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livre d'Amy Belding Brown


L’écrivaine américaine Amy Belding Brown s’est inspirée de l’histoire vraie de Mary Rowlandson, une puritaine enlevée et retenue captive dans une tribu autochtone du nord-est des États-Unis, au 17e siècle, pour écrire L’Envol du moineau. Son roman dépeint le contraste marqué entre la rigidité des premiers colons de la Nouvelle-Angleterre et le mode de vie des gens des Premières Nations de l’époque.

Le récit est basé sur l’histoire vraie de Mary Rowlandson, une femme de la colonie anglaise de la Nouvelle-Angleterre­­­ qui fut enlevée pendant la guerre du Roi Philip, opposant les Anglais aux Premières Nations.

Elle fut retenue captive pendant 11 semaines et libérée contre une rançon. Le récit de sa captivité, écrit par la suite, a connu un gros succès, tant en Amérique qu’en Europe.

Amy Belding Brown, auteure de quatre autres romans à succès, dont Mr. Emerson’s Wife (pas encore traduit en français), n’était pas très familière avec le 17e siècle avant de se lancer dans l’écriture de L’Envol­­­ du moineau.

«J’ai déjà écrit des romans qui se déroulaient au 19e siècle, mais Ralph Waldo Emerson et ses contemporains étaient en réaction contre la mentalité puritaine de leurs ancêtres. Ça m’a beaucoup intriguée et j’ai entamé des recherches pour reculer dans le temps», explique-t-elle en entrevue.

Après avoir lu le récit de Mary Rowlandson, elle pensait écrire sur sa captivité, puis elle s’est intéressée à ce qui lui est arrivé lorsqu’elle est revenue auprès des siens.

«Je pense que ce fut un choc pour elle. J’ai lu plusieurs récits de captifs et certains sont restés plus longtemps. Quelques-uns ont même choisi de ne pas revenir.»

PHOTO COURTOISIE

L’Envol du moineau
Amy Belding Brown
Éditions du Cherche midi,

Des mois de recherches

L’écrivaine a consacré plusieurs mois de recherches sur le peuple micmac, qui était sur ce territoire, et sur le roi Philip, de même que sur les guerres qui sévissaient à l’époque.

«Ce qui m’a surprise, c’est que j’ai eu le sentiment qu’il était difficile de comprendre le schème de pensée des gens du 17e siècle. Les puritains m’apparaissent médiévaux : ils étaient religieux, mais aussi très superstitieux.»

Elle a été frappée par le comportement brutal des gens de l’époque. «Les Anglais traitaient leurs compatriotes de manière aussi brutale que leurs ennemis.»

En lisant le récit de sa captivité, de prime abord Amy Belding Brown n’aimait pas trop Mary Rowlandson.

«Elle a dit beaucoup de méchancetés au sujet des Premières Nations. Même s’il est plausible que ce qu’elle raconte soit vrai, il y a beaucoup de choses dans l’attitude puritaine de cette époque qui me dérangent.»

Un personnage attachant

Elle s’est beaucoup attachée au personnage de James Printer, un Amérindien qui a séjourné parmi les Anglais, appris leur langue et leurs coutumes, avant de devenir apprenti chez un imprimeur. Dans le roman, il devient l’ami intime de Mary.

«Comme la plupart des personnages du roman, son histoire est basée sur un fait vécu. Il avait été choisi par ses parents pour séjourner chez les Anglais. Il était brillant et a réussi à rester en vie pendant une période conflictuelle.»


« L’Envol du moineau », d’Amy Belding Brown, ou la puritaine libérée par les Algonquins

L’écrivaine américaine porte un regard neuf sur un épisode fameux de la colonisation de la Nouvelle-Angleterre, au XVIIe siècle.

Par Marie-Hélène Fraïssé Publié le 31 mars 2019 à 11h00

 

 

Mary Rowlandson détenue par les Indiens, gravure du XIXe siècle colorisée. Mary Rowlandson détenue par les Indiens, gravure du XIXe siècle colorisée. NORTH WIND PICTURES / LEEMAGE

« L’Envol du moineau » (Flight of the Sparrow), d’Amy Belding Brown, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par Cindy Colin Kapen, Cherche-Midi, 464 p., 22 €.

Le 10 février 1676 dans ­l’arrière-pays de la colonie de la baie du Massachusetts, des Amérindiens nipmuc attaquent la bourgade de Lancaster. Violences extrêmes. Les maisons sont incendiées, hommes, femmes et enfants tués, éviscérés, scalpés. Mary Rowlandson, épouse d’un pasteur, est épargnée mais capturée, emmenée sans ménagements vers les territoires où se sont repliées diverses tribus algonquiennes en révolte, fédérées par le chef Metacom, alias Philip. La « guerre du roi Philip » bat son plein. Elle dévastera plus de la moitié des implantations anglaises de la région et, proportion­nellement au nombre d’habitants, fera plus de morts dans les deux camps qu’aucun autre ­conflit de l’histoire américaine.

Le pieux récit des tribulations de Mary Rowlandson fut un énorme succès

Mary va vivre trois mois ­d’indianisation forcée. Elle est confiée à Weetamoo, maîtresse femme et chef de guerre, qui la traite durement, tout en la pro­tégeant. Mary souffre de la faim, du froid, du travail forcé, des ­déplacements continuels, des lourds portages. Elle observe de près la société de ses ravisseurs, où son sort s’améliore peu à peu, puis finit par être relâchée contre une rançon de 20 livres. Le pieux récit de ses tribulations, préfacé et rewrité par le pasteur Increase Mather, l’un des théologiens les plus en vue de Nouvelle Angleterre, paraît à Boston, en 1682, sous le titre : Souveraineté et bonté de Dieu. Récit de la captivité de Mrs Mary Rowlandson.

Truffé de citations bibliques, il présente les souffrances de Mary comme autant d’épreuves portant la signature divine. Le succès est énorme, des deux côtés de l’Atlantique.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi  Les colons, les Indiens et l’identité américaine

Dans L’Envol du moineau, son premier roman traduit (excellemment) en français, l’écrivaine américaine Amy Belding Brown revisite cette histoire fameuse avec d’autant plus de pertinence critique que l’auteure descend ­elle-même de fermiers puritains et est mariée à un pasteur congrégationaliste. Mary Rowlandson y est présentée comme adhérant profondément aux catégories morales de son temps, à la répartition des rôles masculins et féminins, aux préceptes calvinistes.

Elle va cependant – là repose le sens du roman – prendre ­progressivement conscience de leur instrumentalisation, de leur dévoiement, au service d’une ­entreprise injustifiable.

Hantée par l’omniprésence du mal (les procès des « sorcières de Salem » débutent en 1692), la ­société puritaine encore fragile diabolise les autochtones, lesquels tentent une ultime résistance avant que leurs terres soient définitivement annexées et qu’ils soient eux-mêmes réduits à la famine ou à la relégation, voire vendus comme esclaves.

La narration d’Amy Belding Brown, très documentée, use du regard de la captive pour décrire de l’intérieur les sociétés algonquiennes en guerre, à ce moment crucial où ­elles comprennent qu’il ne sert à rien de négocier avec l’envahisseur, que les dés sont pipés, que la lutte armée est la seule issue.

 

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