bracelet de la jaretiere

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C’est en 1937 que le duc de Windsor offrit à son épouse Wallis un bracelet jarretière en saphirs et diamants, commandé à Van Cleef & Arpels pour commémorer leur mariage. Ce type de bijou à savoir un bracelet souple et ajustable est alors très en vogue et est ici une réinterprétation contemporaine par le joaillier. Cette réplique exposée à la bibliothèque de l’École des Arts joailliers-Van Cleef & Arpels à Paris a été créée pour le film « Le discours d’un Roi » en 2010.

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Van Cleef & Arpels dévoile une prodigieuse collection de haute joaillerie entièrement dédiée au rubis. Soixante joyaux uniques inspirés par l’Inde des Maharajas.

Les bijoux Gucci donnent le ton

Depuis l’ouverture de sa boutique place Vendôme en 1906, le joaillier excelle dans les pierres de couleur. Primé à l’Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925 pour une parure composée d’un bracelet et d’une broche ornés d’un motif de roses en rubis, Van Cleef & Arpels assoit sa notoriété avec la technique du Serti Mystérieux, entré dans la légende avec le clip Pivoine de 700 rubis ayant appartenu à la princesse Fawzia d’Égypte.

Cette année, la maison a dévoilé à Bangkok soixante pièces uniques qui auront nécessité près de dix ans pour réunir ces gemmes incroyables venues de Birmanie, du Vietnam, de Ceylan, du Tadjikistan et de Madagascar.

Très recherché par les connaisseurs, devenu extrêmement rare à la suite de l’embargo international décrété sur les mines birmanes, le rubis provient aujourd’hui principalement du Mozambique ou de Madagascar.

Avec ses nuances flamboyantes pouvant aller du rosé au rouge profond, elle était la pierre préférée de Maria Callas, pour qui Jacques Arpels fit réaliser en 1967 le clip Fleur, en rubis et diamants. Totalisant plus de 3 000 carats certifiés, la nouvelle collection regorge de pierres d’exception, à l’image de ce coussin de plus de 25 carats monté dans une mandorle de diamants, ou cet autre de 18 carats dont les feux passent selon la lumière du rose intense au carmin.

Entrées dans les mœurs joaillières pour contredire la réputation formelle de la haute joaillerie, les asymétries foisonnent dans la collection. Ornée d’un entrelacs sur un côté, la traditionnelle rivière démultiplie son pouvoir de séduction avec trois rangs de diamants ronds, baguettes et poires encadrant une ligne de 28 rubis progressivement scandée de diamants. Sur des boucles d’oreilles à pendeloques, les couleurs des pierres sont inversées avec malice pour se répondre en miroir.

Paradis indien

Les cascades de gemmes dont se paraient les maharajas pour affirmer leur pouvoir accompagnent désormais l’empowerment des femmes. Dans cette collection d’exception, le collier de 9 rangs de boules de rubis ayant nécessité l’appairage de 1 066 carats de gemmes, fait sensation, tout comme un sautoir, lui aussi transformable, à perles et rubis gravé de 25 carats (depuis les souverains mongols, les pierres gravées sont caractéristiques de la joaillerie indienne)

. Inspirée des kolamis, motifs éphémères dessinés avec des grains de riz, une bague enlace trois doigts, quand un bracelet à double volute évoque le Berunda, oiseau à deux têtes de la mythologie hindoue.

Le rubis a une place à part dans la maison puisqu’il accompagne le Serti Mystérieux, cette technique brevetée en 1933 qui permet de monter les pierres bord à bord sans griffes ni chaton, faisant littéralement disparaître la monture. Perfectionné au fil des décennies par les artisans de la maison – « les Mains d’or » –, le célèbre serti offre à un clip de la collection une uniformité inouïe, tant à la vue qu’au toucher. Tout aussi virtuose, le serti clou souligne le volume d’un bracelet éventail inspiré des années 1930, sur lequel chaque clou est même orné d’un cabochon de rubis.

Pouvoir modifier son bijou devient de plus en plus courant dans la haute joaillerie contemporaine. Cela sous-entend des sommets d’ingéniosité pour rendre l’opération facile, tout en sécurisant chaque élément amovible.

Les somptueux colliers de cette collection en témoignent avec leurs pendentifs détachables devenant clips – les pierres de centre pouvant même se poser sur une bague livrée avec le bijou. Au gré des envies, un sautoir à boules de rubis et perles se métamorphose en collier court et bracelets, tandis qu’un rubis dans un entourage de diamants amovibles offre deux bagues en une.

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Le bracelet Jarretière de Marlène Dietrich. ... Encouragée par Louis Arpels, elle commanda le fameux bracelet Jarretière à la boutique parisienne vers 1937. Il en résulta une création au design des années 30

Marlène Dietrich fut l’une des ambassadrices de la Maison des années 30 aux années 40. L’Ange Bleu était également une amie proche de Louis et Hélène Arpels. Encouragée par Louis Arpels, elle commanda le fameux bracelet Jarretière à la boutique parisienne vers 1937. Il en résulta une création au design des années 30.

Ce bracelet surdimensionné est composé de grandes boucles décorées de rangs concentriques sertis de rubis taille coussin et entourés de diamants pavés et baguette. Sous les boucles, on retrouve un décor pétale en diamants pavés, le bracelet articulé est quant à lui orné de diamants ronds et baguette, sertissage en platine.

Le bracelet Jarretière faisait partie intégrante de la vie de Marlène Dietrich, elle fut régulièrement photographiée avec ce radieux bracelet au poignet. Elle porta notamment le bracelet dans le film Stage Fright d’Alfred Hitchcock, tourné à Londres en 1950. Conformément à la tradition familiale, c’était la seule pièce de joaillerie dont elle ne se séparait jamais. Il fut finalement vendu par Sotheby's pour 990 000 dollars, quelques temps avant son décès. Cette pièce fait désormais partie d’une Collection Privée.