiques des deux camps se déchirent, mais la confusion qui s'installe montre la lassitude populaire.

la Provence sous Napoléon

Napoléon débarque à Golfe Juan en provenance de l'Ile d'Elbe
Napoléon débarque à Golfe Juan en provenance de l'Ile d'Elbe

Bonaparte reprend Toulon aux anglais en 1796. Le coup d‘état qui l‘installe au pouvoir est accueilli avec une relative bienveillance, et marque le retour des anciens notables. Napoléon nomme des préfets à poigne qui se chargent de remettre de l'ordre dans la province.

L'Empereur ne garde pas longtemps son prestige : le blocus anglais entrave la reprise du commerce en Méditerranée, la fiscalité oppressante, les conflits avec le pape et la conscription le rendent profondément impopulaire.

Lors de son exil vers l'île d'Elbe en 1814, il essuie des manifestions hostiles dans la vallée du Rhône. Il débarque le 1er mars 1815 à Golfe Juan, traverse la Haute Provence pour rejoindre des régions qui lui sont plus favorables.


assassinat du maréchal Brune à Avignon le 2 août 1815

Après l' abdication définitive de l'Empereur, les manifestations dégénèrent en émeutes où bonapartistes et anciens révolutionnaires sont pris à parti et parfois lynchés. Le Maréchal Brune est assassiné par la populace à Avignon.

la Provence blanche et républicaine

Napoléon III visite Avignon lors des inondations de 1856
Napoléon III visite Avignon lors des inondations de 1856

La Provence sous la Restauration est profondément royaliste. Les marques de fidélité aux Bourbons sont démonstratives. La révolution de 1830 qui porte Louis-Philippe au pouvoir est accueillie dans une relative passivité..

Cependant, l'évolution économique modifie en profondeur la traditionnelle structure sociale de la Provence. Marseille développe négoce et l'industrie, le contraste s'accentue entre la Provence rurale et Marseille et les villes de la vallée du Rhône.

Lors de la révolution de 1848, la Provence se révèle républicaine. Louis-Napoléon Bonaparte, plébiscité en France trouve peu de soutien dans une Provence volontiers anti-bonapartiste. Lors du coup d'Etat du 2 décembre 1851, les manifestations éclatent, et dans les campagnes un soulèvement armé s'organise spontanément. Il est vite réprimé par les troupes régulière, la répression est sévère, beaucoup sont exilés en Algérie.

Frederic Mistral
Frédéric Mistral par Paul Saïn

La Provence sous le Second Empire connaît une période de croissance et des transformations sans précédent. La Provence entre dans l'ère industrielle. Les villes se transforment, débordent de leur repart. Le chemin de fer relie Marseille à Paris en 1856, et Nice, récemment annexé à la France, en 1860. En 1851, Marseille a 195 000 habitants, elle en compte 312000 en 1872.

Sous l'impulsion de Frédéric Mistral, apparaît mouvement du Félibrige, qui célèbre et magnifie une culture traditionnelle et une langue provençale en recul inexorable. L'écrivain obtient le prix nobel de littérature en 1904.

la Provence contemporaine

Monument à la Résistance en Vaucluse
Monument à la Résistance en Vaucluse

L'histoire de la Provence contemporaine épouse les bonheurs et avanies de l'histoire de la France, marquée par les terribles épreuves de la première et de la seconde guerre mondiale. La Provence est républicaine, associée au destin de la nation française. Elle se distingue toutefois pas ses traits spécifiques, souvent caricaturés par l'imagerie populaire du méridional.

Les changements économiques et démographiques depuis la seconde moitié du 20ème siècle ont profondément bouleversé les fondements sociaux et économiques de Provence : plus d'un million de rapatriés d'Algérie échouent sur les quais de Marseille, un fort courant migratoire en provenance du Maghreb et d'Afrique remplace l'immigration italienne, espagnole, arménienne de la première moitié du siècle.

Après la disparition de l'empire colonial l'embellie économique de l'après guerre prend fin dans les années 1970, les industries traditionnelles périclitent, le chômage est chronique (supérieur à la moyenne nationale), tout cela crée un malaise qui s'exprime à partir des années 80 par l'enracinement du vote d'extrême droite, où on peut voir l'expression du caractère protestataire et véhément spécifiquement provençal...

Lavande de Haute Provence
Lavande de Haute Provence

L'image de la Provence est à la mode, les touristes sont toujours plus nombreux à venir pour profiter du climat, des paysages, du patrimoine, de la culture et de l'art de vivre provençal. A l'heure de l'Internet, des révolutions technologiques, de la globalisation économique, en ces temps parfois inquiétants où l'histoire accélère sans que personne ne sache vraiment demain sera fait, les hommes ont façonnésen Provence, une culture, un art de vivre dont les valeurs nous sont précieuses.

 

 

Les traditions provençales les plus populaires et les plus ancrées de nos jours, restent les traditions calendales, soit les traditions de la période Noel qui débutent du 4 décembre jour de la Sainte-Barbe jusqu'à la chandeleur.

LE BLE DE LA SAINTE BARBE, TRADITION CALENDALE.


Etape 1 : Le sachet du Blé de la Sainte Barbe


Planter le blé de la Sainte Barbe, 20 jours avant Noël, soit le jour de la Sainte-Barbara, reste une des traditions calendales les plus suivies en Provence. Cette tradition nous vient de l’époque romaine, et la légende indique que si la germination se fait bien et si le blé est vert, la prochaine moisson sera abondante. Mais d’où vient cette tradition ?

Sainte Barbe était la fille de Dioscore. Belle et jeune, elle était jadis très courtisée en Provence. Seulement, au grand dam de son père, elle préféra se consacrer à Dieu qu'aux hommes. Dioscore la fit enfermer dans une tour uniquement éclairée par deux fenêtres, où elle réussit tout de même à recevoir un enseignement chrétien, et à se faire baptiser. Apprenant cela, son père la menaça de son épée, mais elle réussit à s'enfuir et se réfugia dans le creux d'un rocher qui, selon la légende, s'entrouvrit pour lui donner asile. Mais elle fut dénoncée par un berger qui reçu comme punition la transformation de son troupeau de moutons en sauterelles. Elle se retrouva alors emprisonnée et dû renoncer au christianisme et épouser un païen. Ne voulant pas renier Dieu, Barbe fut victime de nombreuses tortures, et finalement, son père lui trancha la gorge avec ses propres mains. Dioscore fut alors frappé par la foudre, tel fut le châtiment céleste.
 


Etape 2 : Planter le blé le 4 décembre



Afin de ne jamais oublier Sainte Barbe, les provençaux plantent du blé dans 3 coupelles, le jour de la Sainte Barbe (transformée par l'église en 1969 en Sainte Barbara), le 4 décembre. C'est là le début réel des fêtes calendales (de Noël) en Provence. Lors du gros souper, trois coupelles de blé sont disposées sur la table. Les trois coupelles représentent la trinité, que l'on retrouve également parmi d'autres traditions provençales. La tradition veut que si le blé est bien germé le 25 décembre, la moisson suivante sera bonne. On dit également à cette occasion : Quand lou blad vèn bèn, tout vèn bèn !
 


Etape 3 : Le blé est prêt pour le Gros Souper


Si vous souhaitez faire pousser du blé, il faut faire germer du blé dans des coupelles couvertes de cotons humides. Vous trouverez aisément des petits sachets de blé dans toutes les boulangeries au profit d'oeuvres humanitaire, ou alors pendant la Foire aux Santons de Marseille. Veillez tous les jours à humidifier le coton, sans noyer les graines. Un petit conseil tout de même : de nos jours, pour avoir du blé bien germé le jour de Noël, ne le plantez plus le jour de la Sainte Barbe, mais avec une semaine de décalage (dû aux températures élevées dans nos maisons actuelles)... sinon, le jour de Noël, votre blé aura trop grandi et retombera sur lui-même, et vous serez alors obligé de le maintenir artificiellement avec de petits rubans !

LA CRECHE ET LES SANTONS, TRADITION CALENDALE.


Une crèche provençale, tradition de Noel en Provence


L'origine de la crèche provençale vient paradoxalement d'Italie. En effet, dès le XIIème siècle, dans les églises italiennes, on représentait la scène de la Nativité avec des sculptures mobiles, non fixées au sol. Traversant les Alpes, la crèche provençale a pris de plus en plus d'importance dans les célébrations de Noël pour devenir à ce jour la coutume la plus suivie des provençaux, et même par les autres régions françaises. La crèche provençale, que l'on commence avant Noël, a donné la vie aux Pastorales, représentations théâtrales de la Nativité.

La crèche, représentant la scène de la Nativité, est composée des personnages, appelés santons, qui composaient nos villages provençaux, il y a quelques siècles : le berger, le rémouleur, le tambourinaire, Lou Ravi et bien d'autres encore. La première crèche connue en France date de 1775, à Marseille. De nos jours, elles sont installées à partir de fin novembre, début décembre, pour être démontées après l'Epiphanie, moment où les rois mages rejoignent les autres personnages. L'origine du nom des santons vient du provençal : santoun : petit saint. Les santons sont fabriqués traditionnellement en argile, avant d'être peint artisanalement. Il existe plusieurs tailles de santons, et on peut harmoniser plusieurs tailles dans une même crèche pour donner de la perspective. L’origine du mot crèche vient lui du mot crupio qui signifie mangeoire d'étable.

Chaque personnage de la crèche a sa propre histoire, que l’on peut découvrir en assistant à une pastorale, scène aujourd’hui joué dans nos villages provençaux.

Si vous souhaitez acheter des santons, vous pouvez vous en procurer chez des artisans santonniers tout au long de l'année, ou bien lors de la plus ancienne Foire aux santons de Provence, la Foire aux Santons de Marseille.

Voici quelques détails sur les principaux santons, notamment les plus représentatifs :

Le nouveau-né, Jésus (l’Enfant Jèsu): inspiré de la culture chrétienne, Jésus porte seulement un drap et a le buste nu, et se présente étendu sur un lit de paille. Il n’apparait dans la crèche que 24 décembre à minuit.
Marie, la Sainte-Vierge (la Santo Vierge) : représentée agenouillée, les mains jointes, elle porte une tunique rose et un manteau bleu. Elle se tient à la droite du nouveau-né.
Joseph, le père (San Jousé) : Vêtu de jaune avec un manteau marron, il se tient à la gauche de l’Enfant Jésus.
L'âne (l’ase) : Représenté allongé et tournant le dos à l'enfant Jésus, il est positionné à droite du nouveau-né.
Le bœuf (lou biou) : Toujours représenté de même dimension que l'âne, il se trouve à gauche du nouveau-né, réchauffant ce dernier avec son haleine.
 


L'Enfant Jèsu, L'Enfant Jésus Lou Santo Vierge Marie, La Sainte Vierge San Jousé, Joseph
Lou Biou, Le Boeuf L'Ase, L'Ane

Lou Ravi : Coiffé d'un bonnet de nuit, c’est l’idiot du village. Les bras levés et avec un air de rompe figue, Lou Ravi est un des personnages phares de la crèche, qui donne son surnom aux gens qui paraissent ahuri, ou venant de se réveiller. On dit aussi de lui qu’il doit être le premier a être placé dans la crèche car il porte bonheur.
Les bergers (lou pastres) : Vêtus de leurs manteaux et du chapeau de berger, ils sont représentés surveillant leur troupeau, appuyés sur un bâton, ou allongés dans l’herbe. Un jeune berger se tient devant la crèche tenant un agneau pour offrande à Jésus. Personnages essentiels de la crèche, les bergers sont souvent positionnés près de l’étable, car ils sont parmi les premiers arrivés.
L’étoile (l’estello) : C’est elle qui indique aux bergers leur chemin dans la nuit, et ensuite aux autres membres de la crèche, jusqu’aux Rois Mages.
L’ange boufareù : C’est un petit ange aux joues gonflées et avec les ailes déployées. Il est représenté soufflant dans une trompette d’or pour annoncer à tous la bonne nouvelle. Il se trouve généralement dans un endroit visible de la crèche, perché sur le toit de l’étale ou accroché dans le ciel.
 


Lou Ravi Lou Pastre, Le Berger L'ange Boufareù

Lou Tambourinaire : Représenté jouant du tambour en marchant, le tambourinaire rythme le cortège.
Le meunier : Tout de blanc vêtu, il est représenté sur un âne, portant un sac de farine, ou venant de se lever.
Le bohémien (Lou Boumian) : Mat de peau, vêtu d'une cape, c'est le rôdeur en quête de mauvais coups.
L'aveugle et son fils : Guidé par son fils, l'aveugle avance au son du tambourinaire sans trop pouvoir pleurer son autres fils qu'il vient de perdre.
Pistachié et Giget : Portant des offrandes, notamment de la pompe à huile ainsi que de la morue, ces deux valets de ferme destinés à faire rire sont issus de la pastorale Maurel.
 


Lou Tambourinaire Le Meunier Lou Boumian, Le Bohémien
L'aveugle et le fils


Les vieux : Ils sont au nombre de trois : le couple Jordan-Margarido, bras dessus bras dessous, sans cesse en querelles mutuelles. Représenté lui en jaquette, gilet brodé et lanterne à la main Margarido est coiffée de dentelle et porte un châle fleuri ainsi un panier d'osier au bras. Tous deux sont escortés de l’ami Roustido, dont la tenue recherchée témoigne de la position sociale d'ancien notaire dans le village. Souvent muni d’un grand parapluie rouge.
Les pêcheurs : Représentés assis ou debouts, cannes à pêche à la main, filets et corbeilles de poissons.
Le vannier : Représenté avec un grand panier d’osier qui servira ensuite de berceau au nouveau-né. Rappelle l’importance de ce métier aux 18ème et 19ème siècles en Provence.
Les porteurs d’eau : Représenté dans la crèche avec un seau ou une cruche pleine d’eau, pour rappeler la rareté de l’eau dans les siècles précédents.
 


Lou Pescaire, Le pêcheur Les Porteurs d'eau
Le couple de vieux


Les trois Rois Mages : Melchior, Gaspard et Balthazar n'apparaissent dans la crèche qu'à l'Épiphanie, ils viennent apporter leurs offrandes pour le nouvel enfant, de l’or de l’encens et myrrhe.
 


Gaspard, offrant l'Encens Melchior, offrant l'Or Balthazar, offrant la Myrrhe


Les Villageois : Cette catégorie, non exhaustive, rassemble les métiers ruraux, tels que le boulanger, le paysan, la lavandière, la femme à la cruche, etc... mais aussi les citadins : la poissonnière, le portefaix, la bouquetière, le rétameur, Le Rémouleur (L'Amoulaire), etc… enfin trouve également les gagne-petit : parmi cette dernière famille, on distingue le chasseur, le pêcheur à la ligne, le ramoneur, le chiffonnier (l'Estrassaïre), la marchande de limaçons, le vagabond...

Et bien d'autres métiers représentés il y a quelques siècles... Tous ces santons sont représentés dans la crèche autour de différents bâtiments, tels que l’étable, mais aussi des petits ponts, des puits, des moulins à vent, ou encore des grottes ou des bastides. Afin de donner vie aux crèches, il est de tradition d’ajouter de la mousse en guise d’herbe, mais également des branches de thym, de romarin ainsi que des brindilles de cyprès en guise d’arbres. L’eau est représentée par du papier aluminium, et la neige peut être présente grâce à de la farine. Le Blé planté lors de la Sainte-barbe peut aussi venir décorer les crèches.


La Lavandiere La Bugadiere Le Boulanger

LOU CACHO-FIO, TRADITION CALENDALE.


La scene du Cacho-fio au Musee Arlaten à Arles

Dans les chaumières provençales, une des plus vieilles traditions était le cacho-fio. Nos aïeuls disant même : bouta cacho-fio, soit bouter le feu à la bûche. Cette cérémonie, aujourd'hui de moins en moins pratiquée, a lieu devant la cheminé du séjour, juste avant le Gros Souper le jour du réveillon de Noël.

Lors de cette cérémonie, le plus âgé emmène le caganis (le plus jeune) choisir, dans la réserve de bois, la plus grosse bûche, celle qui est susceptible de se consumer la plus grande partie de la nuit possible. Cette bûche se doit d'être, traditionnellement, issue d'arbre fruitier telle qu'une bûche d'olivier, de cerisier, d'amandier... La bîche choisie devait alors bruler durant trois jours et trois nuits.

Toute l'assemblée doit alors faire trois fois (symbole de la Trinité) le tour de la table, elle même recouverte de trois nappes. Le plus jeune arrose de vin la bûche à l'aide d'un rameau trempé dans un verre de vin cuit, tandis que l'aïeul prononce les paroles de bénédiction, en provençal :

Cacho-fiò
Bouto-fiò
Alègre, alègre
Dièu nous alègre
Calèndo vèn, tout bèn vèn
Dièu nous fague la gràci de veire l’an que vèn
E se noun sian pas mai, que noun fuguen pas mens

Qui se traduit par :
Bûche de Noël,
Donne le feu
Réjouissons nous
Dieu nous donne la joie
Noël vient, tout vient bien
Dieu nous fasse la grâce de voir l’an qui vient
Et si nous ne se sommes pas plus
Que nous ne soyons pas moins

Autrefois, on tirait présage de la façon dont la bûche s'enflammait. Elle devait durer jusqu'au jour des Rois, jour de l'épiphanie. Le fait de déposer ensuite un fragment de bûche sous le lit devait protéger la maison contre le tonnerre et les incendies
La scene du Cacho-fio dans nos chaumieres de Provence

LE GROS SOUPER, TRADITION CALENDALE.


Scène du Gros Souper, Musée Arlaten

Le Gros Souper, ou Gros Soupa en provençal, est le repas typique provençal du Réveillon de Noël, c’est le plus important de l’année en Provence. La table est dressée sur 3 nappes blanches, posées les unes sur les autres, rappelant la Sainte Trinité : le Père, le Fils et le Saint Esprit. Un chandelier composé de 3 bougies éclaire la table, symbolisant les 3 temps : le Passé, en souvenir de nos proches décédés, le Présent, en témoignage de fidélité aux amis et parents, et le Futur, dans l'espérance des enfants à naître. On dispose aussi 3 écuelles de blé de la Sainte-Barbe qui rappelle de nouveau la Sainte Trinité, ainsi que l’Espérance. La table se pare également des plus beaux services.

Le Gros Souper est servit après le Cacho-Fio, et avant la messe de minuit. Paradoxalement, le Gros Souper est composé de 7 plats maigres, en souvenir des 7 douleurs de la Vierge Marie. Ce nom de Gros Souper évoque pourtant un repas copieux, mais il faut se rendre compte qu’il l’était auparavant en comparaison au reste des repas ordinaires de l’année. Il s’agit ainsi d’un repas maigre par la simplicité de ses plats, mais copieux par le nombre de plats proposés. Autrefois, on servait l'aigo boulido, ou eau bouillie, qui est aujourd'hui appréciée le soir de Noel, après les repas copieux. Ce repas est chargé de symboles, et fait partie intégrante de la veillée de Noël. La symbolique des chiffres n’est pas laissée au hasard : 3 représente la Trinité, 7 plats représentants les 7 douleurs de Marie, 13 desserts représentants le Christ et les 12 apôtres.

Ces plats maigres sont généralement composés de légumes, et d'autres denrées que l'on possédait à la maison. On note ainsi qu'il y avait une certaine disparité des plats selon les régions. Cependant, il y a quelques légumes traditionnels qui se doivent d’être présents lors du dressage de la table : cardes, céleris, artichauts... accompagnés d'une anchoïade. Le gros souper comprenait aussi un autre plat maigre, le poisson représenté avec la morue. Voici un exemple de gros souper : soupe aux choux - céleri à l'anchoïade - escargots - soupe de légumes - gratin de morue aux épinards - cardons. Le repas se termine par les 13 desserts, seuls mets servis en abondance.

Selon la tradition, tous les plats doivent être disposés sur la table au début du repas, y compris les 13 desserts. Une autre coutume consiste à sortir un couvert supplémentaire, au cas où une personne devait arriver, "la place du pauvre". Enfin, il est de coutume de ne pas desservir, mais simplement de relever les coins de la nappe de dessus, afin de permettre aux âmes des morts et aux petits anges de venir se restaurer !

LA MESSE DE MINUIT.

La messe de minuit célèbre la Naissance de l’Enfant Jésus, elle se déroule après le Gros Souper, juste en suivant les 13 desserts. Ce moment important dans la vie des familles, n’est bien évidemment pas une tradition spécifique à la Provence, mais les provençaux ont fait de cette messe une véritable fête culturelle provençale. Pour cette occasion, les églises sont pleines, et les chants résonnent dans toute la Provence. La tradition de célébrer une Messe de Minuit le 24 décembre semble remonter au Vème siècle.

Il n’existe pas une messe de minuit provençale type, mais plusieurs adaptations sont visibles, selon les différents villages de Provence. Vous pourrez assister, par exemple, à une messe en « Lengo Nostro », soit en langue provençale. Des chants provençaux résonneront dans les églises, rythmés par le son des galoubets et tambourins des groupes folkloriques locaux. Dans certaines églises, les yeux des enfants brilleront en regardant la crèche vivante composée par les villageois costumés pour l’occasion. D’autres villages organiseront la célébration du Pastrage, temps fort de la messe de minuit : le patron des bergers, appelé « Lou Bayle » en provençal, vêtu d’une cape de bure, portant un chapeau enrubanné et tenant son bâton de pèlerin, guide une procession composé des autres bergers et d’un petit pastre portant un agneau nouveau-né. L’agneau nouveau-né sera alors offert en offrande. Cette procession peut-être guidée par une charrette décorée, et peut faire l’objet d’une traversée du village en amont. Au son des tambourins, la procession s’engage alors vers la crèche. L’agneau de l’offrande sera alors offert en offrande. C’est un moment de ferveur magique, qui fait frissonner toutes les églises concernées par la cérémonie du Pastrage.

La Messe de Minuit est ancrée dans les traditions provençales, et c’est aussi l’occasion de se retrouver en famille dans une église, chose plutôt rare de nos jours. L’aspect folklorique de cette Messe la rend beaucoup plus attrayante. Les chants de Noël sont à l’honneur, des chants cantiques en langue provençale par lesquels les poètes traduisaient la ferveur religieuse et les traditions provençales. Les plus célèbres des chants de Noël sont ceux de l’Avignonnais Nicolas Suby, dont le félibre Frédéric Mistral disait des chants : « qu’ils feraient pleurer d’émotion toute une église ». La fin de la Messe de Minuit marque ensuite le coup d'envoi des fameuses Pastorales provençales !

LES 13 DESSERTS, TRADITION CALENDALE.


Les 13 desserts de Noel

Des plus anciennes traditions provençales de Noël, la présentation des treize desserts est certainement celle qui, aujourd'hui, est la plus célébrée dans les chaumières de Provence. Disposés sur les 3 nappes, au milieu des 3 bougies ou des 3 chandeliers, et des 3 coupelles le blé de la Sainte-Barbe (symbole de la Trinité), les treize desserts représentent le nombre de convives lors de la Cène, repas rassemblant le Christ et les douze apôtres. Cette tradition n’est pas formellement datée dans le temps, mais elle semble remonter au XVIIème siècle. Il était alors coutume de servir en abondance des desserts, afin de montrer aux convives que l'on avait de quoi passer un hiver difficile. Cette tradition doit aujourd’hui son importance notamment grâce aux félibresFrédéric Mistral en tête, qui se penchent sur les cérémonies du Noël provençal traditionnel au XIXème siècle. Cette période donne à second souffle à cette tradition, et le nombre de desserts sera adopté quelques années plus tard, dans les années 1920. Aujourd’hui, en Provence, on ne peut pas concevoir un Réveillon sans les 13 desserts sur la table.

Les treize desserts provençaux sont servis après le Gros Souper provençal qui est composé de 7 plats maigres, en attendant de se rendre à la messe de minuit. D’une région à l’autre, la composition des treize desserts varie. En voici la liste des 13 desserts, et quelques explications quant à leurs présences sur la table :

Tout d'abord, à tout Seigneur tout Honneur, commençons par la pompe à huile, véritable tradition provençale, qu'il faut présenter rompue, comme Jésus le fit avec le pain, et non coupée au couteau. Traditionnellement, la pompe à huile, qui est une brioche à base de fleur de farine, d’huile d’olive, de cassonade et parfumé à la fleur d’oranger, est portée dans la crèche provençale par le personnage Pistachié. La pompe à huile est souvent accompagnée du Gibassié, ou Gibassier, plus croquant.
 


La Pompe à huile

Autour de la pompe à huile, la représentation des ordres religieux, les 4 mendiants (li pachichoi) : leur couleur sombre rappelant celle des robes des ordres des mendiants :
- les noix ou noisettes représentent l'ordre des Augustins,
- les amandes celui des Carmélites,
- les figues sèches, celui des Franciscains,
- les raisins secs symbolisent l'ordre des Dominicains.


Amandes, Noix et Noisettes


Le nougat noir et le nougat blanc représentent le pénitent noir et le pénitent blanc.


Nougat Noir, représentant le pénitent noir Nougat Blanc, représentant le pénitent blanc


Viennent ensuite les dattes (symbole du Christ venu d’Orient), les figues séchées et d'autres fruits d'extrême orient, rappelant l'origine des rois mages.


Dattes et Figues SéchéesLes Dattes


Enfin, des fruits de saison tels que le melon d’eau qui est peu à peu abandonné, du raisin, des pommes, des poires, des oranges, des clémentines, de la pâte de coing, des oreillettes, etc...

Ces desserts resteront 3 jours sur la table, et les convives se doivent de tous les goûter ! Les treize desserts sont accompagnés de vin cuit en référence au vin du Christ.

LE PASTRAGE, TRADITION CALENDALE.

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, les chrétiens célèbrent la naissance de l'enfant Jésus, à minuit. Cette célébration est particulière parce qu'elle se déroule en trois messes : la messe de minuit, messe de l'aurore et messe de jour. Durant la première messe, celle de minuit, les provençaux et les italiens perpétuent une cérémonie qui tend à se perdre, la cérémonie du Pastrage. Cette cérémonie rappelle la célébration de la naissance de l’Enfant Jésus par les bergers, appelés « Pastre » en provençal.

Durant cette cérémonie, les bergers se rendent à la messe de minuit en cortège. Auparavant, « Lou Bayle », qui est le patron des bergers, choisit le plus bel agneau blanc sans tâche de son troupeau qui sera déposé dans une charrette en tête du cortège. Ce cortège se compose du Bayle, qui se présente avec ses habits traditionnels, revêtu de sa cape de bure, d’un chapeau enrubanné et tenant son bâton de pèlerin, accompagné des autres bergers vêtus majestueusement de leur manteau long à cape sur les épaules, les protégeant des intempéries et du mistral. Ces « Pastres », bergers, portent un chapeau large en feutre et tiennent leur grand bâton de berger rustique. La procession de bergers suit la charrette tirée par un « flouca », mouton sur lequel on a laissé des touffes de laine sur le dos, dans laquelle est déposé l’agneau du Bayle. Cette charrette, décorée de rubans, de bougies et de branchages, est remplies de présents à offrir au nouveau-né, fruits de la terre, fruits de la mer, animaux d’élevage, etc…

Reprenant la coutume pastorale, la procession arrivait auparavant éclairée de faibles lumières, et traversait les collines et les montagnes, descendant dans les villages, réveillant les villageois pour leur annoncer la naissance du nouveau-né, se rendant ensuite en cortège jusqu’à l’autel. De nos jours, la cérémonie du Pastrage est accompagnée par les groupes folkloriques provençaux qui rythment l’avancée du cortège au son des galoubets et tambourins jouant des airs de Noel provençaux tels que « Per Noun Langui » ou « Pastresso », représentant les villageois se joignant au cortège. Le cortège se clôture avec des Arlésiennes en robes décorées.

A l’arrivée devant l’autel, Lou Bayle se saisit de l’agneau de lait, symbole de la pureté, pour l’offrir au prêtre, et ainsi, au moment de l’offrande, tous venaient alors adorer l’enfant Jésus et remettre leurs offrandes, rappelant ainsi les bergers de la crèche offrant leurs agneaux au nouveau-né. Cette offrande est toujours représenté par agneau, pour la simple raison que les moutons sont présents en terre provençale depuis des centaines d’années, et que la période de l’agnelage se déroule à Noël. Les chants séculaires sont chantés en provençal et inspirés des chants de Noel de Saboly, et les prières sont également en « lengo nostro ». Les bergers ont une place d’honneur dans le chœur de l'église ou près de la crèche, et lorsque la messe est terminée, ils regagnent, accompagnés des groupes folkloriques le parvis de l’église pour terminer la fête avec les rythmes et chants provençaux.

Cette tradition n’est pas perpétuée dans tous les villages, et avait tendance à disparaître, mais de nos jours de plus en plus de village essaye de perpétuer ce Pastrage lors de la messe de minuit. Si vous avez l’occasion de vous y rendre, n’hésitez pas, vous aurez droit à un spectacle folklorique et traditionnel unique !

Si vous souhaitez assister à une cérémonie du Pastrage en Provence, voici le lien qui vous dirigera vers le site de l’Office du Tourisme de Saint-Gilles, dans le Gard.
La cérémonie du Pastrage à Saint-Gilles

LE PASTRAGE, TRADITION CALENDALE.

Dans la nuit du 24 au 25 décembre, les chrétiens célèbrent la naissance de l'enfant Jésus, à minuit. Cette célébration est particulière parce qu'elle se déroule en trois messes : la messe de minuit, messe de l'aurore et messe de jour. Durant la première messe, celle de minuit, les provençaux et les italiens perpétuent une cérémonie qui tend à se perdre, la cérémonie du Pastrage. Cette cérémonie rappelle la célébration de la naissance de l’Enfant Jésus par les bergers, appelés « Pastre » en provençal.

Durant cette cérémonie, les bergers se rendent à la messe de minuit en cortège. Auparavant, « Lou Bayle », qui est le patron des bergers, choisit le plus bel agneau blanc sans tâche de son troupeau qui sera déposé dans une charrette en tête du cortège. Ce cortège se compose du Bayle, qui se présente avec ses habits traditionnels, revêtu de sa cape de bure, d’un chapeau enrubanné et tenant son bâton de pèlerin, accompagné des autres bergers vêtus majestueusement de leur manteau long à cape sur les épaules, les protégeant des intempéries et du mistral. Ces « Pastres », bergers, portent un chapeau large en feutre et tiennent leur grand bâton de berger rustique. La procession de bergers suit la charrette tirée par un « flouca », mouton sur lequel on a laissé des touffes de laine sur le dos, dans laquelle est déposé l’agneau du Bayle. Cette charrette, décorée de rubans, de bougies et de branchages, est remplies de présents à offrir au nouveau-né, fruits de la terre, fruits de la mer, animaux d’élevage, etc…

Reprenant la coutume pastorale, la procession arrivait auparavant éclairée de faibles lumières, et traversait les collines et les montagnes, descendant dans les villages, réveillant les villageois pour leur annoncer la naissance du nouveau-né, se rendant ensuite en cortège jusqu’à l’autel. De nos jours, la cérémonie du Pastrage est accompagnée par les groupes folkloriques provençaux qui rythment l’avancée du cortège au son des galoubets et tambourins jouant des airs de Noel provençaux tels que « Per Noun Langui » ou « Pastresso », représentant les villageois se joignant au cortège. Le cortège se clôture avec des Arlésiennes en robes décorées.

A l’arrivée devant l’autel, Lou Bayle se saisit de l’agneau de lait, symbole de la pureté, pour l’offrir au prêtre, et ainsi, au moment de l’offrande, tous venaient alors adorer l’enfant Jésus et remettre leurs offrandes, rappelant ainsi les bergers de la crèche offrant leurs agneaux au nouveau-né. Cette offrande est toujours représenté par agneau, pour la simple raison que les moutons sont présents en terre provençale depuis des centaines d’années, et que la période de l’agnelage se déroule à Noël. Les chants séculaires sont chantés en provençal et inspirés des chants de Noel de Saboly, et les prières sont également en « lengo nostro ». Les bergers ont une place d’honneur dans le chœur de l'église ou près de la crèche, et lorsque la messe est terminée, ils regagnent, accompagnés des groupes folkloriques le parvis de l’église pour terminer la fête avec les rythmes et chants provençaux.

Cette tradition n’est pas perpétuée dans tous les villages, et avait tendance à disparaître, mais de nos jours de plus en plus de village essaye de perpétuer ce Pastrage lors de la messe de minuit. Si vous avez l’occasion de vous y rendre, n’hésitez pas, vous aurez droit à un spectacle folklorique et traditionnel unique !

Si vous souhaitez assister à une cérémonie du Pastrage en Provence, voici le lien qui vous dirigera vers le site de l’Office du Tourisme de Saint-Gilles, dans le Gard.
La cérémonie du Pastrage à Saint-Gilles

VOEUX POUR LES NAISSANCES, COUTUME DE PROVENCE.

Autrefois, en Provence, comme dans bien des régions, les sages-femmes s'occupaient des naissances, ne faisant appel aux médecins que lors des incidents. Une vieille coutume, de nos jours disparue, permettait à celui ou celle qui coupait le filet de l'enfant, petite membrane qui se situe sous la langue, recevait une pièce de 25 centimes percée.

Après la naissance du nouveau-né, la tradition voulait que les premières personnes venant voir le bébé lui présentent des présents symbolisant des voeux : ces offrandes présentées étaient en fait les suivants : du pain, du sel, une allumette, un oeuf ainsi que du miel.

Ces présents se rattachaient aux voeux suivants :
Que siègue bon coume dou pan (qu'il soit bon comme du pain)
Que siègue san coume la sau (qu'il soit sain comme le sel (symbole de santé))
Que siègue dre coume uno brouqueto (qu'il soit droit comme une allumette)
Que siègue plèn coume un ioù (qu'il soit plein comme un oeuf (comblé de biens matériels et spirituels)
Que siègue dous coume lou mèu (qu'il soit doux comme le miel)

Cette tradition se perd aujourd'hui dans nos familles, à l'heure ou les présents ressemblent plus à des jouets, habits ou tout autre objet beaucoup plus terre à terre...

 

OURNEE D'HOMMAGE A FANFONNE GUILLIERME, AIMARGUES.


Fanfonne Guillierme, Première Manadière de Camargue


La journée d’hommage à Fanfonne Guillierme se déroule à Aimargues, en général le 1er dimanche du mois de Mars, depuis 1989, date de la mort de la première manadière et ambassadrice de la Camargue. Cette journée est importante dans toute la Camargue, car elle marque aussi bien le lancement des courses camarguaises que le commencement des festivités pour les arlésiennes. Cette journée revêt une importance particulière pour tout le pays camarguais, parce que Fanfonne Guillierme a réussi à s’imposer dans un environnement habituellement réservé à la gente masculine. L’habitante du Mas de Praviel fut effectivement la première femme manadière, cavalière émérite qui a toujours eu en elle l’amour des chevaux camarguais. Mais si elle est devenue l’icône de la Camargue, c’est aussi dû au fait qu’elle était une Dame cultivée et très moderne, qui a consacré sa vie au maintien des traditions séculaires et de la bouvine.

Haut lieu de la Bouvine du Gard, c’est donc la commune d’Aimargues qui accueille la journée d’hommage à Fanfonne. Ce grand rassemblement débute de bonne heure, vers 8h45, par un défilé dans les rues du villages des groupes folkloriques provençaux, accompagnés bien évidemment par des manadiers et des gardians. S’en suit alors, sur les coups de 9h30, une messe en « lengo nostre » à l’église Saint-Saturnin, puis la bénédiction des chevaux sur la place de l’Hotêl de ville peu avant 11 heures. Après la bénédiction, c’est l’heure de l’Acampado (le discours) sur le maintien des traditions

qui se tient devant la statue à l’effigie de la Grande Dame de Camargue. Cette statue représente Fanfonne sur son cheval sortant des marais aux côtés de ses deux bious d’or Segren et Galapian. Puis l’heure est venue pour le lancement des Abrivado et Roussataio (qui est un lâché de juments et leurs poulins) sur les boulevards du village. Après le repas traditionnel, la reprise a lieu vers 15h avec une course camarguaise Espoirs de la manade de Guillierme, aux arènes d’Aimargues.

En 2016 se tiendra la 27ème édition de cette journée d’hommage à Fanfonne Guillierme, qui restera dans les mémoires de tous les camarguais. Cette journée de célébration réunit plusieurs personnalités qui viennent honorer ensemble la mémoire de Fanfonne, comme la Nacioun Gardiano, association de Maintenance des Traditions, la famille Espelly avec notamment les frères Espelly, les fidèles gardians de Fanfonne qui ont aujourd’hui pris en charge la gestion de la manade Guillierme, ou encore la Reine d’Arles et ses demoiselles d’honneur, qui lancent par cette occasion le début des festivités des arlésiennes.



La statue de la Grande Dame de Camargue

A FOIRE AUX SANTONS DE MARSEILLE - LA FIERO DEI SANTOUN.


Foire aux santons, les petits modeles Foire aux santons, les grands modeles


La Foire aux Santons de Marseille est la plus ancienne foire aux santons de Provence. Elle a lieue chaque année, de mi-novembre à début janvier, sur la place Charles de Gaulle. Pour l'année 2019, les dates sont du 16 novembre 2019 au 5 janvier 2020. Une trentaine de santonniers vous exposent leurs créations, et c’est le moment de faire ses achats afin de démarrer sa crèche de Noël provençale, ou bien de l’agrandir !

La première foire prit place à Marseille en 1803, sur le cours Belsunce, à l’initiative de 3 exposants. Elle connue rapidement un tel succès, qu’à partir de 1883, elle fut installée sur les allées de Meilhan, qui de nos jours sont devenues la Canebière. Après quelques années sur le Cours Estienne d’Orves dans les années 2000, la foire aux santons est revenue près de la Canebière, sur la place du Général de Gaulle. Le quartier du Vieux-Port accueille non seulement la foire aux santons, mais également le marché de Noël artisanal, sur les quais, aux pieds de la grande roue ! Son inauguration s’effectue après la Messe des Santonniers, prononcée en « lengo nostre », en haut de la Canebière. Un défilé sur la Canebière s’effectue ensuite aux rythmes des tambourins.


Foire aux santons, l'atelier des santons


La trentaine de santonniers, installés dans des cabanes en bois, sont des artisans professionnels issus des anciennes familles de santonniers. Ils présentent aux amateurs leurs figurines aux pieds d’argile. En déambulant dans les allées, vous découvrirez ces personnages de la Nativité, ainsi que tous les personnages de la crèche provençale. Afin de mettre en valeur vos santons, vous pourrez également vous procurer des décors essentiels ou esthétiques : des étables, des ponts, des puits, des étendues d’eau, ainsi que de nombreux autres bâtiments. Vous trouverez également sur cette foire, des santons qui ne figurent pas dans nos pastorales, mais qui représentent également la Provence, tels que les Arlésiennes en costume ou des joueurs de pétanque que vous pourrez mettre en scène grâce à l’achat d’un terrain de pétanque !

Des animations, prévues tout au long de la durée de la foire, rendent ce moment particulièrement agréable, comme des spectacles de cracheurs de feu, des acrobates et également des groupes folkloriques provençaux qui animeront les mercredis et les week-ends aux sons des Galoubets et Tambourins. Enfin, les mercredis, samedis et dimanches, vous découvrirez l’Atelier des santonniers qui propose au public de découvrir la fabrication des santons. Lors de cette foire aux santons, n’oubliez pas d’acheter également, si vous y allez avant le 4 décembre, le blé de la Sainte Barbe.

La foire aux santons est ainsi devenue un incontournable pour quiconque s’intéresse à la culture, au folklore et aux traditions provençales ! Ne la manquez pas !


Foire aux santons, les santons à peindre Foire aux santons, les décors

LOU ROUMAVAGI DI SANTO VENTURI.

Lou roumavagi, terme provençal, se traduit en français par « Le Roumavage », qui signifie le pèlerinage. Le pèlerinage de la Sainte-Victoire est une ancienne tradition provençale qui a été relancée et rénovée depuis 1955 par l’association des Amis de la Sainte-Victoire.

Lou Roumavagi de Santo Venturi se perpétue le dimanche le plus proche du 24 avril, sur la montagne Sainte-Victoire qui domine Aix-en-Provence et Pertuis, dont les habitants seraient à l’origine de cette tradition dès 1546. Le pèlerinage se rend depuis la ville de Pertuis jusqu’au prieuré de Sainte-Victoire, juste sous la croix de Provence. Ce prieuré, construit en 1654 sur les ruines d’un ancien ermitage du 13ème siècle, a abrité durant de longs siècles des moines, puis des ermites jusqu'au 19ème siècle. Sur la stèle sont gravés quatre textes : vers l’Est (Rome) en Latin, vers le midi (Sud) en Grec, vers le Nord en Français et le quatrième vers l’Ouest, en Provençal, serait l’œuvre de Frédéric Mistral.

Lors de cette journée de pèlerinage, l’ascension se fait par deux chermins, le sentier Imoucha ou le sentier des Cabassols, dit des « Venturié ». L’ascension dure environ 2 heures, chacun montant à son rythme. Une fois au sommet, une messe en provençal est prononcée dans la chapelle du prieuré. S’en suit ensuite une bénédiction de la montagne ainsi que des danses et musiques folkloriques provençales, sans oublier le chant de la Coupo, hymne du Félibrige.

Cette manifestation est organisée par l’association des Amis de la Sainte-Victoire, à qui on doit la restauration du prieuré et du monastère, ainsi que l’entretien des chemins de randonnée. Attention si vous souhaitez participer à ce Roumavagi, pensez bien à vous équipez : chaussures de randonnée, bouteille d’eau et coupe vent sont vivement conseillés !

LA FETE DE LA TRANSHUMANCE, SAINT-REMY-DE-PROVENCE.


Marée de mouton dans les rues de Saint-Rémy-de-Provence


La fête de la transhumance est certainement une des plus belles fêtes traditionnelles de Provence. Cette fête, qui se déroule d’avril à juin selon les villages, est la reconstitution des transhumances d’antan, lorsqu’elle s’effectuait encore à pieds. Les moutons quittaient alors la Provence au printemps, lorsque les quantités en herbe et en eau ne pouvaient plus suffire pour nourrir la population bovine, pour rejoindre les verts pâturages des Alpes. Cette transhumance vers les Alpes, qui se faisait autrefois à pieds, nécessitait une dizaine de jours de marche.

Aujourd’hui, la fête de la transhumance de Saint-Rémy-de-Provence est la plus populaire d’entre elles, et aussi une des plus anciennes, puisque la première célébration de transhumance remonte aux années 1970. Elle reconstitue cette ancienne coutume provençale, le lundi de Pentecôte. Ce jour-là, se réunissent tous les éleveurs de la région qui viennent avec leurs troupeaux.

Cette fête de la transhumance est un moment très émouvant, qui tient au cœur des amoureux de la Provence et des traditions provençales. Ainsi, plus de 3000 moutons participent à cette reconstitution, guidés par les bergers habillés en costumes traditionnels. Ces moutons des Alpilles, accompagnés des bergers et des chiens, défilent dans la ville, en effectuant deux fois le tour du centre ancien de Saint-Rémy-de-Provence. Au milieu de cette marée de moutons, vous pourrez également vous promener dans les ruelles anciennes, à la découverte du marché artisanal. L’après-midi, après un repas champêtre autour de la viande, vous pourrez assister aux démonstrations du travail des chiens de bergers qui s’occupent de trier les troupeaux, ainsi qu’à des tontes de moutons.

Cette fête traditionnelle connait un énorme succès populaire. Ce succès est dû au fait que ce spectacle est une fête unique du point de vue du nombre d’animaux présents, mais c’est également un succès dû au fait que cette fête est liée à une ancienne coutume fortement ancrée dans l’histoire de la Provence, et non pas une fête créée de toute pièce !

LA FETE DES BERGERS, ISTRES.


Affiche fete des Bergers, 2014Affiche fete des Bergers, 2013Affiche fete des Bergers, 2012
Véritable hymne à la mémoire du pastoralisme et aux traditions provençales, la Fête des Bergers d’Istres tient une place particulière dans le calendrier des traditions et du folklore en Provence. Cette fête traditionnelle se déroule chaque année depuis 1964, durant 2 semaines, à cheval sur les mois de novembre et décembre.

Devenue au fil des ans une fête populaire incontournable, la Fête des Bergers offre un programme riche en folklore provençal, qui attire chaque années des milliers d’amoureux des traditions et des costumes provençaux, ou de simples visiteurs curieux de découvrir les traditions de notre pays provençal.

Les deux semaines sont rythmées par un programme copieux, varié selon les éditions, mais qui reste articulé autour de 3 grands axes de la tradition artisanale et du milieu pastoral : la fête est lancée par des concours de chiens de bergers sur troupeaux, suivi par une foire artisanale, des spectacles musicaux animés par des groupes folkloriques provençaux, une veillée calendale, une messe en provençal. Un défilé folklorique de la transhumance avec près de 3000 bêtes, la Caretto Ramado, accompagné de musique folklorique qui clôture la fête des bergers.

Cette fête traditionnelle permet de maintenir vivant le passé proche, et d’offrir la richesse de notre culture provençale aux spectateurs. A ne louper sous aucun prétexte, aussi bien pour les amoureux de la culture provençale que pour celles et ceux qui ne sont pas initiés à nos valeurs !

Affiche fete des Bergers, 2010Affiche fete des Bergers, 2009Affiche fete des Bergers, 2008

LA SANTO ESTELLO, CONGRES ANNUEL DU FELIBRIGE.


La Santo Estello 2009, Salon de Provence


La Santo Estello est le congrès du Félibrige qui se tient chaque année dans une ville différente des pays d'Oc, depuis 1876. Le nom de ce rassemblement est donné en référence au jour de la création du Félibrige, le jour de la Sainte Estelle. Le congrès de La Santo Estello se déroule ainsi traditionnellement le week-end le plus proche de la Sainte Estelle.

Lors de ce congrès annuel, les félibres (membres du Félibrige) se réunissent pour débattre et statuer sur les sujets concernant la culture, la langue et les traditions des pays d'Oc. Au programme : réunion du Consistoire Félibréen, Assemblée Générales de Félibres, séances d'études, etc...

La Santo Estello est aussi l'occasion de grandes festivités provençales, où le folklore est fortement présent. Défilés (Passo-Carriero) en costumes d'époque, thêatre en lengo nostro, Hommages, Banquets durant lesquels la Coupo Santo est présentée, Inaugurations, etc...
La Santo Estello 2013, Saint Remy de Provence


La Santo Estello 2014 s'est déroulé à Aigues-Mortes du 6 au 10 juin 2014. Voici le résumé des activités:
Du 6 au 10 juin 2014 : La Sainte Estelle -Fête populaire autour de la langue et la culture d’Oc, organisée par Le cercle Langue d’Oc et le centre social de la ville d’Aigues-Mortes : Expositions, chants, colloques, concerts, tables rondes, ateliers de travail, danses folkloriques, défilés, spectacles, messe en provençal, théâtre, fête du centenaire de la mort de Frédéric Mistral.

 

LES FETES DE LA SAINT ELOI.


Saint-Eloi, la Cavalcade  Saint-Eloi, les danseuses


Saint-Eloi (588-660), qui a servi en qualité d'évêque dans la cathédrale de Noyon, est surtout connu pour avoir été au service, entre autres, du Roi Dagobert, comme nous le rappelle la célèbre chanson ! Mais ce Saint Homme était également, et surtout, le patron d'ouvriers travaillants les métaux tels que les maréchaux-ferrants, les charretiers, les laboureurs ou encore les orfèvres et autres armuriers. Saint-Eloi est également le protecteur des mulets, des ânes et des chevaux. Selon l'expression provençale, Sant Aloi es un bouon sant, si fèsto dous coup l'an, qui peut se traduire par : Saint-Eloi est un bon Saint, on le fête deux fois par an. Une fois le jour de la fête religieuse, le 1er décembre, ainsi qu'une seconde fois, le 25 juin, jour du transfert de ses reliques de la cathédrale de Noyon à Paris en 1212. C'est lorsque l'été arrive que les fêtes traditionnelles de la Saint-Eloi réapparaissent. Chaque commune provençale a adoptée une date spécifique, en fonction de son histoire, et chacune a son propre déroulement, même si celui-ci ne varie guère d'un village à l'autre.

Cette fête est une coutume provençale des plus colorées, répandue essentiellement dans le nord des Alpilles, bien qu'elle soit célébrée au moins d'Avignon à Toulon. En règle générale, la fête est articulée autour de la cavalcade des Carreto ramado, soit des charrettes feuillues. En fait, il s'agit là d'une simple charrette décorée de branches d'ormeau, qui est tirée par une trentaine de chevaux de trait, à qui la fête rend alors hommage en souvenir du temps où le cheval était l'outil de travail, le moyen de déplacement ainsi que l'ami fidèle de nos ancêtres. L'origine de ce défilé remonte au Moyen Age, à l'époque où les villageois constitués des milices servant à défendre leur terre. Ainsi, chaque village possédait sa cavalcade, sa milice, dirigeait par un capitaine, terme désignant également le chef dans ces cavalcades. Il portait à son époque un porte enseigne, de nos jours le gaillardet.

Cette grande fête populaire doit également son succès à l'environnement des cavalcades. En effet, pour accompagner ce défilé, les habitants revêtissent les costumes typiques provençaux. Les chevaux sont bien entendus également à l'honneur, parés de leurs plus beaux attributs : une grande couverture blanche ornée de rubans rouges vient le recouvrir. Enfin, l'ensemble de ce défilé est accompagné par les Galoubets et Tambourins, jouant des airs typiquement provençaux, entraînant sur leur rythme les danseurs folkloriques, rendant cette fête un pur moment de bonheur pour les provençaux, ainsi que pour ceux venu découvrir cette tradition.

Comme précédemment expliqué, chaque commune s'est appropriée cette tradition et vous pourrez apercevoir en parcourant les villages de Provence durant l'été, des ajustements. Certains pratiquent également une bénédiction des chevaux, une distribution de pains bénits, etc.... En aucun cas, si vous vous trouvez en Provence cet été, ne manquez pas la tradition populaire provençale la plus folklorique de notre région !


Saint-Eloi, la charette  Saint-Eloi, les tambourinaire

 

LI MIREIETO, RITE DU PASSAGE DE L'ENFANT A LA DEMOISELLE, ARLES


Affiche Li Mireieto 2015Affiche Li Mireieto 2014Affiche Li Mireieto 2013


Jeune tradition provençale, « Li Mireito » célèbrent le rite du passage de l’enfant, à la jeune demoiselle. Créée en 2010, cette cérémonie se passe dans la ville d’Arles, et ne cesse d’accueillir de plus en plus de fillettes issues du pays d’Arles et des environs. Ces petites filles troquent alors ce jour-là le bonnet contre la fabuleuse et somptueuse coiffe de Mireille. C’est une journée festive durant laquelle la ville se pare de ses plus beaux habits provençaux, où les hommes se mêlent à une tradition de costumes habituellement plutôt réservée aux femmes. « Li Mireieto » accueillent ainsi des enfants âgées entre 7 et 10 ans qui décident, lors de cette cérémonie, de marquer leur attachement au costume provençal, symbolisé par le passage des du bonnet et des cheveux longs, à la cravate et aux rubans.

Toutes les petites filles inscrites pour cette journée suivent des ateliers ludiques les semaines précédentes, pour les guider dans leur démarche, et pour les imprégner de cette tradition. Ces ateliers permettent aux jeunes filles de mieux se familiariser avec les santonsle costume traditionnelles 13 desserts de Noel, et bien entendu la coiffe qu’elles seront amenées à porter, après la cérémonie, symbolisant leur passage dans une nouvelle génération. Elles ressortent de ces ateliers enrichies de la culture provençale !

Chaque année, le deuxième dimanche du mois de décembre, à partir du milieu d’après-midi (16h00), les « pichòti Mirèio » se retrouvent à la Maison de la Vie Associative d’Arles, accompagnées par leur marraine et/ou parrain, eux-mêmes portant le costume provençal. La cérémonie débute au son de la musique folklorique provençale, avec les saisissants Galoubets Tambourins, sur un air spécialement composé pour cet évènement : « l’aubade des Mireieto ». Les jeunes filles sont alors appelées les unes après les autres, recevant le diplôme. C’est alors un moment important, avec l’arrivée de la Reine d’Arles et de ses Demoiselles d’Honneur qui viennent parler avec les « Mireieto », leur donner quelques conseils. Ces dernières abandonnent alors le bonnet, en le faisant tourner au-dessus d’elles une dernière fois. Elles prennent ensuite la cravate, et débute le « passo carriero ». Elles se rendent en farandole par la place Bernier et la place du Forum, rendre hommage à Frédéric Mistral au pied de sa statue, où, le moment de signer le registre des « Mireieto » est arrivé. Ce registre, contenant également les noms et paraphes des parrains/marraines, est ensuite conservé par le Museon Arlaten. Le cortège se dirige ensuite vers l’hôtel de ville, où le Maire accueille nos « Mireieto », au pied de la Venus d’Arles ! En guise d’au revoir, une dernière étape est au programme, à l’église de Saint Trophime, où un spectacle d’une heure est donné dans le cœur de cette église, un des piliers de la ville d’Arles.

Durant l’année suivante, nos nouvelles « Mireieto » prendront part aux grandes fêtes du pays d’Arles. Elles étaient au nombre de 66 en 2014. Il leur faudra encore attendre quelques années, vers 14/15 ans, pour le passage d’une nouvelle étape symbolique durant laquelle elle « prendront le ruban » pour la première fois aux Saintes Maries de la Mer, lors de la « Festo Vierginenco » ! Cette cérémonie est la dernière étape avant le passage vers l’âge adulte et la possibilité de porter le véritable costume de l’arlésienne, avant de, pourquoi, envisager de devenir « Reine d’Arles » et de porter la coiffe en gansée !
 


Affiche Li Mireieto 2012Affiche Li Mireieto 2011Affiche Li Mireieto 2010

 

FESTO VIERGINENCO.

La tradition de la « Festo Vierginenco » en Provence remonte au 17 mai 1903. Cette fête fut créée en 1903 par Frédéric Mistral. Le but de cette fête était de revaloriser le costume provençal qui était de moins en moins porté dans nos villages, et de glorifier les jeunes filles qui portaient le costume d’Arlésienne d’adulte pour la première fois. A l’origine, le plus célèbre des félibres souhaitait que chaque village fête sa « Festo Vierginenco ». En effet, à cette époque, la mode parisienne est synonyme d’élégance. C’est pourquoi Frédéric Mistral a eu cette idée d’inciter les jeunes filles provençales à se distinguer, et à faire en sorte que le costume soit non seulement un symbole, mais également un honneur !

Frédéric Mistral créa et organisa les deux premières éditions, à Arles. Si la première édition rassembla 28 jeunes filles, la seconde fut un véritable succès et lança sur de bons rails cette fête populaire provençale. Cette seconde édition se déroula au théâtre antique d’Arles, et 370 jeunes filles défilèrent en costume. Frédéric Mistral présida la dernière « Festo Vierginenco » le 15 juin 1913, et remit de ses propres mains une broche en argent ornée d’un buste d’Arlésienne et un diplôme dessiné par Léo Lelée.

Si Frédéric Mistral souhaitait que chaque village possède sa « Festo Vierginenco », seul de nos jours le village des Saintes-Maries-de-la-Mer a conservé cette journée traditionnelle. C’est le Marquis de Baroncelli qui l’organisa jusqu’en 1939, lui donnant un franc succès et en faisant une grande fête populaire. De nos jours, cette tradition est perpétuée grâce à la « Nacioun Gardiano » qui l’organise encore aujourd’hui, le dernier dimanche de juillet.
 


Frédéric Mistral, Festo Vierginenco en 1903


Lors de cette journée, les jeunes filles de 15 ans portent pour la première fois le costume provençal ainsi que son fameux ruban. Ces « Chatouno » se présentent accompagnées de leur marraine, vêtues d’un costume et coiffé du ruban qui le caractérise, elles s’engagent à perpétuer les traditions provençales. Lors de cet évènement, c’est d’abord la volonté de porter le costume qui est célébré, les jeunes filles et leurs marraines sont toutes sur un pied d’égalité : fichu blanc, ruban bleu, et cotonnade !

En souvenir aux années de présidences de Frédéric Mistral, les jeunes filles, après le défilé, reçoivent un diplôme créé par Frédéric Mistal et dessiné par Léo Lelée. La journée de déroule au fil des animations typiquement provençales : messe en « lengo nostre », abrivado, danses provençales, bénédictions des poulains, etc… C'est de nos jours un véritable hommage aux traditions et au costume provençal.

ES PREMICES DU RIZ, FETE TRADITIONNELLE DU PAYS D'ARLES.

La culture du riz est apparue en France depuis maintenant plus de huit siècles. C’est au XVème siècle que le riz est introduit en Provence, et plus précisément en Camargue. La culture du riz se fait alors sur des surfaces très restreintes à proximité d’Arles. Le tournant de la riziculture camarguaise se produit au XIXème siècle, lorsque l’idée émerge d’implanter des rizières sur les terres camarguaises pour améliorer un sol salifère. Aujourd’hui, plus de 20 000 hectares sont plantés chaque année en Camargue, représentant un tiers de la consommation française ! Le haut lieu de la riziculture dans notre pays reste toujours la Camargue.

De nos jours, il reste de cette histoire une tradition perpétrée en Camargue, qui se nomme « les Prémices du Riz ». Cette fête a été remise au goût du jour en 1983, et se déroule chaque année pendant la période de la récolte, vers la mi-septembre. Cette fête se déroule de nos jours sur plusieurs journées.

C’est d’abord l’ambassadrice du riz qui est fêtée, naviguant sur le Rhône, elle apporte la première gerbe de riz qui sera bénie sur les quais Saint-Pierre. L’ambassadrice du riz, fille de riziculteurs et nommée pour une durée de deux ans, présidera ensuite les manifestations qui vont durer durant le week-end.

Elle ouvre le défilé du Corso, montée sur un cheval blanc de Camargue. Le défilé est décomposé en deux temps. Le premier se déroule en nocturne le samedi soir, pour se terminer le dimanche matin. Le Corso est composé de chars issus de l’imagination des associations qui participent à la vie de cette fête traditionnelle. Ces chars sont décorés de riz, et racontent l’histoire de la Provence et de la Camargue. A l’issue du Corso, un jury note l’originalité et la réalisation des chars, et le char de l’année est désigné par ce jury ! Ce défilé est suivi de tracteurs, de machines et autres outils anciens. Cette fête est également l’occasion pour les habitants du pays d’Arles de partager un moment de convivialité autour de repas, ou simplement autour d’un verre.

Une partie importante de cette manifestation se tient en amont, lorsque les villageois se réunissent autour du projet de construction, et surtout de décoration des chars. C’est alors un moment unique pour les anciens de transmettre leurs savoirs et leur culture aux nouvelles générations.

FETES DES OLIVES VERTES, MOURIES.


Fête des Olives Vertes 2015, Mouriès


La fête des olives vertes est une tradition provençale qui a lieu chaque année, le 3ème week-end du mois de septembre, dans la commune de Mouriès, Bouches-du-Rhône. Mouriès est la première commune oléicole de France. La fête des olives vertes célèbre alors la récolte passée et lance la cueillette suivante. Cette année, le week end du 16 et 17 septembre 2017, se tiendra la 45ème édition.

Autour de la célébration de l’olive, cette fête traditionnelle permet également aux autres produits artisanaux d’être à l’honneur, le temps d’un week-end. Ainsi le samedi, vous pourrez déambuler dans une foire à l’artisanat et aux produits du terroir. Vous aurez la possibilité de déguster les produits du terroir confectionnés à base d’olives : olives cassées, huile d’olives, fougasses ou encore pompes à huile. Au programme également, les visites des moulins, un défilé de vieux tracteurs, ou encore la dégustation d’un fameux aïoli. Un moment exceptionnel de cette journée du samedi est sans conteste le traditionnel concours de casseurs d’olives le samedi. Ce jeu, ouvert à tous les volontaires, consiste à casser le plus grand nombre d’olives en 3 minutes, le tout à l’aide d’un verre. La règle est bien de casser et non d’écraser, car ensuite une olive écrasé est inutilisable comme olive cassée ! C’est une manière de rendre hommage au geste ancestral si particulier qui consiste à fendre la pulpe du fruit à l’aide d’un verre pour faire les fameuses olives cassées provençales.

Le dimanche, après la messe en provençal consacrée aux olives vertes en présence des groupes folkloriques, des tableaux vivants racontant l’histoire de la Provence s’enchaînent, accompagnés des musiques provençales au son des fifre et galoubets. S’ensuit alors un défilé de groupes vêtus de leurs costumes traditionnel provençal, mettant à l’honneur la récolte des olives ainsi que les vieux métiers provençaux. Lors de ce traditionnel défilé, La Reine d’Arles ainsi que ses demoiselles d’honneur défilent sur des attelages. La journée se termine par une course camarguaise dans les arènes.

Pendant cette fête traditionnelle, un des produits phares de la journée de la fête des olives, est sans doute la « Salonenque », qui est une olive cassée au goût si particulier qui tient toute sa place lors des apéritifs provençaux, ainsi que dans les plats typiques de Provence !

PROGRAMME 2017:
Samedi 16 septembre
• 9h30-19h - Centre Culturel Expositi on peinture et artisanat Cré'Alpilles
• Loti ssement St-Roch Vide-greniers - Inscriptions : 06 46 72 46 20
Toute la journée - Cours Paul Revoil Foire à l'arti sanat et Foire à la brocante Vente et dégustati on des produits du terroir Découvertes, et visites du : Moulin Coopérati f : 04 90 47 53 86 Moulin St Michel : 04 90 47 50 40 Moulin de Vaudoret : 04 90 47 50 13
• 11h00 - Cours Paul Revoil Défilé " les roues en folie "
• 15h30 - Cours Paul Revoil Concours de casseurs d'olives Parrainé par le Moulin Coopératif, le Moulin St Michel, le Moulin de Vaudoret, les Assurances Groupama et le Mas de la Tapi. Catégories enfant - femme - homme Inscripti ons gratuites
• 17h30 - Cours Paul Revoil Concours d'aïoli. Inscriptions gratuites
Tout le week-end au Moulin St-Michel, exposition de peintures de Marie-José VIANES.

Dimanche 17 septembre
• Toute la journée - Place de l'église et rue du temple Vente et dégustation des produits du terroir
• Toute la journée - Centre Culturel Expositi on peinture et arti sanat Cré'Alpilles
• 9h30 - Eglise Saint Jacques Messe solennelle des Olives Vertes avec la présence des groupes traditionnels
• 10h30 - Dans les rues du village Animati on musicale avec la Peña • 11h00 - Dans les rues du village Grand cortège provençal sur le thème " Mouriès à travers le temps "
• 12h00 - Cours Paul Revoil Apériti f concert avec la Peña
• 13h00 - Parc du Moulin Peyre Repas Champêtre
• 15h00 - Arènes A. Blanc 45ème Grande Finale du trophée des Olives Vertes Course Camarguaise - Concours de 7 manades Trophée des AS Locati on places numérotées Café de l'Avenir : 04 90 47 50 26 Club Taurin Mouriésen • 16h30 - Place de l'église et cours Paul Revoil Danses des groupes de tradition Durant toute la fête : attractions foraines


Fête des Olives Vertes 2013, MourièsLa fête de la transhumance à Saint-Remy-de-Provence

ABRIVADO.

Les Abrivado trouvent leurs origines à l'époque à laquelle les taureaux étaient amenés des verts pâturages aux arènes. Pour minimiser les risques d'incidents durant ce trajet, le troupeau était entouré par une dizaine de cavaliers. Lors des traversées des villages, les valets de ferme tentaient par tous les moyens de faire échapper quelques taureaux de la surveillance des Gardians afin de leur sauver la vie. Devant ces perturbateurs, les gardians lançaient leurs chevaux au galop afin de traverser les villages à vive allure et ainsi décourager toute perturbation. En provençal, le verbe abriva signifie accélérer, exciter.

De nos jours, ce déplacement des manades a donné lieu à la tradition des Abrivado, fête spectaculaire se tenant dans les villages de Camargue et des communes environnantes. Durant ce jeu taurin, les rues du village sont fermées et des taureaux sont alors lâchés. Des gardians parcourent alors le trajet jusqu'aux arènes à travers les rues du village. Des attrapaïres-attrapeurs en provençal- sont dispersés sur le parcours et tentent par tous les moyens de faire échapper des taureaux : jet de pétard, de farine, les attrapaïre sont toujours nombreux à défier les gardians !

A la fin de l'Abrivado, a lieu la bandido. Elle représente le retour des taureaux des arènes aux prés. Durant cette représentation, les taureaux défilent plusieurs fois sur un trajet beaucoup plus court. Ils passent une première fois tout seul chacun leur tour, encadrés de deux gardians, puis par deux et enfin par quatre. Les attrapaïre tentent cette fois-ci de capturer les taureaux, en les attrapant par la queue ou par les cornes.

Dans certains villages, des concours d'Abrivado ont lieu. Ces concours mettent aux prises plusieurs manades qui s'affrontent. La manade ramenant le plus de taureaux aux arènes est déclarée vainqueur, même si dans certaines communes, d'autres critères entrent en compte, comme les habits des gardians, la vitesse, le harnachement ou encore le travail de conduite.

Cette tradition a gardé toute son authenticité et reste avant tout un jeu taurin qui rassemble de nombreux villageois, touristes et amateurs de courses taurines.

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Voulez-vous ressentir la présence d’un homme pour qui « l’art est la révélation d’une sensibilité exquise » ? C’est ici, à Aix-en-Provence et en Pays d’Aix, que vous pourrez vivre cette expérience Cezanne, unique et authentique, vivante et intime. N'attendez plus et venez visiter l'atelier de Cezanne et les carrières de Bibémus.

 

Sur les pas de Cezanne, vous marcherez au fil de la vie du peintre, de sa maison natale jusqu’à sa dernière demeure au cimetière Saint-Pierre. Vous verrez la ville comme le peintre l’a vécue, en suivant un itinéraire pédestre élégamment balisé : lieux marquants, jalons de jeunesse, adresses de la famille et des proches, cafés des amis...

Dans son atelier de lumière et de silence, vous découvrirez les objets qui lui étaient chers, les modèles de ses ultimes natures mortes, son mobilier, son matériel de travail, mille détails intenses qui vous relieront aux œuvres nées entre ces murs, aujourd’hui exposées partout dans le monde. C’est ici que vous ressentirez avec le plus d’intensité la présence du maître, dans sa simplicité humaine et quotidienne.

À la Bastide du Jas de Bouffan, aujourd’hui classée monument historique avec son parc, une visite guidée vous apprendra ce que fut cette propriété familiale pour le peintre : un lieu de vie, un point d’ancrage, le théâtre de ses premières œuvres et un atelier de création. Autour de la bastide vous seront aussi révélés les points de vue que Cézanne a privilégié pour réaliser entre 1859 et 1899 une cinquantaine d’huiles et d’aquarelles.

Au cœur du Grand Site Sainte-Victoire, les Carrières de Bibémus vous dévoileront leur majesté picturale dans un parcours aménagé autour du cabanon où Cézanne entreposait ses toiles, et dormait parfois. Sur ce plateau de 7 hectares à l’extraordinaire architecture naturelle, vous allez entrer avec émotion dans le processus de création du maître (motifs, points de vue, composition, géométrisation, couleurs…). Et vous comprendrez comment le cubisme est né ici avec quelques œuvres de renommée mondiale.

La Bastide est fermée pour rénovation.

La construction de la Bastide date des années 1730-40. La propriété est achetée en 1859 par le père de Paul Cezanne, devenu banquier, à un de ses créanciers pour un montant de 65 000 francs. Dans le grand salon ovale du rez-de-chaussée, Paul Cezanne peindra directement sur les murs entre 1860 et 1870 douze grandes compositions (qui seront détachées vers 1912). Puis en 1885, M. Cezanne père fait refaire la toiture et aménager sous les toits un petit atelier pour son fils. En septembre 1899, deux ans après la mort de madame Cezanne, Paul et ses deux soeurs vendent le Jas de Bouffan à Louis Granel, ingénieur agronome polytechnicien originaire de Carcassonne. En 1994, le dernier propriétaire, André Corsy, vend la propriété à la Ville, sous réserve d'usufruit, exception faite de la ferme. Depuis fin 2002, la maison de maître et le parc, classés Monuments Historiques, sont propriétés de la Ville d'Aix-en-Provence.

La bastide du Jas de Bouffan est un des 3 sites de Cezanne.

Les carrières de Bibémus sont situées sur la route de Vauvenargues, sur un plateau rocheux à la pierre blonde. Cette molasse naturellement ocre a servi à bâtir de nombreux monuments de la ville d'Aix en Provence.

A l'époque de Cezanne, les carrières étaient pratiquement à l'abandon. Le peintre y louait un petit cabanon où il pouvait mettre ses toiles à l'abri et même y coucher au besoin. Il y peindra 11 huiles et 16 aquarelles au milieu de ce paysage où minéral et végétal se complètent.

Outre le point de vue sur la Sainte-Victoire et la nature présente dans les toiles du peintre, le site comprend le motif si singulier des roches oranges, aux formes géométriques, dont Cezanne a tiré des oeuvres saisissantes qui annoncent le cubisme et dont la renommée est mondiale.

Au fil d'un parcours sur le plateau rocheux, vous allez entrer avec émotion au coeur d'un site exceptionnel en pleine nature. Cette promenade ponctuée de reproductions gravées dans le gré émaillé, permet de comparer le motif original du peintre, particulièrement la Sainte Victoire, aux richesses de ce site préservé.

Toutes les visites sont guidées (réservation à l'Office de Tourisme et sur reservation.aixenprovencetourism.com). Les visites libres ne sont pas autorisées. Durée de la visite : environ 1 heure.

Site de pleine nature, parcours pédestre escarpé nécessitant une bonne mobilité. Chaussures de marche recommandées.

PARC - JARDIN PUBLIC

Le parc est fermé durant les travaux de la Bastide du Jas de Bouffan.

 

Site classé depuis 1941, le parc du Jas de Bouffan se situe à l'ouest de la ville. L'accès se fait par la route de Galice.

 

Un peu d'histoire :

Cette propriété est achetée en 1859 par le père du peintre Paul Cezanne âgé alors de 20 ans. C'est ainsi qu'en 1880, il y installe un atelier sous les toits, le site deviendra le modèle pour de nombreuses peintures telles que L'allée des marronniers ou La Sainte Victoire.

A la mort de la mère de l'artiste, la propriété est vendue à Louis Granel. Sa fille épouse Frédéric Corsy, professeur à la Faculté de médecine de Marseille. En 1956, leur fils vend la propriété à la ville d'Aix en Provence, s'en réservant l'usufruit jusqu'à sa mort en 2002.

 

Aujourd'hui

L'entrée du parc, marquée par un portail monumental s'ouvre sur une allée bordée d'imposants platanes qui vous conduit à la bastide.

A voir, la magnifique demeure typique des bastides de la campagne aixoise au 18e siècle appelée la bastide du Jas, dont les visites guidées se réservent auprès de l'Office de Tourisme d'Aix-en-Provence (Bastide fermée en 2017 pour rénovation).

L'Atelier des Lauves est un véritable lieu de mémoire, marqué de l'empreinte de Cezanne. Il permet de découvrir les objets familiers du peintre et ses préférences artistiques.

Le 1er septembre 1902, Cezanne s'installe dans son grand atelier à la campagne. Il travaillera là tous les jours pendant les quatre dernières années de sa vie.

Tous les admirateurs de Cezanne le savent bien, c'est ici que l'on ressent avec le plus d'intensité la présence du peintre. Des dizaines d'oeuvres, dont ses dernières, notamment les Grandes baigneuses ont été peintes dans cet atelier de lumière et de silence.

La Route Cezanne est la seule route de France classée Monument Historique, c'est un patrimoine d'exception. Elle relie Aix-en-Provence au village du Tholonet.

Certains l'appellent encore la D17, d'autres l'ont connue sous le nom de petite route du Tholonet, mais depuis 1959 c'est la "Route Cezanne".

Ce site protégé est connu du monde entier, grâce à l'extraordinaire beauté de ses paysages et à celui qui les a immortalisés : Paul Cezanne.

Une fois par an l'association Route Cezanne du Tholonet ferme la route et propose des animations culturelles depuis Aix-en-Provence jusqu'au Tholonet.

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Galerie des Trois Ormeaux - Portalis

La Galerie des 3 Ormeaux-Portalis présente un bel accrochage de tableaux du 19e et 20e siècles, choisis pour leur qualité, leur histoire et leur charme.

Toute l'année, la galerie expose ses découvertes, des oeuvres originales d'artistes modernes, provençaux ou ayant travaillés en Provence.

Vous découvrirez aussi ses coups de coeur ainsi qu'une belle sélection de dessins et aquarelles .

Une galerie originale pour des oeuvres uniques.

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Galerie Maison Dauphine

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La Galerie Maison Dauphine à Aix-en-Provence, présente et soutient des acteurs de la création contemporaine avec une totale liberté dans ses choix artistiques. La galerie vous propose de découvrir des artistes confirmés, mais assure également la promotion d'artistes en devenir : peintres, plasticiens, photographes, présentent des oeuvres originales, toujours délivrées avec un certificat d'authenticité.

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The Red Door Gallery

The Red Door Gallery

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Galerie dédiée à la photo et aux photographies de Jérôme Imbert, photographe d'Aix-en-Provence.

The Red Door Gallery edition project, fidèle a son credo de garder ses portes grandes ouvertes à l'émotion et à la passion, a choisi d'exposer la diversité de l'acte créateur surtout dans la photographie.

Des expositions inédites, être a l'affût des evolutions, des démarches de l'approche photographiée et des formes plastiques proposées au public, un vrai rapport a l'image, sont avant tout notre fil d'Ariane.

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Galerie Jeanne Bossert

Galerie Jeanne Bossert

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La Galerie Jeanne Bossert est installée au coeur de la ville d'Aix-en-Provence, près de la Cathédrale St Sauveur et de la magnifique place de l'Archevêché, en bas d'un bel hôtel particulier du XVIIème siècle.

La galerie propose des peintures des petits maîtres provençaux des XIX et XXème siècles, tels que Marcel Arnaud, A. Chabaud, A. Coste, P. Ambrogiani ... Mais aussi des artistes de renommée internationale tels qu'A. Lhote, J. Lurçat, C. Carnero etc.

Est exposée de la peinture figurative, de l'art moderne, des oeuvres cubistes, l'école de Paris, de l'abstraction lyrique. La galerie Jeanne Bossert propose également un large choix de céramiques des années 50, en particulier des pièces de Jean Lurçat, de Pierre Roulot ou de Roger Capron.

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Galerie Wildlife-Art

Galerie Wildlife-Art

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Galerie contemporaine d'art animalier. Peintures et sculptures de l'artiste Aurélien Raynaud. Show-room et atelier.

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Les Amis des Arts

Les Amis des Arts

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Galerie d'art située sur le cours Mirabeau depuis 123 ans. La galerie propose une nouvelle exposition toutes les trois semaines.

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Galerie Imbert

Galerie Imbert

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La galerie Imbert est une galerie d'art dédiée aux artistes contemporains qui peignent la Provence, maison d"édition, photographie et galerie de peinture.

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On comprend sous le nom de littérature provençale les productions littéraires, non pas seulement de l'ancienne Provence, mais aussi du Languedoc, du Limousin, de l'Auvergne, de l'Aquitaine, et, en général, de tous les pays qui parlaient le roman du midi ou langue d'oc. Ce n'est même pas la Provence qui fournit les meilleures de ces productions : Arnaud Daniel, Girard de Borneilh, Bertrand de Born, Bernard de Ventadour reconnus de leur temps comme les plus célèbres Troubadours, eurent pour pays d'origine le Limousin, et les Italiens; les Espagnols, les Portugais désignent la littérature provençale sous le nom de Lemosina. Il est facile de comprendre pourquoi l'expression de Littérature provençale a prévalu. Au commencement du XIIIe siècle, les centres littéraires ou écoles de Troubadours qui s'étaient formées auprès des comtes de Rodez, d'Auvergne, de Poitiers, n'existaient plus; la croisade contre les Albigeois fit aussi disparaître la cour des comtes de Toulouse. La poésie du Midi, bien que profondément altérée dans son esprit, trouva un dernier refuge en Provence. C'est pour avoir recueilli l'héritage littéraire de tout le Midi, et pour avoir représenté, seule en-deçà des Pyrénées, la littérature méridionale pendant deux siècles et demi, que la Provence, dans l'esprit des hommes du Nord, a laissé son nom à cette littérature, cultivée primitivement entre la Loire, la Sèvre-Niortaise, l'Atlantique, les Pyrénées, la Méditerranée et les Alpes, c.-à-d. dans des contrées même qui, comme le Poitou, la Saintonge et une partie de l'Anjou, adoptèrent plus tard la langue d'Oïl

Les poésies des Troubadours représentent en grande partie tout ce qui reste de la littérature provençale. Suivant une opinion assez générale, ces poésies ne seraient que de fades redites d'amour. Sans doute l'élégie amoureuse tient une grande place dans la poésie provençale; mais il s'en faut de beaucoup qu'à ce genre se réduisent les oeuvres lyriques des Troubadours, c.-à-d. les pièces composées en strophes de mètres très artistement combinés, toujours chantées avec accompagnement de rebec, et dont plusieurs sont encore notées en musique.

En effet, il y a les sirventes ou pièces satiriques, du caractère des ïambes grecs; les plaintes (planhs), consacrés à la mémoire des braves; les chants de guerre (cants), destinés à célébrer la poésie des combats; les prézies (prédicansas) ou appels, ordinairement consacrés à relever le zèle des barons pour la défense de la foi : genres lyriques fort distincts de la poésie amoureuse, et qui renferment les meilleurs titres des Troubadours à l'estime de la postérité. Certaines de ces pièces sont remarquables par une force et un éclat que l'on chercherait vainement alors dans le reste de l'Europe

Un des genres favoris des Troubadours, toujours dans le lyrique, était encore le tenson (contentio), appelé jeu-parti dans la langue d'oïl, parce que deux interlocuteurs y sont toujours en présence; comme dans certaines églogues de Virgile : c'était pour eux une manière de déployer leur esprit, en agitant une question ou un cas douteux. Toutes ces compositions poétiques étaient néanmoins considérées comme secondaires par rapport à la canso ou élégie amoureuse. La suprématie de la canso (canzone) était liée, dans l'esprit des poètes provençaux, à certaines idées plus raffinées sur la nature de l'amour vertueux, et sur ses effets : ils attribuaient à ce sentiment l'influence la plus haute et la plus heureuse sur les faits et gestes du chevalier, jusqu'à en faire la source certaine de tout mérite et de toute vertu. Cette théorie provençale de l'amour étant devenue l'un des éléments du système de sentiments et de moeurs connu sous le nom de chevalerie, on a pu dire que la chevalerie a eu sa plus complète expression dans la poésie provençale. Une des formes les plus gracieuses de cette poésie dans le genre amoureux est celle des chants d'aube (albas), petites pièces destinées à être chantées sous les fenêtres des dames au lever du jour (Aubade).

Les Provençaux eurent encore un certain nombre de formes poétiques distinctes des genres lyriques en ce qu'elles étaient composées en tirades monorimes, déclamées en façon de récitatif, et non pas chantées. A cette classe de poésies, appelées proses, appartiennent les poèmes chevaleresques, les nouvelles, les pastourelles (Pastorelas vaqueiras), certains poèmes religieux du genre didactique, en grande partie d'origine vaudoise. 

Sans être les inventeurs du roman chevaleresque, les Provençaux s'y sont exercés avec succès. Nous possédons les manuscrits d'un certain nombre de romans provençaux, tels que FierabrasGeoffroy et BrunissendeFlore et BlanchefleurGérard de RoussillonRenaud de MontaubanLancelot du Lac, etc., et les indications d'un très grand nombre d'autres (Fauriel, Histoire de la poésie provençale). Toutefois, la littérature du nord est bien plus riche dans ce genre que celle du  Midi. Les Provençaux reprennent l'avantage dans la Pastourelle, dont ils paraissent avoir créé le genre. Le troubadour Guiraud Riquier (1260) y excella, et fut souvent imité des Trouvères. Mais l'invention de ce genre remonte beaucoup plus haut que l'époque de Guiraud : on en trouve des exemples dans Cercancour, troubadour qui florissait avant 1150, et il est désigné comme auteur de pastourelles dans le goût ancien.

La littérature provençale a été comme le premier essor de l'esprit dans une civilisation naissante; ses productions, principalement en poésie, annoncent un vif sentiment de l'art. Mais le temps manqua aux Provençaux : leur langue, en tant que langue littéraire, et leur littérature furent emportées dans la révolution qui, en écrasant leur pays, détruisit leur nationalité. Voilà pourquoi la littérature provençale est moins riche en prose qu'en poésie. La prose est l'instrument de la raison, qui ne peut atteindre son développement qu'avec le temps. Or, la nationalité provençale fut éteinte dans son printemps, et la politique prit tous les moyens de l'empêcher de revivre.

Au premier rang il faut placer le tribunal de l'Inquisition, fondé en 1229, et l'établissement de l'Université de Toulouse, imposé, la même année, à Raymond VII par Louis IX. On interdit l'emploi de la langue provençale dans les actes publics, et on proscrivit les livres écrits en cette langue. Dans cette proscription de tout ce qui rappelait la nationalité ou l'hérésie, disparurent une grande quantité d'écrits qu'avait fait naître la controverse religieuse. Les matières théologiques paraissent, en effet, avoir surtout exercé la plume des écrivains provençaux, et la bibliothèque de Cambridge a longtemps possédé beaucoup de traités vaudois. Pierre Raimond le Preux composa un traité Contre l'erreur des Ariens; Raoul de Gassin traita de la Doctrine des Albigeois et Tuschins.

On connaît aussi les titres de plusieurs ouvrages historiques par Geoffroy Rudel, Bertrand de Allamanos et Sordello. Ce dernier avait encore composé une Somme du Droit. Bastera mentionne, d'après Salviati, une traduction toscane de Tite-Live, empruntée au provençal, et il affirme, que cette traduction d'un ancien en langue provençale, est loin d'être la seule.

L'emploi de la langue d'oc ou provençale s'est prolongé dans les municipalités du Midi jusqu'à l'ordonnance de François Ier de 1525, rendant obligatoire, dans tous les actes publics, l'emploi de la langue française. Un grand nombre de chroniques, d'inscriptions et de documents rédigés en provençal font partie des archives de toutes les villes importantes du Midi. Cette langue est encore parlée dans les villes et les campagnes, et des siècles s'écouleront avant qu'elle ait totalement disparu. 

Littérature béarnaise.
Le Béarn a eu son poète, Despourreins, né en 1698; au château d'Accous, dans la vallée d'Aspe. Ses chants, du genre bucolique, sont très populaires dans les Pyrénées et dans le Sud-Ouest de la France, et lui-même en composa la musique. On les trouve dans les Muses béarnaises, Pau, 1835.

La littérature agenaise.
Le dialecte toulousain ou agenais n'a pas changé depuis la guerre des Albigeois; il ne s'est pas enrichi, parce qu'on n'a pas fortement pensé dans cet idiome, depuis que la langue d'oïl a conquis la suprématie que possédait auparavant la langue d'Oc. Il est demeuré la langue du peuple, mais d'un peuple original et poétique dans ses goûts. Parmi les poètes qui s'en sont servis, on peut citer, au XVIIe siècle, François de Cortète, qui a cultivé avec succès la pastorale théâtrale, et Delprat, connu par une imitation des Bucoliques de Virgile

Au XIXe siècle, la variante toulousaine ou agenaise de l'Occitan a reçu de Jasmin une vie nouvelle. Enfant du peuple, Jasmin a exercé longtemps à Agen le métier de coiffeur : cette circonstance a très heureusement servi son talent, en maintenant son originalité native, en lui révélant le génie et les ressources de la langue dont il devait si glorieusement se servir. Ses poésies ont joui, dans tout le Sud-Ouest de la France, d'une popularité immense, et on peut le nommer à ce  titre le dernier des Troubadours. Le plus remarquable de ses ouvrages est un petit poème intitulé : Mous soubenis (Souvenirs). Jasmin y décrit les misères de son enfance, les joies de son adolescence, les premiers pressentiments de sa future renommée. Le sujet est bien simple, mais des plus pathétiques. Là surtout on peut saisir le caractère particulier de cette langue méridionale, goûter le charme de ses tours, la saveur singulière de ses locutions, en apprécier la vivacité, l'originalité. 

On vante beaucoup le poème de l'Abuglo (l'Aveugle), lequel a même obtenu en Amérique (Boston) les honneurs d'une traduction par Longfellow. Nous préférons dans le même genre la pièce charmante intitulée Françonnetoidylle vraie, bien supérieure à la plupart des pastorales modernes; car, ici du moins, on voit de vrais villageois, de vrais bergers, qui portent la houlette autrement que par contenance. Mais, malgré leurs beautés, particulièrement dans les descriptions, ces deux pièces elles-mêmes nous semblent inférieures aux Souvenirs. La langue de Jasmin n'est pas faite pour le ton élevé; quand il écrit des pièces de circonstance ou de commande, il parle français avec des terminaisons en o et en a; rien alors de plus faux que sa poésie. (E. B.).

Louis Bellaud de la Bellaudière et la renaissance du provençal

Louis Bellaud

Louis Bellaud de la Bellaudière (1543 - 1588), considéré comme le "père de la littérature provençale" 8 ouvre la "renaissance" de la littérature en langue d'oc en Provence.

Barbouillado de Pierre Paul

Il est né à Grasse et a fait ses études à Aix. Après avoir fait campagne dans l'armée royaliste il va se retrouver incarcéré en 1572, durant dix mois, à Moulins sur le chemin du retour est aurait composé durant sa détention ses Obros et Rimos. Il est également auteur du Don Don infernau qui fait sinistrement référence au bruit de la cloche qu'il entendait depuis sa cellule lors d'un autre séjour en détention. Il semble qu'il faisait partie d'un groupe de jeunes gens de haute extraction et de mœurs agitées connus comme les Arquins. À Aix il aura été au service d'Henri d'Angoulême, situation qu'il perdit à la mort de ce dernier. Au cours de sa vie sociale il s'était lié d'amitié avec le, jeune alors, François de Malherbe.

Après sa mort, son oncle par alliance et lui-même écrivain provençal, Pierre Paul (ca.1554 - 1615 ; proche du gascon Charles de Casaulx qui gouverna l’éphémère "République de Marseille") se chargea de la publication de son œuvre (la première imprimée à Marseille9.

La langue de Bellaud est un provençal abouti avec ses principaux traits morphologiques modernes (féminins en "o", articles pluriels leideiai, vocalisation des "l" finaux : oustau, graphème "ou").

À la même époque appartiennent Robert Ruffi (1542 - 1634), le chantre nationaliste du même Marseille de Charles de Casaulx et Michel Tronc (auteur de Las Humours à la Lourgino), dont il semble que la Manada, son groupe, ait été rival des Arquins de Bellaud

Le théâtre et poésie baroques

Avant celui de Molière, le Viellard de Zerbin crie pour son coffre : Faut qu' aquest dezastré me cauzé..

Dans le sillage de la "renaissance" bellaudienne surgissent les œuvres de Claude Brueys (ca. 1570), Gaspard Zerbin (1590 - 1650). Poèmes, sonnets, et comédies baroques en vers.

Dans sa Coumedié prouvençalo à cinq persounagis, Zerbin s'inspire de La Marmite de Plaute, reprend le thème de l'avare et propose sa version scène du coffre enterré, que Molière met en scène plus tard avec L'Avare et la scène de la cassette (rappelons que Molière a joué dans des régions occitanes où le public populaire ne saisissait quasiment pas un mot de langue française et, à l'inverse, étonne le locuteur occitan par la correction syntaxique des tirades en languedocien - certes familier - de Monsieur de Pourceaugnac).

Palamède Tronc de Codolet (1666 - 1722) nous a laissé le manuscrit de Lei Fourbaries dau siecle, ou lou troumpo qu poout (soit "Les fourberies du siècle ou le trompe qui peut") à la manière des Fourberies de Scapin.

La Valette-du-Var est à cette époque la patrie du poète Pierre Chabert (ca. 1610).

Jean de Cabanes (1654 - 1717) nous offre une œuvre variée élégante et riche en humour, ironie voire cynisme. Cultivé et éduqué, il explique lui-même qu'il a été cadet et pour cette raison a dû faire carrière jusqu'à la mort de son frère dont la fortune lui permît de profiter de la vie et de se consacrer à l'écriture provençale Ay de ben, siou content dau miou / Em'aquo me douni carriero / D'escrioüre tout ce que voudray 

Ses contes en vers dans le style de l'Heptaméron nous présentent une série d'arroseurs arrosés ; ses Enigmo, sont de courts poèmes qui semblent définir des objets obscènes mais qui en fait jouent sur le double sens des métaphores et images et renvoient le lecteur à son esprit mal tourné. Cabanes est également auteur de comédies et chroniqueur dans un style littéraire en provençal dans L'Historien Sincere.

 

Nicolas Saboly et les Noëls

Pastre, pastresso

Orgues de la basilique Saint-Pierre d'Avignon, où Saboly fut maître de chapelle.

Les chansons de Noël constituent un genre à part entière qu'un certain nombre de poètes occitans en général et provençaux en particulier ont exploité.

Nicolas Saboly (1614-1675), compositeur et maître de chapelle dans plusieurs villes avant de l'être à Avignon (alors Comtat Venaissin) et le plus célèbre en provençal ; La Cambo me fai mauPastre et Patresso13) sont parmi les plus connus. Sa renommée ancienne est telle que Guillaume, Toni, Pèire (dont la musique fut empruntée par Frédéric Mistral pour créer la Coupo Santo) lui a été attribuée à tort au gré des anthologies.

La littérature en judéo-provençal

Extrait d'un piyyut : "Kantarèn deman adina" (cantarèm deman a disnar / catarèn deman à dina)

Synagogue de Cavaillon

La communauté hébraïque provençale, originaire du Comté, parlait une forme de provençal légèrement spécifique appelée shuadit.

Cette langue est considérée comme éteinte depuis la mort d'Armand Lunel en 1977.

Elle a laissé dans l'histoire littéraire provençale des poèmes rituels (des piyyutim ; le provençal y est écrit en alphabet hébraïque et se lit bien sûr de droite à gauche) ainsi que des œuvres dramatiques telles que La Reine Esther du rabbin Mardochée Astruc (du XVII que Jacob de Lunel adapta et découpa en 5 actes, et fut publiée en 1774)14.

Bien que Louis XI, héritier du Conté, ne se montra pas hostile à la permanence des Juifs en Provence, l'association, sous son règne, du Comté et du Royaume de France (d'où les Juifs avaient été expulsés) entraina leur départ ou leur conversion. La communauté hébraïque se maintint néanmoins opprimée durement et refermée sur elle-même dans le Comtat Venaissin (la Provence du Pape).

Le provençal et les Lumières

Les premières génération du Bouquet prouvençaou

Lou Bouquet prouvençaou

Le provençal et omniprésent, jusque dans les hautes sphères sociales à la fin du xviie siècle ; on a du théâtre avec Jean-Baptiste Coye (auteur de Lou Novy Para - Lo Nòvi Parat selon la norme classique), de la poésie de salons avec François Toussaint Gros et de Jean-Baptiste Germain, diplomate en fonction en Algérie.

La langue provençal est quasiment exclu du débat scientifique, philosophique (le conte philosophique Istòria de Joan-l’an-pres de Jean-Baptiste Fabre, collé au flanc occidental immédiat du domaine provençal, constitue une notable exception) et épistémologique des Lumières qui à partir du deuxième tiers du xviiie siècle va s’intéresser à lui avec respect scientifique (héritier, d'après Anatole et Lafont, de Jean de Nostredame - le frère de Nostradamus et précurseur de l' "occitanisme" d'Antoine Fabre d'Olivet et de Joseph-Rosalinde Rancher) mais comme objet d'étude, pas comme moyen15

Ces auteurs bénéficient d'une renommée collective et seront réunis au début du xixe siècle dans Lou bouquet prouvençaou par Joseph François Achard (qui est lui-même auteur provençal et fils du grand lexicographe de la langue provençale : Claude-François Achard (1751-1809).

   

  • Poéme de Gros, dédié à son amie Pauline de Simiane

  • Lou Novy Para, Coye

  • Biographie de Germain par Joseph François Achard

  • Dictionnaire provençal de Claude-François Achard

L'un des principaux évènements ponctuels de ce siècle reste néanmoins le succès de la comédie Maniclo du toulonnais Étienne Garcin.

Maniclo

Vernet, Toulon au xviiie siècle

Lou groulié bèl-esprit vo Suzeto et Tribord (ou Maniclo - Lo grolier bèl-esprit vò Suseta e TribòrdManicla, selon la norme classique) est une comédie écrite en provençal en 1789 par Étienne Pélabon (1745 - 1808) qui était machiniste de théâtre et poète. Selon Christian Anatole, Robert Lafont et René Merle, l'édition originale fut vendue à 12 000 exemplaires, chiffre considérable pour l'époque, pharaonique pour l'occitan16. Et Frédéric Mistral précise qu'elle fut interprétée au Palais Royal au xixe siècle.

Maniclo est un cordonnier (groulié / grolier en provençal mistralien et classique) qui se sent parvenu socialement du fait de son récent statut de Syndic du port. Il avait avec sa défunte femme adopté un garçon, Tribord, devenu marin à qui il avait promis sa fille qu'il aime et dont il est aimé. Désormais Maniclo préfère la marier à Trotouar, un marchand et compte profiter de l'absence de Tribord, parti en expédition, pour changer la donne. Heureusement ce dernier rentre à temps et Maniclo consent au mariage heureux.

Comme dans comédie musicale certaines scène sont ponctuées par des airs de musique entonnés par les protagonistes et soulignant leurs émotion.

Coïncidence ou illustration, Pélabon, ciblé La Terreur[Quoi ?] se sentira obligé de composer en français sur un registre patriotique et effectivement le siècle s'achève par la guerre que déclare la Révolution Française à la langue d'oc (majoritaire et omniprésente socialement mais maintenant victime de préjugés et considérée comme condamnée17).

   

  • Maniclo, édition de 1821

  • Maniclo, édition félibréenne de 1901

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Le provençal dans la vie religieuse et politique

 

Cantiques Spirituels édités par Champion de Cicé

Le provençal est encore à la fin du xviiie siècle, la langue omniprésente, incontournable voire la seule que maîtrise la majeure partie de la population. la communication efficace passe donc par le provençal, ce qu'illustre l'affiche rédigée et placardée par Jean-Baptiste de Coincy (1709 - 1797), alors gouverneur de Toulon, pour exhorter la population à ne pas commettre d'excès mais dans le respect des instituons monarchiques de faire remonter les doléances.

Jérôme Champion de Cicé (1735 - 1810), homme d'église d'origine bretonne qui finit sa carrière archevêque d'Aix-en-Provence, édita des cantiques en provençal.

Les écrivains provençaux avant le Félibrige

Marieto, Dauphin

Joseph François Achard, fils du lexicographe Claude-François Achard, est un éditeur de profession et un poète provençal. Il a collecté les écrits provençaux connu des générations antérieures et a ajouté des notices biographique pour leurs auteurs ; dans la second partie de ce recueil il a édité des auteurs alors contemporains, dont lui-même et c'est ainsi qu'est né une anthologie capitale dans l'histoire de la littérature provençale : Lou bouquet prouvençaou. Cette démarche l'amène à se poser la question de la graphie et d'appeler, quelque décennies avant la fondation du Félibrige à la création d'une académie et d'une norme orthographique.

Casimir Dauphin (1820 - 1888) est un écrivain varois qui a commencé comme artisan cordonnier puis a créé sa propre boutique tout en évoluant dans un cercle d'amis artisans "intellectuels". Il finit par émigrer en Égypte où il est instituteur puis inspecteur des écoles ; il y compose les Bastidianos, recueil dans lequel il évoque les abus de la conquête envers le peuple algérien.

Victor Gelu

Victor Gelu

Victor Gelu est un chansonnier, un poète et l'auteur d'un roman : Nouvè Grané qui parle du voyage à Paris, lors de l'exposition, universelle de son protagoniste. Très engagé politiquement son œuvre comporte une grande dimension sociale.

La Roubinsouno Prouvençalo[modifier | modifier le code]

Dictionnaire de Garcin

La Roubinsouno Prouvençalo est un roman en provençal écrit durant la première moitié du XIX, soit avant le Félibrige, statut qu'il partage avec Nouvè Granet de Victor Gélu. Son auteur Étienne Garcin était un instituteur de Draguignan qui a également édité un dictionnaire provençal français à l'usage des provençaux ayant besoin d'employer la langue française.

Le roman raconte un naufrage dans le pacifique ou les rescapés forment une communauté sur laquelle la protagoniste, originaire de Provence, exerce par son charisme et sa bienveillance. Ils établissent avec les indigènes une société au mode de vie provençal.

L'orthographe soignée (avec marques de désinences verbales qui ne s'entendent pas et des pluriels ainsi que des consonnes latentes et/ou étymologiques - muettes en absence de liaison en provençal-) est à souligner à une époque dépourvue de normes orthographique stable. La langue est un provençal varois plutôt oriental et bien sûr de registre soutenu.

La Renaissance félibréenne

Fondation du Félibrige à Font-Ségugne par Frédéric MistralJoseph RoumanilleThéodore AubanelJean BrunetPaul GiéraAnselme Mathieu et Alphonse Tavan

Fondation du Félibrige

Au début du xixe siècle Achard déplore dans Lou Bouquet l'absence de norme orthographique et constate que chaque auteur possède sa propre orthographe. Dans ce contexte sèpt poètes (Frédéric MistralJoseph RoumanilleThéodore AubanelJean BrunetPaul GiéraAnselme Mathieu et Alphonse Tavan) fondent le 21 mai 1854 une académie à Font-Ségugne : elle s'appellera désormais le Félibrige. Né en Provence il pour vocation de défendre la Langue d'oc et compte ainsi sept "maintenances" (Provence, Aquitaine, Gascogne - Haut Languedoc, Languedoc - Roussillon, Limousin, Auvergne, Catalogne) divisée en escolo, avec de manteneire qui peuvent se distinguer en majourau et un Capoulié à la tête de l'ensemble. Le Félibrige se réunit régulièrement dans quelques lieux de l'Occitanie pour célébrer la Santo Estelo. Il établit avec des débats et désaccords la norme mistralienne et un grand nombre d'auteurs et de publication dès lors s'inscrive dans son sillage.

Au cours de ses premières années les noms de Joseph Roumanille Théodore Aubanel et Frédéric mistral leurs œuvres et leurs positionnements marqueront les débuts du Félibrige.

Frédéric Mistral

Musée Frédéric-Mistral

Frédéric Mistral est un des sept fondateurs du Félibrige mais ce qui le distingue essentiellement de tous les autres auteurs provençaux est la portée de son œuvre ; à côté de sa production littéraire, il a centralisé les informations de correspondants locaux pour rédiger Lou Tresor dóu Felibrige un dictionnaire de la langue occitane centré sur le provençal. Cette somme donne toutes le variantes (du béarnais au niçois, du limousin au languedocien oriental) et variations locales de chaque mot avec ses équivalents dans les autres langues latines (latin, français, portugais, espagnol, catalan, roumain).

De son œuvre littéraire MireioCalendal et Lou Pouemo dóu Rose se détachent et lui valurent de recevoir le Prix Nobel de Littérature en 1904. L'agent et la reconnaissance lui permirent de créer le Museon Arlaten pour conserver au-delà de la langue, les objets témoignant du mode de vie et de la culture provençale.

   

  • Fondation du Felibrige, 1854

  • Mireio

  • Museon Arlaten

  • Tresor dóu Felibrige

Mireio[modifier | modifier le code]

Mistral devant Glanum

La trame de Mireio est très simple en elle-même : Mireio est la fille d'un riche propriétaire (Ramon), elle aime Vincent, le fils d'un pauvre vannier (Ambròsi). Mireille refuse trois prétendants fortunés que lui proposent ses parents et l'un d'eux, Ourias, défit Vincent qui le défait malgré sa supériorité physique ; furieux, Ourias blesse Vincent et le laisse pour mort avant d'être emporté en punition par les âmes des noyés du Rhône. Mireille, désespérée, porte Vincent chez la sorcière (la "masco") Taven qui guérit Vincent. Celui-ci plus amoureux que jamais réussit à convaincre (grâce à l'appui de sa sœur) son père de demander à Ramon la main de Mireille. Ce dernier y va obligé pour le éviter un drame mais humilié par le fait que cela revient à mendier la fortune de Ramon qui ne tarde justement pas à l'accuser de vol prémédité. Mireille désespérée ve met en route pour aller prier aux Saintes-Maries-de-la-Mer et meurt d'insolation sur le chemin en étant accueillie par les Saintes.

Sur cette trame simple se pose un roman en vers divisé en chants avec un lexique extrêmement ample. La culture et l'histoire provençale y sont mis en valeur depuis l'industrie du vers à soie, jusqu'à la figure épique de Suffren (sous les ordres de qui servit Ambròsi), la légende des Saintes et de la Tarasque, le monde camarguais sont développés. La question de l'inégalité sociale est posée et culmine dans la dispute entre Ramon et Ambròsi, ce dernier sortant de son humble réserve pour arguer qu'il a servi dans l'armée pour défendre un pays où il ne possède rien tandis que les riches ne servent pas pour défendre leur propre terre. C'est donc une richesse lexicale, thématique et sociale que met en scène le roman dont la belle protagoniste condamnée semble être une allégorie de la langue provençale.

         

  • Mireio et ses parents résident au Mas dei Falabrègo ("des micocoules") où ils hebergent pour la nuit Ambròsi et Vincent, dont Mireille tombe immédiatement amoureuse.

  • Ambròsi a servi Suffren jusqu'aux Indes, et le raconte durant la veillée au Mas des Micocoules.

  • Mireille et Vincent cueillent des feuilles de mûrier pour les vers à soie, tombent, s'embrassent et font leur déclaration.

  • Durant la descoucounado des vers à soie, des filles se moquent de Mireille et la Masco ("sorcière) Taven les rappelle à l'ordre disant que l'amour est une chose trop sérieuse.

  • Les Antiques de Saint-Rémy-de-Provence font partie des lieux évoqués.

  • Des monuments, comme le château des Baux, sont évoqués dans le roman.

  • Ourias est gardian et blesse Vincent par surprise avec son trident après avoir l'avoir défié par jalousie et avoir été battu malgré sa supériorité physique.

  • Mireille traverse la Crau et, sans chapeau attrape un insolation fatale.

  • Mireille, désespérée par la refus violent de son père va prier aux Saintes-Maries-de-la-Mer et meurt en arrivant.

  • Sainte Marthe conte à Mireille comme avec les autres Martyrs et Saintes elle arriva en Provence pour l'évangéliser et elle vainquit la Tarasque.

Joseph d'Arbaud[modifier | modifier le code]

D'Arbaud, gardian

Joseph d'Arbaud (1874 - 1950) est un des écrivains provençaux les plus importants après Mistral. Aristocrate et gardian il est l'auteur de l'œuvre emblématique de la Camargue : La Bête du Vaccarès (La Bèstio dóu Vacarès18).

Publié depuis le départ par Grasset c'est donc un des rares écrivains édités continuellement par une maison d'édition majeure, nationale et sans rapport particulier avec l'Occitanie (il s'agit d'ailleurs d'éditions bilingues avec la traduction en français).

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Le roman utilise les principaux recours du fantastique : le mystère, le doute, la peur, les sens et une mise en abîme en relation avec le propre auteur qui prétend avoir en reçu en héritage d'un gardian ayant travaillé pour lui un livre du Moyen Âge qui conte l'aventure d'un de ses ancêtres qui, après avoir eu a affronter des évènements mystérieux, a rencontré un satyre qui se cachait dans l'étang du Vaccarès, qu'il prend pour le diable mais immédiatement ce dernier lui explique être un démiurge de l'Antiquité qui use ses dernières forces dans un monde où les dieux antiques ont été détrônés par le christianisme. L'allégorie (tout comme avec Mireio) avec la langue provençale est évidente.

sources wilkipedia

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Marcel Pagnol.

Raymond Castans

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Né à Aubagne le 28 février 1895 de Joseph Pagnol et Augustine Lansot, Marcel Pagnol reçoit une éducation classique et républicaine teintée d’anticléricalisme. Fils d’instituteur, il se passionne très vite pour les lettres classiques et fonde à 19 ans la revue littéraire "FORTUNIO" où sont publiés notamment des critiques théâtrales et lyriques ainsi qu’un roman feuilleton "PIROUETTES".

En 1916, il entre dans l’enseignement. Il est nommé répétiteur à Digne, Pamier, Tarascon puis à Paris en 1922. Durant ses temps libres, il écrit des pièces en vers, des drames antiques.

Installé dans la capitale, le jeune auteur retrouve son ami Paul Nivoix avec qui il écrit en 1924 "LES MARCHANDS DE GLOIRE". La critique est élogieuse mais le succès n’est pas au rendez-vous. A cette époque, ses amis sont Marcel Achard, Henri Jeanson, Joseph Kessel. Ils se réunissent tous les soirs pour parler de leurs écrits.

En 1926, sa nouvelle pièce "JAZZ"

est créée au théâtre de Monte-Carlo. Le public l’acclame ; sa carrière est lancée. Viendront par la suite trois des plus grands succès du théâtre français "TOPAZE" en 1928, "MARIUS" en 1929, "FANNY" en 1931. Cette année là, sa rencontre avec Bob Kane, directeur de Paramount France lui donne l’occasion de porter "MARIUS" à l’écran. Le succès est phénoménal, et le cinéma parlant en pleine expansion. Marcel Pagnol décide alors de créer sa société de production et d’abandonner le théâtre. Une page se tourne, il fonde ses propres studios à Marseille et un magazine "LES CAHIERS DU FILM" afin de diffuser sa conception de l’art cinématographique : Le dialogue doit primer sur l’image. Par ce biais, il instaure la suprématie de l’auteur sur le réalisateur. Ceci peut paraître anodin de nos jours, mais, dans les années trente, les théories du septième art étaient directement issue du cinéma muet et le réalisateur était tout puissant.

Il se consacre à ce nouveau moyen d’expression jusqu’en 1954, produit et réalise plus d’une vingtaine de films "FANNY", "TOPAZE", "ANGELE", "CESAR", "LA FILLE DU PUISATIER", "LA FEMME DU BOULANGER", "REGAIN", "MANON DES SOURCES", "NAÏS" etc... En 1946, il est le premier cinéaste élu à l’Académie Française. Il fréquente alors de plus en plus d’écrivains et se met à écrire en prose. Il commence avec ses souvenirs cinématographiques "CINEMATURGIE DE PARIS" puis par une attaque virulente contre les critiques "CRITIQUE DES CRITIQUES" et par un essai sur les mécanismes du rire "NOTES SUR LE RIRE".

En 1955, il met un terme à sa carrière cinématographique pour des raisons personnelles. Après un bref retour au théâtre avec "JUDAS" et "FABIEN", il se lance dans la rédaction de ses "SOUVENIRS D’ENFANCE" : "LA GLOIRE DE MON PERE" et "LE CHATEAU MA MERE". Puis vient "L’EAU DES COLLINES" composée de "MANON DES SOURCES" et "JEAN DE FLORETTE", suivent "CONFIDENCES", "LE TEMPS DES SECRETS". Il traduit "LES BUCOLIQUES" de Virgile et "LE SONGE D’UNE NUIT D’ETE" de Shakespeare, écrit un essai historique sur l’énigme du masque de fer. Enfin, il travaille sur le dernier tome de ses souvenirs d’enfance "LE TEMPS DES AMOURS" qu’il ne pourra finir.

Il s’éteint à Paris le 18 avril 1974.

Au regard de sa vie, il semble que le moyen d’expression importait peu à Marcel Pagnol. Seule la liberté de création l’intéressait. Ainsi, il quitta les contingences du théâtre pour la liberté de mise en scène que procurait la caméra. Puis, à une époque où réaliser un film était devenu trop fastidieux, il préféra sa plume sergent major, son encrier et une page blanche. Pour lui, le théâtre et le cinéma n’étaient que des arts mineurs, c'est-à-dire des outils au service de l’art dramatique, au même titre que le stylo n’est que l’outil de l’écrivain.

Ce refus de l’asservissement de la création par la technique le poussa dès 1933 à tourner en extérieur et à favoriser le naturel des situations et du jeu d’acteur. C’est pourquoi Roberto Rossellini et De Sica diront de lui qu’il était le père du néo-réalisme. Son œuvre est empreinte d’une compréhension hors du commun de l’être humain. Il ne condamne jamais ses personnages ni ne les juge. Chacun a sa chance, son histoire, les pires actions sont toujours pardonnées, l’homme n’est jamais maître de son destin. Le réalisateur Jean-Charles Tacchella définit le cinéma de Pagnol ainsi :
"C'est cela la leçon de Pagnol : en sortant d'un de ses films, on était heureux. Parfois même on se croyait meilleur."

Une des autres constantes de l’œuvre de Marcel Pagnol est son ancrage dans le sud de la France. Mais, déjouant les pièges du régionalisme, il fît de cette région le centre du monde en donnant à ses personnages et à ses thèmes une dimension universelle, tel Marius, jeune homme à la recherche de lui-même, appelé par l’ailleurs et retenu par l’amour, telle Fanny, sacrifiant sa vie pour faire le bonheur de l’homme qu’elle aime.

L’œuvre de Marcel Pagnol été adaptée dans le monde entier, en Egypte, en Chine et en Angleterre avec "TOPAZE", au Japon avec deux adaptations de "MARIUS", aux Etats-Unis avec "MARIUS" et "FANNY". Ses livres sont aujourd’hui traduits dans plus de dix langues et les écoles étrangères font étudier le français sur les textes des "SOUVENIRS D'ENFANCE" et de la "TRILOGIE".

Dramaturge, romancier, cinéaste, essayiste, pamphlétaire, historien mais aussi directeur de studios, d’agences de distribution, producteur, directeur de presse, il était surtout un homme curieux, éclairé sur toutes choses, à la manière d’un scientifique du siècle des lumières

"Il n'y a pas de miettes d'amour.
On n'en trouve que des montagnes." 

Marcel Pagnol

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Marcel Pagnol épouse Simonne Colin à Marseille en 1916, religieusement au grand dam de Joseph. Le couple se séparera en 1926, mais le divorce ne sera prononcé que pendant l'occupation.

Telechargement 2020 04 17t160928 256

Marcel Pagnol rencontre Orane Demazis (site officiel) en 1923 en arrivant à Paris. Elle a 19 ans et déjà se trouve à l'affiche dans une pièce d'Emile Augier. Elle crée pour lui le rôle de Fanny et apparaît dans de nombreux films de Marcel Pagnol. En 1933 naît leur fils Jean-Pierre.

En 1930, Marcel Pagnol rencontre Kitty Murphy, ravissante jeune Anglaise de 18 ans venue à Paris avec une compagnie de danse.
En 1930, naît Jacques Pagnol qui seconda son père après la guerre, puis rejoignit France 3 Marseille comme cameraman.

Yvonne Pouperon est sa collaboratrice temporaire dans les bureaux de la rue Fortuny. Elle est pleine d'humour et de spontanéité.
Marcel Pagnol n'y résiste pas. Sa fille Francine naît en juin 1936.

Josette Day a déjà travaillé avec Julien Duvivier, Abel Gance, Christian Jacques et Maurice Tourneur lorsque Marcel Pagnol fait sa connaissance en janvier 1939. Leur liaison durera une partie de la guerre alors qu'ils se sont réfugiés à Marseille, puis à la Gaude.

Rencontrée en août 1938, Jacqueline Bouvier n'entre dans la vie de Marcel Pagnol qu'en 1944. Ils se retirent alors dans la Sarthe en attendant le débarquement allié. Ils ne se quitteront plus, elle sera son "brin de poésie et de tendresse" jusqu'à sa mort en 1974.

Frédéric naît en 1946 puis Estelle en 1951. L'adorable petite fille décèdera soudainement en 1954 d'une crise d'acétonémie. Le chagrin de Marcel et de Jacqueline est immense, ils ne s'en consoleront jamais.

LES LIEUX DE VIE

"À Marseille, je suis toujours enfant, à Paris, je suis vieux..." Marcel Pagnol

Marcel Pagnol naît à Aubagne, au 16 cours Barthélémy, à quelques kilomètres de Marseille où il part bientôt habiter avec ses parents.

Il y passe toute son enfance et son adolescence et fait ses études au lycée Thiers.

Pendant les vacances, son père loue, avec l'oncle Jules, une maison dans les collines, la fameuse "Bastide Neuve" au-delà du petit village de La Treille. Marcel demeure un Marseillais dans l'âme.

Nommé enseignant à Paris, quelques années plus tard, il y écrit ses premières pièces à succès. "Exilé" ainsi dans la capitale, il va retrouver et décrire Marseille dans "MARIUS". Marcel Pagnol vécut à Paris à plusieurs reprises. Mais le cinéma va le ramener vers le midi et vers ses "chères collines". Dès les années trente, il crée, à Marseille, ses laboratoires puis ses studios de cinéma.

En 1941, il veut faire une Cité du Cinéma dans la région et achète le Château de la Buzine. Il va y reconnaître le château de "l'effroi" qu'il évoquera plus tard dans le deuxième tome de ses "Souvenirs d'Enfance", "Le Château de ma Mère".

Il va aussi acheter le domaine de l'Étoile, à la Gaude, près de Cagnes pour se lancer en 1941 dans "la culture intensive des œillets" et éviter le STO (Servive du Travail Obligatoire) aux techniciens de ses studios revendus à la Gaumont. Par la suite, il y passera la plupart de ses vacances avec sa famille.

À la fin de la guerre, il se retire un temps dans sa propriété de la Sarthe, au moulin d'Ignières qu'il revendra vers la fin des années cinquante. Pour tourner "La Belle Meunière" avec Jacqueline Pagnol et Tino Rossi, Pagnol fera l'acquisition d'un vieux moulin à "La Colle-sur-Loup" dans l'arrière-pays niçois. Dès 1926, Marcel s'est pris d'affection pour la principauté de Monaco. En 1951, il décide de s'installer à Monte-Carlo auprès de son ami le prince Rainier. Il achète "La Lestra", magnifique villa du XIXe siècle située près de la baie. Marcel, Jacqueline, Frédéric et Estelle y vivent heureux jusqu'au début 1954. "C'est le plus beau temps de notre vie" écrira Pagnol. Puis, rappelé par l'Académie, Pagnol revient vers Paris et ouvre des bureaux rue Fortuny.

Il habite alors rue Jean Goujon, puis va bientôt acquérir un hôtel particulier au square de l'avenue Foch. C'est là qu'il va demeurer, auprès de Jacqueline, jusqu'à la fin de sa vie.

LES PASSIONS

"Il avait cette curiosité de savoir, de connaître qu'ont tous les scientifiques… Il s'intéressait aux découvertes scientifiques, et il s'y intéressait comme un poète. Ce n'était pas comme un homme de science… Il y a une grande part de poésie dans les découvertes de la physique. Un des mots qui ont touché Marcel Pagnol, qui ont suscité son intérêt, c'est le mot "anti-matière". On avait identifié les particules d'anti-matière dans les années soixante et l'on en parlait beaucoup. L'anti-matière représentait pour lui quelque chose comme l'antéchrist, il y avait une sorte de symbole un peu satanique ou un peu extraordinaire dans ce mot anti-matière." Louis Leprince-Ringuet.

"La Topazette", la voiture inventée par Marcel, eut une carrière de courte durée, puisqu'elle dépassa à peine la porte des studios marseillais. Mais Marcel, également champion de bilboquet à ses heures, ne se décourageait jamais et inventa aussi des pompes à eau, toutes sortes de machines, dont il faisait maquettes et prototypes dans l'atelier qu'il avait dans chacune de ses demeures.

PAGNOL ET LES AUTRES

"Quand tout fut achevé et qu'il eut rejoint le petit cimetière où il repose… Pour le public rien n'avait changé… Mais pour nous, ses amis, il en allait un peu autrement. Nous savions que nous ne pourrions plus téléphoner à six heures du soir, pour lui dire que nous allions passer le voir, ni l'écouter pendant des heures. Nous pensions à tant de soirées joyeuses, à son accueil, à ce sourire… Le poignant "jamais plus"… nous étreignait, et faisait autour de lui comme un grand silence...".Bernard de Fallois.

Marcel Pagnol fut toujours entouré de nombreux amis. Son charme, son humour, son intelligence séduisaient chaque personne.

Dès le lycée, il rencontra l'écrivain Albert Cohen qui resta un ami fidèle jusqu'à la fin. Marcel écrivait des lettres d'amour à sa place car Albert ne se sentait pas doué pour cet exercice.

Arrivé à Paris, il entra dans le cercle des écrivains dramaturges. Marcel Achard, futur auteur de nombreuses pièces à succès, fut son plus proche ami et ils se retrouvèrent plus tard à l'Académie Française. Louis Jouvet et Charles Dullin le parrainèrent à ses débuts.

Marcel Pagnol côtoya avec bonheur Jean Anouilh, Jean Cocteau, Maurice Druon, Maurice Genevoix, André Chanson, André Maurois, Henri Jeanson, Steve Passeur, Jean Dutourd ou Joseph Kessel.

Il eut également des relations, parfois tendues, parfois très amicales, avec Jean Giono dont il adapta plusieurs nouvelles à l'écran. Il aimait également les arts plastiques, et son amitié avec Dubout ou Dignimont dura toute leur vie.

Mais, naturellement, ses amis les plus nombreux se comptèrent parmi les gens de cinéma. Ce furent, bien sûr, Raimu et Fernandel, ainsi que les membres de sa troupe cinématographique : Robert Vattier, Édouard Delmont, Charles Blavette, Milly Mathis, Raymond Pellegrin, Henri Poupon qui apparaissent de façon régulière dans la quasi-totalité de ses films. Ce furent aussi ses amis musiciens : Vincent Scotto, qui composa la musique de beaucoup de ses films, Arthur Rubinstein, Tony Aubin et Tino Rossi.

Ses collaborateurs techniciens : comme la monteuse Suzanne de Troyes, le chef opérateur Willy Faktorovitch (à qui l'on doit le terme "SCHPOUNTZ"), le photographe de plateau Roger Corbeau, qui débuta sur le tournage du "GENDRE DE MONSIEUR POIRIER" et fit ensuite une carrière admirable auprès des plus grands réalisateurs.

Marcel Pagnol entretint une longue amitié avec Jean Renoir, René Clair, Henri Georges Clouzot, Henri Verneuil (qui tourna pour lui "CARNAVAL").

Les producteurs Roger Richebé, Jean Leduc, puis Alain Poiré l'épaulèrent avec amitié pour monter les films comme il le souhaitait. Mais ses amis se comptaient également dans de nombreux milieux. L'attachement de Marcel Pagnol à Monaco se traduisit par une relation fidèle jusqu'au dernier jour avec le prince Rainier.

Les plus grands journalistes fréquentèrent le grand salon de l'avenue Foch : Pierre Lazareff, Gaston Bonheur ou Raymond Castans. Enfin, il rencontra lors du tournage des "LETTRES DE MON MOULIN", le supérieur de l'abbaye de Frigolet, Norbert Calmels, qui devint plus tard l'Abbé Général des Prémontrés à Rome, et resta son ami dévoué, l'accompagnant jusqu'à ses derniers instants. Pour Marcel Pagnol, les amis avaient une place primordiale. Il leur fut fidèle et sa générosité de sentiments et sa bonté ne furent jamais contestées.

"L'universel, on l'atteint en restant chez soi."Marcel Pagnol

TOPAZE fut créé à Berlin, avant de l'être à Paris. La pièce fut montée dans la foulée en Italie et à Copenhague, Belgrade, Prague, Amsterdam, Budapest, Odessa, Moscou, Zagreb.

Quelques années plus tard, MARIUS fut interprété en Italie par le jeune Vittorio De Sica.

Plus récemment, les Anglo-Saxons ont entrepris de faire des œuvres de Marcel Pagnol des comédies musicales. Ce fut FANNY, plus tard porté à l'écran, puis LA FEMME DU BOULANGER. Récemment, un important projet concernait JEAN DE FLORETTE et MANON DES SOURCES.

Ces dernières années, LA TRILOGIE a été jouée au Japon et en Israël, adaptée en finlandais et en néerlandais, pour ne parler que de ces œuvres.

Mais, une des plus grandes émotions de Marcel Pagnol fut de recevoir des photographies prises lors d'une représentation en Allemagne, pendant la guerre, dans un camp de prisonniers français. Naturellement, tous les rôles étaient tenus par des hommes.

Les livres de Marcel Pagnol ont été traduits dans au moins une trentaine de langues.

Tous les pays de l'est de l'Europe en ont été très friands, mais aussi les Allemands et les Anglais.

Plus loin de nous, aux USA, l'auteur des SOUVENIRS D'ENFANCE a été comparé à Mark Twain.

Récemment, l'Asie a découvert Marcel Pagnol. Il est traduit en chinois, japonais, bengali, vietnamien…

L'Amérique latine, de langue portugaise ou espagnole, ainsi que les pays arabes, lui font bon accueil.

De plus, des extraits de ses œuvres figurent constamment dans les livres pour l'enseignement de la langue française à l'étranger. Quant au cinéma, de nombreuses adaptations de LA TRILOGIE furent écrites pour l'étranger.

MARIUS fut tourné en 1931, en même temps en allemand (ZUM GOLDENER ANKER), en suédois (LÄNGTEN TILL HAVET) et en français, les trois versions dirigées par Alexander Korda.

FANNY fut réalisé en Italie en 1933. En 1934, ce fut DER SCHWARZE WALFISH avec Emil Jennings, en Allemagne. Puis en 1938, aux USA, Wallace Beery jouait le rôle de César dans PORT OF THE SEVEN SEAS, une adaptation qui mêlait les pièces MARIUS et FANNY. Enfin, Josua Logan réalisa FANNY en 1961, avec Maurice Chevalier dans le rôle de Panisse, Charles Boyer dans celui de César, Leslie Caron dans celui de Fanny et Hortz Bucholz dans celui de Marius.

TOPAZE fut porté à l'écran à maintes reprises. En 1933, David O. Selznik produisit une version avec John Barrymore. Cela devint la même année YACOUT EFFENDI, en Egypte, puis en 1939, HUAXIN, en Chine, et M. TOPAZE de/et avec Peter Sellers, en 1961.

Tour récemment, en 1992, BRIKFENC, d'après "PIROUETTES", fut porté à l'écran en Hongrie. Mais les pourparlers sont quasi constants pour porter à l'écran (grand ou petit) une œuvre de Marcel Pagnol. En particulier LA FEMME DU BOULANGER (le nom de Marylin Monroe avait un temps été évoqué) et MANON DES SOURCES.

Quant aux films originaux de Marcel Pagnol, ils sont montrés constamment, en particulier aux Etats-unis dans le cadre des universités et sous forme de cassettes.

MARCEL PAGNOL LE POÊTE

"Ce que j'admirais dans la poésie, c'était la difficulté vaincue, et je pensais tout simplement que les prosateurs s'étaient résignés à écrire en prose parce qu'ils n'étaient pas capables de trouver des rimes." Marcel Pagnol. En janvier 1914, Marcel Pagnol lance avec quelques amis, une revue littéraire "Fortunio", dont six numéros paraîtront. Il y publie entre autres quelques poèmes.

"... Ils n'étaient pas poètes. J'en inférai que je l'étais moi-même, que j'avais été stupide de ne pas m'en apercevoir plus tôt, et qu'il fallait commencer mon œuvre dès le lendemain si je voulais connaître la gloire et la fortune à vingt ans. Je me vis alors photographié dans un riche cabinet de travail, entouré de livres précieux, sous mon propre buste couronné de lauriers."

Deux poèmes de jeunesse

de Marcel Pagnol :

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LA CIGALE

Le soleil fendille la terre,
Aucun bruit ne trouble les champs ;
On n'entend plus les joyeux chants
Des oiseaux qui chantaient naguère.
Tous par la chaleur assoupis
Sous les buissons se sont tapis.
Seule une cigale est sur l'aire.

Son ventre sonore se meut ;
Sur une gerbe elle est posée ;
Seule elle n'est point épuisée
Par l'astre à l'haleine de feu.
Et la chanteuse infatigable
Jette dans l'air brûlant et bleu
Sa ritournelle interminable.

______________

ŒUFS DE PAQUES

Voici venir Pâques fleuries,
Et devant les confiseries
Les petits vagabonds s'arrêtent, envieux.
Ils lèchent leurs lèvres de rose
Tout en contemplant quelque chose
Qui met de la flamme à leurs yeux.

Leurs regards avides attaquent
Les magnifiques œufs de Pâques
Qui trônent, orgueilleux, dans les grands magasins,
Magnifiques, fermes et lisses,
Et que regardent en coulisse
Les poissons d'avril, leurs voisins.

Les uns sont blancs comme la neige.
Des copeaux soyeux les protègent.
Leurs flancs sont faits de sucre. Et l'on voit, à côté,
D'autres, montrant sur leurs flancs sombres
De chocolat brillant dans l'ombre,
De tout petits anges sculptés.

Les uns sont petits et graciles,
Il semble qu'il serait facile
D'en croquer plus d'un à la fois ;
Et d'autres, prenant bien leurs aises,
Unis, simples, pansus, obèses,
S'étalent comme des bourgeois.

Tous sont noués de faveurs roses.
On sent que mille bonnes choses
Logent dans leurs flancs spacieux
L'estomac et la poche vides,
Les pauvres petits, l'œil avide,
Semblent les savourer des yeux.

ESSAYISTE

Écrits en fonction des circonstances, ou sous forme de différents articles compilés par la suite, voici, répertoriés, quelques textes de Marcel Pagnol, classés sous la rubrique "essais".
Dans ce chapitre sont présentés également le discours de réception à l'Académie Française, un certain nombre de préfaces faites par Marcel pour d'autres auteurs, ses propres préfaces rassemblées sous le titre "CONFIDENCES", le fameux "CINEMATURGIE DE PARIS" paru en plusieurs fois puis remanié par Pagnol pour ses Œuvres Complètes, des "INEDITS" présentés par son fils Frédéric et enfin quelques articles.

Cantini, essai. Marseille, Imprimerie Perrin, s.d. (1946).

Notes sur le rire - Marcel Pagnol - Livre - 80906 - 2380143 | eBay

Notes sur le rire, essai. Nagel, 1947.

Discours de réception à l'Académie Française, Fasquelle, 1947.

Critique des critiques, essai. Nagel, 1947.

Rapport sur les prix de vertu, essai. Imprimerie Firmin-Didot, 1956.

Ambrogiani, essai, Presses artistiques, 1961.

Confidences, essai et préfaces. Julliard, 1981.

Inédits, textes sélectionnés et présentés par Frédéric Pagnol.
Vertige du Nord/Carrère, 1986.

Cinematurgie de Paris, Première version in Les Cahiers du film, décembre 1933 à novembre 1934. Extraits divers repris in Opéra (1945), Paris-Cinéma (1946), Anthologie du Cinéma, de Marcel Lapierre (1946), L'Art du Cinéma, de Pierre Lherminier, (1960). Texte remanié par l'auteur dans ses Œuvres complètes, tome III, Éd de Provence, 1967. Extraits in Cahier du cinéma, décembre 1965.

Le dramatruge, Livre d'or du cinéma français, 1945.

Mon ami René Clair, Cinémonde, 23 avril 1946.

L'Adieu à Raimu, L'Écran français, 3 octobre 1951.

Souvenirs sur Raimu, Le Figaro littéraire, 7 septembre 1963.

Carnets de Cinéma, Textes autobiographiques inédits retrouvés en 2007 et publiés en Mai 2008. Période couverte: 1933 - 1948.

HISTORIEN

"La Princesse aurait donc reçu cet inconnu et l'aurait envoyé à son frère avec une lettre de recommandation ? C'est parfaitement invraisemblable !" Marcel Pagnol

Dans les années 60, Marcel, depuis toujours passionné d'histoire, se plonge dans l'énigme du Masque de fer. Il est persuadé que son œuvre d'historien le fera passer à la postérité, plus que ses romans ou ses films.

Le masque de fer

Essai historique. Monte-Carlo, Pastorelly, 1964. Édition remaniée sous le titre Le Secret du Masque de fer, ibid., 1973.

Edition originale

Paris, Editions de Provence, 1964.

Résumé

Etude historique scrupuleuse et très documentée sur le mystérieux personnage emprisonné par Louis XIV durant toute sa vie. Avec l'aide d'amis académiciens en poste au Vatican, Marcel Pagnol pense avoir percé le mystère : le Masque de Fer n'était autre que le frère jumeau du roi. Ce qui explique cet acharnement et ce masque qui cachait un visage identique au visage royal. Publié en 1965 Marcel Pagnol l'a repris en 1973 sous le titre "LE SECRET DU MASQUE DE FER" ayant trouvé d'autres éléments pour étayer sa thèse.

Le roi trouve bon que vous passiez des îles à la Bastille avec votre ancien prisonnier, prenant vos précautions pour empêcher qu'il ne soit vu ni connu de personne." Il s'agit donc d'un visage connu et il y a, dans les lettres citées plus haut, un phrase très remarquable. A la veille du départ pour la Bastille, le ministre écrit : "En prenant vos précautions pour qu'il ne soit vu ni connu de personne".

Est-ce que "connu" n'a pas ici le sens de "reconnu"? Les manuels de philosophie, au lycée, nous ont dit : "Connaître, c'est reconnaître." De plus, lorsque je dis que cet homme est connu, ce n'est peut-être pas assez dire. Que l'on cache ce visage sous le masque et dans une litière aux approches de Paris, qu'on le cache à Lauzun, à du Junca, au médecin de la Bastille, cela prouve qu'il doit être connu à Paris.

Qu'on le cache avec tant de précautions au vieux curé d'Exiles, aux sentinelles, aux soldats de l'escorte, aux paysans provençaux que l'on pourrait rencontrer sur la route, entre Exiles et Sainte-Marguerite, qu'on le cache aux paysans du Palteau, c'est la preuve que ce visage est célèbre. A une époque sans photographies, sans journaux illustrés, sans cinéma et sans télévision, le seul visage reconnaissable partout, c'était celui du roi, que tout le monde avait dans sa poche, sur les pièces de monnaie.

DRAMATURGE

Topaze | Marcel Pagnol| Résumé de Beryl EasternLivre audio - AVEC RAIMU, FRESNAY, ORANE DEMAZIS… ENREGISTREMENT ...

"J'écrivais à ce moment-là, en même temps, "TOPAZE" et "MARIUS", car, par une maladie de l'esprit, il me faut écrire deux œuvres à la fois." Marcel Pagnol

 

Ulysse chez les Phéaciens, (

en collaboration avec Arno Charles Brun).

Pièce en vers, inédite à la scène.

Telechargement 2020 04 17t163655 713

Catule

 Drame en vers,

inédit à la scène.

Tonton, ou Joseph veut rester pur,

(en collaboration avec Paul Nivoix).

Vaudeville sous le pseudonyme de Castro.
Marseille, théâtre des variétés, le 30 août 1923.

Un direct au cœur , (

en collaboration avec Paul Nivoix)

. Comédie. Lille,

théâtre de l'Alhambra, mars 1926.

 

Les Marchands de gloire

 , (en collaboration avec Paul Nivoix).

Comédie satirique en cinq actes.
Paris, théâtre de la Madeleine,

15 avril 1925.

-------------

Livrenpoche : Jazz - Marcel Pagnol - Livre

Jazz,

(premier titre : Phaéton).

La Petite Illustration,

avril 1927

-----------

Comédie satirique en quatre actes.
Monte Carlo,

Grand Théâtre,

9 décembre 1926.
Paris, théâtre des Arts

,21 décembre 1926.

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Topaze (de 1930) - Livre ancien | Rakuten

Topaze,

Comédie satirique

en quatre actes.
Paris, théâtre des Variétés

, 9 octobre 1926.

Telechargement 2020 04 17t161245 962

Marius

, Comédie en trois actes

et six tableaux.
Paris,

Théâtre de Paris,

9 mars 1929.

Du livre au film] La trilogie marseillaise - Marcel Pagnol - Ma ...

Fanny,

Comédie en trois actes

et quatre tableaux.
Paris, Théâtre de Paris

5 décembre 1931.

--------

Images 2020 04 17t162432 858

César,

(version pour la scène).

Comédie en trois actes
adaptée du film.

théâtre des Variétés,

1946.

--------------

JUDAS par MARCEL PAGNOL: EDITIONS DE PROVENCE Couverture rigide ...

Judas,

Tragédie en cinq actes.
Paris, Théâtre de Paris,

6 octobre 1955.

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Fabien - Marcel Pagnol - Babelio

Fabien,

Comédie en quatre actes.
Paris,

théâtre des Bouffes Parisiens,

28 septembre 1956.

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Telechargement 2020 04 17t161725 115

La femme du boulanger,

(version pour la scène).

Comédie en quatre actes

adaptée du film.
Théâtre Mogador,

12 septembre 1985

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FILMOGRAPHIE DE MARCEL PAGNOL

"Le cinéma et moi sommes nés le même jour, au même endroit..." Marcel Pagnol

"Je faisais tout : producteur, directeur des studios et des laboratoires, réalisateur, directeur des agences... J'habitais dans les studios. On mangeait à la cantine tous les jours. Quand on tournait, c'était une immense tablée : il y avait les acteurs, les techniciens, les machinistes..."
"Moi, je leur répétais : "Mes enfants, ne vous inquiétez pas ! Si ce n'est pas bon on refait". Cela ne coûtait pratiquement rien de refaire; ça ne coûtait que la pellicule... On ne risquait rien; on tournait, on projetait, on disait : "Non ce n'est pas bon" et on recommençait. Les machinistes assistaient aux projections, ils habitaient autour des studios ; notre cinéma était une chose familiale."

FILMOGRAPHIE DE MARCEL PAGNOL

MARCEL PAGNOL

Marius, 1931
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Alexander Korda
Interprètes principaux: Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis...

Telechargement 2020 04 17t164143 551

Fanny, 1932
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marc Allégret
Interprètes principaux: Raimu, Pierre Fresnay, Fernand Charpin...

Où acheter le DVD du film Topaze de Marcel Pagnol ?

Topaze (1ère version), 1932
Scénario et dialogues : Léopold Marchand d’après la pièce de Marcel Pagnol
Réalisation : Louis Gasnier
Interprètes principaux: Louis Jouvet, Marcel Vallée, Simone Héliard...

Marcel Pagnol - Direct au coeur Producteur : Europa Film ...

Direct au coeur, 1932
Scénario et dialogues : d’après la pièce de Marcel Pagnol et Paul Nivoix
Réalisation : Roger Lion, avec la participation d'Arnaudy
Interprètes principaux: Antoine Arnaudy, Jacques Maury, Gustave Libeau...

L'Agonie des aigles, 1933
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après la pièce d'Emile Augier
Réalisation : Roger Richebé
Interprètes principaux: Pierre Renoir, Jean Debucourt, Annie Ducaux...

Le Gendre de monsieur Poirier, 1933
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après la pièce d'Emile Augier
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Léon Bernard, Annie Ducaux, Jean Debucourt...

Jofroi, 1933
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol, d'après la nouvelle de Jean Giono
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Vincent Scotto, Annie Toinon, Henri Poupon...

L'Article 330, 1934
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après la pièce de Georges Courteline
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Robert Le Vigan, Jean d'Yd, Henri Darbrey...

Tartarin de Tarascon, 1934
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Alphonse Daudet
Réalisation : Raymond Bernard
Interprètes principaux: Raimu, Fernand Charpin, Saint-Granier...

Angèle, 1934
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Jean Giono
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Orane Demazis, Henri Poupon, Annie Toinon...

Le Premier Amour, 1934
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol

Marius, un film de Marcel Pagnol par Albert Dubout sur artnet

Merlusse, 1935
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Henri Poupon, André Pollack, Thomeray...

Cigalon, 1935
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Antoine Arnaudy, Henri Poupon, Madame Chabert...

Topaze (2ième version), 1936
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Antoine Arnaudy, Délia Col, Léon Brouzet...

César, 1936
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Raimu, Pierre Fresnay, Orane Demazis...

Regain, 1937
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Jean Giono
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Orane Demazis, Fernandel, Gabriel Gabrio...

Le Schpountz, 1938
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Fernandel, Orane Demazis, Fernand Charpin...

La femme du boulanger, 1938
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Jean Giono
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Raimu, Ginette Leclerc, Charles Moulin...

Monsieur Brotonneau, 1939
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après de Flers et Caillavet
Réalisation : Alexandre Esway
Interprètes principaux: Raimu, Marguerite Pierry, Josette Day...

Marcel Pagnol, le conteur provençal

La fille du puisatier, 1940
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Raimu, Josette Day, Fernandel...

La prière aux Etoiles (film inachevé), 1941
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Pierre Blanchar, Josette Day, Julien Carette...

Arlette et l'Amour, 1943
Scénario et dialogues : Félix Gandera d'après sa pièce
Réalisation : Robert Vernay supervisé par Marcel Pagnol
Interprètes principaux: André Luguet, Josette Day, Andrée de Chauveron...

NAÏS Affiche de film 28x43 cm - 1945 - Fernandel, Marcel Pagnol ...

Naïs, 1945
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Emile Zola
Réalisation : Raymond Leboursier supervisé par Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Fernandel, Jacqueline Bouvier, Henri Poupon...

La Belle Meunière, 1948
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d'après les lieders de Franz Schubert
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Tino Rossi, Jacqueline Pagnol, Raoul Marco...

Le Rosier de Madame Husson, 1950
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Maupassant
Réalisation : Jean Boyer
Interprètes principaux: Bourvil, Pauline Carton, Jacqueline Pagnol...

Topaze (3ième version), 1950
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Fernandel, Marcel Vallée, Jacqueline Pagnol...

Manon des sources (1ère partie), 1952
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Jacqueline Pagnol, Raymond Pellegrin, Rellys...

Ugolin (2ième partie), 1952
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Jacqueline Pagnol, Raymond Pellegrin, Rellys...

Carnaval, 1953
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Emile Mazaud
Réalisation : Henri Verneuil
Interprètes principaux: Fernandel, Jacqueline Pagnol, Mireille Perrey...

Les Lettres de mon moulin : L'elixir du père Gaucher, 1954
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Alphonse Daudet
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Rellys, Robert Vattier, Christian Lude...

Les Lettres de mon moulin : Le secret de Maître Cornille, 1954
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Alphonse Daudet
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Edouard Delmont, Pierrette Bruno, Roger Cruzet...

Les Lettres de mon moulin : Les trois messes basses, 1954
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Alphonse Daudet
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Henri Vilbert, Marcel Daxely, René Sarvil...

La Terreur des dames, 1956
Scénario et dialogues : René Barjavel, Raymond Castans, d'après une nouvelle de Guy de Maupassant
Réalisation : Jean Boyer
Interprètes principaux: Noël Noël, Jacqueline Gauthier, Suzette Maïs...

La Dame aux Camélias (téléfilm), 1962
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d'après la pièce d'Alexandre Dumas fils
Réalisation : François Gir
Interprètes principaux: Gérard Barray, Christian Lude, Gilbert Baladou...

Les Lettres de mon moulin : Le curé de Cucugnan, 1967
Scénario et dialogues : Marcel Pagnol d’après Alphonse Daudet
Réalisation : Marcel Pagnol
Interprètes principaux: Fernand Sardou, Jean Panisse, Roger Cruzet...

Voici que pour la première fois j'écris en prose... Par ma seule façon d'écrire, je veux me dévoiler tout entier, et si je ne suis pas sincère... J'aurai perdu mon temps à gâcher du papier." Marcel Pagnol

Ont été regroupés sous cette rubrique tous les textes en prose de Marcel Pagnol, à l'exception de ceux qui sont classés dans le chapitre "essayiste". On y retrouvera donc, prioritairement, les romans, mais aussi quelques nouvelles et les "Sermons de Marcel Pagnol" amicalement tirés de son œuvre et rassemblés par son ami le Révérend Père Norbert Calmels.

La Petite Fille aux yeux sombres, roman. Fortunio, 1921. Julliard, 1984, suivi des Secrets de Dieu, nouvelle. Préface de René Pagnol.

Pirouettes, roman. Fasquelle, 1932. Première version publiée
dans Fortunio sous le titre "Le Mariage de Peluque"

Marcel Pagnol [Les Forums - Histoire de la Littérature] : L'ORée ....Telechargement 2020 04 17t161414 561

La Gloire de mon père, ("Souvenirs d'enfance", I).
Monte-Carlo, Pastorelly, 1957.

Le Château de ma mère, ("Souvenirs d'enfance", II).
Monte-Carlo, Pastorelly, 1957.

LIVRE Marcel Pagnol le temps des secrets 1976pocket N°1283-pagnol

Le Temps des secrets, ("Souvenirs d'enfance", III).
Monte-Carlo, Pastorelly, 1959.

Jean de Florette, Premier tome de "L'EAU DES COLLINES".

Manon des sources, roman. Monte-Carlo, Pastorelly, 1962.
Paris, Éditions de Provence, 1963.

L'Infâme Truc et autres nouvelles., Julliard, 1984.

Les Sermons de Marcel Pagnol, rassemblés par le R.P Norbert Calmels. Robert Morel, 1968.

Le Temps de Amours, ("Souvenirs d'Enfance", IV). Julliard, 1977. Postface de Bernard de Fallois.

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Des objets de Marcel Pagnol mis aux enchères pour financer la ...

L'histoire de la trilogie marseillaise de Marcel Pagnol | CNCMarcel Pagnol, figure emblématique de notre ProvenceTrailer du film La Trilogie Marseillaise de Marcel Pagnol : César ...Regain (1937) de Marcel PagnolMarius de Marcel Pagnol à Cannes Classics » Le Blog d'Ecran NoirJacqueline Pagnol : la muse de Marcel Pagnol s'éteint à 95 ansMarius », les débuts de Marcel Pagnol au cinéma - La Cinémathèque ...Correspondances inédites de Marcel Pagnol | CineComedies

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TRADUCTEUR

"Pascite, ut ante, boves, pueri. Submittite tauros". Virgile

Latiniste et angliciste émérite, Marcel Pagnol admire au plus haut point Shakespeare et retrouve dans Virgile toute l'inspiration méditerranéenne qui baigne sa propre œuvre.

Hamlet, de William Shakespeare, avec une préface. Nagel, 1947.

Les Bucoliques, de Virgile, traduction en vers, avec une préface et des notes. Grasset, 1958.

Le songe d'une nuit d'été, de William Shakespeare avec une préface. Club de l'Honnête Homme, 1971.

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AUDIO-RANDONNEE "DANS LES PAS DE MARCEL PAGNOL"
PAR MARCEL PAGNOL COMMUNICATION

L'audio-randonnée "Dans les pas de Marcel Pagnol" vous propose de découvrir l’arrière-pays marseillais où Marcel Pagnol tourna "Manon des Sources, Ugolin, Jofroi, Angèle, Regain" mais aussi les lieux de son enfance; Le village de la Treille, la Bastide Neuve et les collines de "La Gloire de mon Père". Grâce à des archives audio inédites mises à votre disposition par la famille Pagnol, vous serez guidés par la voix de Marcel Pagnol et celle de son petit fils Nicolas. Vous vous promènerez dans les décors des films du « grand Pagnol » et sur les lieux de vacances du « petit Marcel ».

 Laissez Marcel Pagnol vous guider au travers des paysages de sa vie.

Lieux visités: Le canal de Marseille, les barres de Saint-Esprit, le vallon de Marcelin, le panorama du pays de Pagnol, le vallon de Passetemps, la bastide-neuve, la Pascaline, le village de la Treille, le cimetière de la Treille, le château de ma mère, l'emplacement des studios Marcel Pagnol.

  • Prix :

    38 Euros TTC

  • Circuit de 9 Km.

    Guidage audio effectif:

  • Temps :

    53 minutes

  • Conseil :

    Présentation: Un lecteur MP3 dédié - Un livret de photographies - Un topoguide - Une carte du circuit avec repère GPS. Randonnée déconseillée aux enfants de moins de huit ans.

EN SAVOIR +

Randonnées théâtrales Marcel Pagnol

Buste Marcel Pagnol

RANDONNÉES THÉÂTRALES MARCEL PAGNOL*

Marcel Pagnol Communication et la compagnie Dans la cour des grands,  vous proposent les Randonnées théâtrales Marcel Pagnol*

4 Dernières représentations exceptionnelles de la "Femme du boulanger" du 12 au 20 octobre 2013

Découvrez ce concept unique en France "d'art des collines" qui lie théâtre et randonnée.

Un concept artistique unique en France

Marcel Pagnol a été parmi les premiers réalisateurs à sortir des studios de cinéma pour tourner ses films, dès les années 30… C’est la raison pour laquelle les randonnées théâtrales se déroulent sur les lieux mêmes où l’auteur a donné vie à ses personnages. Revenir à la source, à l’humanité et l’universalité de l’œuvre,  sortir les personnages de Pagnol des salles de théâtre et des livres  pour les rendre à la vie réelle, à laquelle ils appartiennent. Telle est la démarche artistique d’ultra réalisme qui anime la compagnie Dans la cour des grands .

La Femme du Boulanger

Aimable, le boulanger du village récemment installé découvre un matin que sa jeune femme est partie avec un beau berger. Il refuse alors de faire du pain tant qu’elle ne reviendra pas... Le drame individuel prend une dimension collective. Tous devront se mobiliser et dépasser les rancunes

Vivez l'oeuvre de l'intérieur

Après « Manon des Sources » découvrez pour la troisième saison de succès la Randonnée théâtrale « La Femme du Boulanger ».

Pendant un circuit pédestre d’environ 10 km, dans un environnement rare et préservé,  vivez l’un des plus célèbres films de l’auteur adapté de Jean le Bleu de Jean Giono.

Découvrez pas à pas l’œuvre de l’intérieur, non plus en tant que spectateur, mais en habitant du village vivant les moments de joie et les instants de drame qui se déroulent tout au long d'une journée entièrement scénarisée ; c'est cette immersion dans le temps et l'espace qui crée la force de ce spectacle.

 Jouer dans les lieux et les paysages qui ont inspirés l'œuvre de Marcel Pagnol, telle est la particularité de nos créations. Pour « La Femme du Boulanger » notre choix s'est porté sur le domaine départemental de Pichauris, site exceptionnel dans le tombant nord-est du Garlaban, à Allauch, qui permet de découvrir une Provence entièrement préservée.

Extraits de témoignages de spectateurs :

« Un auteur universel et incomparable, des heures magiques, un concept extraordinaire et quels acteurs… ! »

« En plus du talent, ils ont la passion. Un grand merci… »

Plus de témoignages de spectateurs sur la page Facebook de la compagnie? et sur la page officielle de la Randonnée Théâtrale

 

Renseignements & réservations / Infos pratiques

http://www.danslacourdesgrands.fr

A très bientôt dans les collines.

L’équipe "Dans la Cour des Grands"

* Le nom de Marcel Pagnol est utilisé avec l'aimable autorisation de Marcel Pagnol Communication

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Bibliothèque de

Pagnol

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Du livre au film] La trilogie marseillaise - Marcel Pagnol - Ma ...Telechargement 2020 04 17t161515 074Telechargement 2020 04 17t161624 013LIVRE Marcel Pagnol le temps des secrets 1976pocket N°1283-pagnolImages 2020 04 17t162432 858Topaze (de 1930) - Livre ancien | RakutenLIVRE Marcel Pagnol angele presses pocket N°1290-1976-vente livreMarcel Pagnol m'a raconté - Poche - Littérature - LivreFabien - Marcel Pagnol - BabelioJUDAS par MARCEL PAGNOL: EDITIONS DE PROVENCE Couverture rigide ...Troc de livres d'occasion-L'eau des collines, tome 1 : Jean de ...Livre de poche "Pirouettes" - Boutique officielle de Marcel Pagnol ...Livre: Merlusse, Marcel Pagnol, Fortunio, Fortunio, 9782877060660 ...Livrenpoche : Jazz - Marcel Pagnol - LivreQuatre lettres de mon moulin livre pas cher - Marcel Pagnol ...Livre : Rencontres avec Marcel PagnolLe Temps des Amours, de Marcel PAGNOL - bouquins - Quand je pense ...Livre : La Prière aux étoiles

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Lavandes, pays bleu de ProvenceProvence Terre De Lavande de Hans Silvester | Rakuten

« La lavande est l’âme de la Provence ».Chapeau, provence, lavande. Paille, champs, france, valensole ...

C’est ainsi que Jean Giono qualifiait cette odorante fleur bleue. Elle est devenue l’emblème de l’arrière pays provençal.
De juin à août, le haut pays s’anime de touches de couleurs. On peut la retrouver sur un territoire allant du plateau de Sault dans le Vaucluse jusque dans le pays du Buech sur les contreforts alpins. En partant à la découverte de la lavande au fil des paysages, c’est un véritable tour de la Provence que l’on entreprend 

Du pays de Sault en plein cœur de la Provence, haut lieu de la lavande, des immenses champs bleus se répandent autour de la petite cité aux maisons médiévales et hôtels renaissance. La lavande y est en fleurs lavande début juillet à mi-août. Une grande fête de la lavande le 15 août met la ville aux couleurs de la fameuse plante. De Sault, on descend tranquillement vers Apt en passant par Roussillon et ses ocres ! La lavande sème ses touches bleues sur ces terres calcaires. On se rend à la cathédrale Sainte-Anne et sur le marché d’Apt le samedi matin, un des plus grands et des plus typiques de Provence ! Et on goûte à ses fameux fruits confits. A voir non loin de là, le Musée de la Lavande à Coustellet près du sublime village perché de Gordes.

Puis, on se rend dans la patrie de Jean Giono ! Le pays de Forcalquier et de la Montagne de Lure, cœur de l’ancien comté de Provence, s’offre au visiteur avec ses villages de pierres sèches et ses grandes étendues de lavande. On y visite le prieuré de Ganagobie, joyau de l’art roman avant de se rendre à Forcalquier, cité fortifiée et son université des senteurs et des saveurs ! A quelques kilomètres, Simiane-la-Rotonde classée « Cité de Caractère », dominée par son donjon qui veille sur les plantations de lavande. Ce fut au XIXe siècle la capitale de la lavande. On rejoint sur l’autre rive de la Durance, le superbe village provençal de Gréoux-les-Bains qui abrite la 3ème plus grande station thermale de France. Puis on part à la découverte du plateau de Valensole entre Durance et Verdon : pays du lavandin et du blé, mais aussi terre d’amandier, ce territoire est aussi très connu pour son miel de lavande ! L’itinéraire se poursuit plus au nord vers le pays Dignois, distillateur de sensations.

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La culture de la lavande en ProvenceReproduction tableau de Provence LavandeLa lavande de Provence menacée par une bactérie - Edition du soir ...

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https://www.museedelalavande.com/

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Dans un lieu emblématique au cœur du  Luberon , ce lieu prestigieux connu comme un véritable conservatoire de notre Lavande «made in Provence» propose des visites guidées pour groupes et particuliers, des ateliers, des activités DIY et des événements exclusifs pour toute la famille et tous les amoureux de cette fleur reine de Prvence:  Lavande fine.

NOUVEAU en 2020: Chaque mois a son thème pour découvrir les nombreux sujets de la lavande fine.

 

Notre Lieu de Provence emblématique et de qualité est une invitation à la découverte des secrets de la Lavande à travers des visites, des activités, des ateliers et des événements.

Nouveau en 2020

Profitez des activités et événements avec le ticket d'entrée de notre Musée, et accédez à nos nouveaux espaces: notre Atelier et notre espace VIP.

Distillation en direct du 1er juillet au 25 août

Programme de l'événement bientôt disponible

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L'olivier, arbre éternel et élixir de jouvence - Passion Provence

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https://www.chateauvirant.com/

UNE HISTOIRE D’ÉTERNITÉ

Si les premières cultures d’oliviers remontent à 4000 ans avant notre ère, en Palestine, en Syrie et en Phénicie, c’est en Crète qu’il s’enracine fortement. Il prend ensuite sa route vers l’Est. En Egypte, on le plante dans le delta du Nil. Les Grecs le transportent en Sicile, en Sardaigne, en Italie et dans leurs comptoirs aux alentours de Marseille. Les Phéniciens l’acclimateront en Afrique du Nord et dans le sud de l’Espagne.

En France, la présence de l’olivier, depuis au moins 20000 ans, est attestée par les pollens et feuilles fossiles en Provence. C’est sous l’impulsion des Phocéens, puis des Grecs et des Romains, que sa culture prit de l’ampleur.

La Mythologie grecque attribue sa création à Athéna, déesse de la sagesse, qui gagna ainsi un défi lancé par Zeus ayant pour objet de faire le don le plus utile à l’humanité : un arbre capable de nourrir, éclairer et soigner.

Huile d'olive - Wikiwand

UN ARBRE CHARGÉ DES SYMBOLES

L’aspect mythologique n’est qu’une des nombreuses facettes de la symbolique liée à l’olivier. La colombe qui vient annoncer à Noé la fin du Déluge, porte dans son bec un rameau d’olivier, lui conférant ainsi un symbole de paix et de réconciliation, qui perdure encore de nos jours, et que l’on retrouve par exemple sur le drapeau de l’ONU.

Dans la culture hellénistique, l’olivier est omniprésent. Dans « l’Odyssée » d’Homère, Ulysse terrasse le cyclope avec un pieu d’olivier, lui associant ainsi la force et la vigueur. Le mythique voyageur retrouvera sa femme Pénélope, allégorie de la fidélité, dont le lit conjugal est taillé dans l’olivier.

Si nous demeurons encore dans la Grèce antique, pourquoi ne pas faire un détour par Olympie, où les lauréats des jeux étaient couronnés de rameux d’olivier ? L’image de la victoire est plus que manifeste.

Egalement symbole de longévité, voire d’éternité, dans plusieurs textes, l’olivier cumule les symboles vertueux qui ont traversé les différentes civilisations, pour nous parvenir sous des formes modernisées de qualités liées à la santé et au bien-être.

L’HUILE D’OLIVE : UN ÉLIXIR DE SANTÉ

Puisqu’il est question de longévité, de nombreuses études se sont penchées sur les bienfaits du régime méditerranéen, dans lequel l’huile d’olive constitue la principale source de matières grasses. La corrélation entre la composition de l’huile d’olive et ses bienfaits sur la santé sont désormais scientifiquement établis, faisant ainsi baisser l’occurrence des maladies cardio-vasculaires, favorisant la digestion, prévenant l’artériosclérose et l’ostéoporose et l’apparition de certains cancers.

L’HUILE D’OLIVE : UN PHILTRE DE BEAUTÉ

Dans la Grèce antique, l’huile d’olive était utilisée non seulement pour se laver le corps, elle permettait également de sublimer la musculature, notamment des athlètes (et sans doute aussi car elle contient un anti-inflammatoire naturel). Associée à de la cendre de laurier, elle générait du savon.

De nos jours, les savons de Marseille ou d’Alep, sont constitués d’huile d’olive et de soude végétale.

Actuellement, l’huile d’olive constitue également une matière première de choix pour la cosmétique. Ses bienfaits sur la peau et les cheveux n’étant plus à démontrer, elle rentre dans la constitution de nombreux produits cosmétiques, la symbolique qui y est liée ne venant que renforcer ses effets.

OLIVE ET GASTRONOMIE

Et finalement, nous discourons depuis un long moment sans avoir encore parlé de cuisine et de gastronomie ! C’est pourtant ce qui vient le plus spontanément à l’esprit lorsqu’on évoque ce produit… Depuis plusieurs années, l’olive a retrouvé, s’il en était besoin, ses lettres de noblesse en cuisine et sur les plus grandes tables.

Il serait ambitieux de vouloir établir une liste exhaustive de toutes les déclinaisons de l’olive en gastronomie. Des olives de tables à la tapenade, de l’huile d’olive dans les plats méditerranéens à son incursion opportune dans des spécialités plus septentrionales, le sujet mérite qu’on y revienne un peu plus tard.

Quoi qu’il en soit, la variété des arômes qu’on put trouver dans les différents types d’huiles d’olive, associées ou non aux notes méditerranéennes du romarin, du thym, de l’ail ou de la lavande, relèveront et sublimeront toutes sortes de préparations, chaudes ou froides. Salades, légumes, viandes ou poissons trouveront une alliance fructueuse avec l’huile d’olive.

ET DEMAIN ?

De nombreuses recherches se poursuivent sur les composés de l’huile d’olive et les applications de demain sont encore insoupçonnables. Ainsi, l’oléocanthal est un antioxydant dont les applications semblent extrêmement prometteuses dans le domaine de la santé, notamment dans la prévention des maladies cardio-vasculaires.

Retrouvez l’ensemble de nos huiles  en cliquant sur ce lien.

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Faire un tour de la montagne Sainte-Victoire. Flâner dans les ruelles du vieil Arles. S’offrir une balade à cheval en Camargue. Emprunter les chemins de traverse, dans les Alpilles. Musarder à vélo sur les routes du Luberon. Partir à la découverte des grands crus du Vaucluse. Laisser des empreintes de raquettes dans la neige vierge quelque part en Haute-Ubaye. Profiter des eaux turquoise des gorges du Verdon…

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Abbaye de Sénanque

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https://www.senanque.fr/

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Abbaye N.D. de SenanqueAbbaye de SénanqueAbbaye de Sénanque - vue du dessus

Abbaye N.D. de SenanqueAbbaye N.D. de SenanqueAbbaye N.D. de Senanque

Abbaye N.D. de SenanqueAbbaye de SénanqueAbbaye de Sénanque

Abbaye de SénanqueAbbaye de SénanqueAbbaye de Sénanque

Abbaye de SenanqueLavandes de l'abbaye de Senanque

 

L’Abbaye Notre-Dame de Se?nanque est fonde?e le 9 des calendes de Juillet 1148 ( 23 Juin ), par des moines cisterciens venus de Mazan en Arde?che. Notre-Dame de Se?nanque est ainsi la quatrie?me abbaye cistercienne fonde?e en Provence, apre?s Le Thoronet, Aiguebelle et Silvacane.

L’abbaye appartient a? un ordre monastique puissant, porte? par l’aura de Saint Bernard.

Au moment de la naissance de Se?nanque, les cisterciens comptent plus de trois cent cinquante abbayes d’hommes re?parties dans toute l’Europe. Ils s’appuient sur une solide organisation et ont su de?velopper un style architectural spe?cifique et imme?diatement reconnaissable.

Lavandes de l'abbaye de Senanque

La vallée de Sénanque offre tous les matériaux nécessaires à la construction, comme la pierre et le bois. Elle est isolée, possède des terres cultivables, des pâturages et surtout un cours d’eau : la Sénancole.

Au XIIème siècle le climat, frais et pluvieux, est différent d’aujourd’hui : la Sénancole suffit alors largement aux besoins des moines fondateurs. Témoin de cette force passée de la Sénancole : l’appareillage qui a permis d’endiguer son cours est encore visible en plusieurs endroits de la vallée.

Le nom de l’abbaye peut être lié à la présence de ce cours d’eau providentiel : Sana Aqua ( eau saine ). Selon les recommandations de la Summa Carta Caritatis, toute nouvelle fondation doit compter douze moines et un abbé, mais il semble que ce ne fut pas le cas pour Sénanque. Seuls six religieux dont le premier abbé, Pierre, sont mentionnés : l’abbé, trois moines de chœur et deux frères convers.

En 1220, l’abbaye est achevée, soit un chantier de près de 60 ans.

L’âge d’or de l’Abbaye

Grâce aux nombreuses donations de la famille des Agoult Simiane de Gordes et des seigneurs de Venasque, l’Abbaye de Sénanque prospère rapidement. Reconnaissants, les Frères de Sénanque acceptent que la dépouille de Geoffroy de Venasque repose dans l’église abbatiale. Son tombeau est toujours visible dans le transept Est.

Les XIIIème et XIVème siècles voient l’Abbaye accroître son domaine, son pouvoir et son influence.

C’est l’apogée de Notre-Dame de Sénanque. L’Abbaye possède quatre moulins, sept granges, un hôpital à Arles, plusieurs maisons à L’Isle sur la Sorgue, Cavaillon, Carpentras, Marseille, une ferme à Maussane, un hospice à Pernes les Fontaines dont une rue conserve encore le nom de Sénanque. Du Mont Ventoux à Sisteron, les troupeaux de l’Abbaye ont droit de pâturage.

Témoin de sa richesse, l’Abbaye de Sénanque jouit de vingt livres de poivre et de cannelle ( 8 kg ) à prélever sur la ville de Buis les Baronnies et de dix livres d’épices ( 4 kg ) la veille de Noël sur le port de Marseille. La communauté compte alors une quarantaine de Frères.

Le déclin

La situation de l’Abbaye de Sénanque se dégrade au début du XVème siècle : en une période de troubles et de violences, le patrimoine de l’Abbaye ne peut être conservé, les subsides s’effondrent, les vocations se tarissent. La communauté ne compte plus que trois Frères en 1439.

Dom Bérenger Borgarelli, abbé nommé en 1444, décrit une situation catastrophique avec un monastère en ruine, des bâtiments détruits et des revenus au plus bas en raison des guerres qui ravagent la région.

Prémices des guerres de religion, en 1544, une bande armée de vingt cinq Vaudois de Cabrières se révolte et attaque Sénanque. La partie méridionale du monastère est incendiée, le réfectoire, la fontaine du cloître et le bâtiment des convers sont détruits, les archives brûlées, les douze moines de Sénanque auraient été pendus.

A cette période troublée se rajoutent les épidémies de peste.

En 1781, lorsque le denier moine de Sénanque meurt, Dom Dreux, prieur du Thoronet, occupe la fonction d’administrateur mais ne réside pas à l’Abbaye. Il accueille en Mai 1790 les révolutionnaires qui dressent l’inventaire des biens.

Le 24 Septembre 1792, l’Abbaye est vendue comme bien national pour 28 000 francs.  Afin de protéger Sénanque, le nouveau propriétaire prend soin d’ôter tout ce qui revêt un caractère trop religieux pour cette époque troublée : il fait retirer la croix qui couronne l’église, enlève les trois cloches et fait marteler les armoiries du logis abbatial.

Déclin Abbaye de Sénanque

Inventaire de l’Abbaye 17 Mai 1790 (AD Vaucluse, 2 Q 13)

Moine Abbaye de Sénanque

Pe?re Jean Le?onard

Le renouveau

Au début du XIXème siècle, les idées les plus folles courent sur le sort de l’Abbaye de Sénanque : de sa destruction pour tirer profit de la vente des pierres jusqu’à sa transformation en usine …

En 1854, une communauté de Frères se ré-installe à l’Abbaye. Le 29 Avril 1857, M. de Pluvinal, propriétaire privé de l’Abbaye, accepte de céder son bien à la communauté monastique, représentée par son abbé Dom Barnouin. Celui-ci entreprend d’importants travaux de restauration. De nouveaux édifices voient le jour : un noviciat le long de la Sénancole, des bâtiments ateliers tout autour du logis abbatial, une hôtellerie parallèle à la façade sud de l’église abbatiale. Grâce à de nombreuses vocations, la communauté abrite rapidement 72 moines à Sénanque.

Au cours de cette même période, Jean Léonard ( 1815-1895 ), prêtre ordonné en 1839 à Nîmes, puis professeur de mathématiques au petit séminaire de Beaucaire, entre à l’Abbaye de Sénanque et en devient le maître des novices. Sa culture littéraire et scientifique, sa piété profonde et rayonnante font de lui un homme aimé de ses Frères, parmi lesquels il sème un véritable esprit de famille, cimenté par la prière. Devenu abbé de Fontfroide, l’abbaye rayonne comme foyer de charité, de lieu de retraite et d’accueil. Les paroles et les écrits du Père Jean Léonard ont exercé une grande influence sur des personnalités comme Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, Dom Chautard ou encore Saint Antoine Marie Claret. Son procès de béatification est en cours.

Pourtant, le 05 novembre 1880, les gendarmes chassent les moines en vertu de la nouvelle loi contre les congrégations religieuses : la plupart des Frères se retirent à Fontfroide ou rejoignent l’Abbaye de Lérins. Trois moines sont autorisés à rester à Sénanque sous condition de reprendre l’habit séculier.

En 1882, l’Abbaye est à nouveau vendue comme bien national pour 15 000 francs.

Dès 1889, des moines se réinstallent dans l’Abbaye sans que le propriétaire officiel ne manifeste de réprobation. Au début du XXème siècle, les autorités réagissent à cette réimplantation : les moines sont chassés en 1903. Durant cette période d’abandon l’Abbaye est ouverte à tous les vents, en témoignent les nombreux graffitis qui ornent encore certains murs.

L’Abbaye est vendue le 27 juin 1905 à un rentier de Cavaillon qui en confie la gestion à un fermier. Le 17 Mars 1921, l’Etat impose au propriétaire le classement monument historique des parties les plus anciennes de l’Abbaye.

En Mai 1926, une douzaine de moines s’installe à Sénanque. Le bien est racheté : Notre-Dame de Sénanque est désormais prieuré de l’Abbaye de Lérins.

Plan Abbaye de Sénanque 19ème

CHAUFFOIR

© Py Rinquin – Abbaye ND de Sénanque

En Mars 1969, les trois moines qui restent à Sénanque sont dans l’incapacité de faire face à la lourde charge de la gestion de l’Abbaye : ils se retirent dans leur Abbaye mère de Lérins.

L’abbé de Lérins décide alors de louer momentanément l’Abbaye de Sénanque à un propriétaire privé, celui-ci s’engageant durant le bail emphytéotique à restaurer les bâtiments.

Au terme du contrat, le lieu sera rendu aux moines cisterciens. Le 24 octobre 1969, un bail de 30 ans est ainsi signé avec la société Berliet, qui mènera à bien la campagne de restauration de l’Abbaye. Cet accord est encouragé par le ministre des Affaires Culturelles, André Malraux, déterminé à sauver tous les chefs d’œuvre en péril.

Au début des années 90, la communauté monastique de Lérins est suffisamment importante pour essaimer en Italie ( abbaye de Pra’d’Mill ) et envisager un retour à Sénanque.

Le bail emphytéotique n’est pas à échéance, mais avec grandeur et générosité, Paul Berliet remet l’Abbaye aux Frères. Le 04 Octobre 1988, une communauté de moines cisterciens venus de Lérins se réinstalle à Sénanque.

La communauté suit la règle de Saint Benoît et vit du travail des Frères : culture du lavandin, oliveraie, rucher,  visites de l’Abbaye, hôtellerie et boutique monastique permettent de subvenir aux besoins de la communauté, mais surtout de faire face aux lourdes charges d’entretien et de restauration de l’Abbaye de Sénanque.

 

Su la route de Provence

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Aix-en-Provence

Aix-en-Provence

Une élégance nourrie d’influences baroques

italiennes, et le parcours sur Paul Cézanne

Arles

Arles

Sur les chemins de l’histoire et de la tauromachie,

avec ruelles, placettes et nobles façades colorées

Avignon

Avignon

Ancienne cité des Papes, immense scène

de théâtre à ciel ouvert à l’image de son célèbre festival

Cassis

Cassis

Port coquet et bourgeois, ses belles villas

balnéaires entre pins et calanques

Gordes

Gordes

Superbe village accroché à un promontoire

escarpé, aux ruelles caladées

Gorges du Verdon

Gorges du Verdon

Les plus impressionnantes d’Europe

, un site exceptionnel

Haute-Ubaye

Haute-Ubaye

Vallées verdoyantes, gorges, paysages désolés

de haute montagne, de fabuleuses randonnées en perspective

Les Baux-de-Provence

Les Baux-de-Provence

L'un des « Plus Beaux Villages de France »,

et le panorama depuis son château en nid d’aigle

Montagne Sainte-Victoire

Montagne Sainte-Victoire

Un incroyable massif calcaire

peint par Paul Cézanne

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