La rue des Marmousets
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La rue des Marmousets
est également connue à cause
d’un fait divers macabre
survenu au Moyen-Age.
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La photo est celle de la rue Chanoinesse de nos jours. ex rue des Marmousets
L'affaire de la rue des Marmousets, également appelée affaire de la rue Chanoinesse, aussi connue comme la légende du barbier et du pâtissier sanguinaires, est un fait divers criminel qui aurait eu lieu, en 1387, la rue abritait les établissements voisins d‘un barbier et d’un pâtissier. Le barbier avait pour client des étudiants étrangers logés par les chanoines voisins. Parfois l’un des étudiants disparaissait; on le croyait victime de truands très nombreux en cette époque misérable.
Ce furent les aboiements d’un chien, resté plusieurs jours et plusieurs nuits à hurler à la mort devant la maison du barbier dont son maître, un étudiant venu d’Allemagne, n’était pas ressorti, qui donnèrent l’éveil et firent découvrir les procédés criminels de ces deux commerçants.
Cette affaire criminelle fut relayée par plusieurs historiens mais il n’existe pas de documents officiels relatifs à cette affaire, les historiens du xviiie siècle, comme Jean Baptiste Michel Renou de Chauvigné dit Jaillot (1710-1780), n'en ayant trouvé aucun.
Seule une chronique publiée en 1612 par un prieur de Saint-Germain-des-Prés, Jacques du Breul (1528-1614), rapporte la rumeur d’actes monstrueux qui seraient survenus dans cette rue vers 14306 : « C’est de temps immémorial, que le bruit a couru qu’il y avait en la Cité de Paris, rue des Marmousets, un pâtissier meurtrier, lequel ayant occis en sa maison un homme, aidé à ce par un sien voisin Barbier, feignant raser la barbe : de la chair d’icelui faisait des pâtés qui se trouvaient meilleurs que les autres, d’autant que la chair de l’homme est plus délicate, à cause de la nourriture, que celle des autres animaux. Et que cela ayant été découvert, la Cour de Parlement ordonna qu’outre la punition du Pâtissier, sa maison soit rasée, et outre ce une pyramide ou colonne érigée audit lieu, en mémoire ignominieuse de ce détestable fait : de laquelle reste encore part et portion en ladite rue des Marmousets. »
L’emplacement de la boutique du pâtissier se trouve sous l'actuel Hôtel-Dieu, dont la construction a fait disparaître en 1866 la rue des Deux-Ermites et la quasi-totalité de la rue des Marmousets (la section restante, entre la rue de la Colombe et la rue d’Arcole, a été rebaptisée Chanoinesse par arrêté préfectoral du 19 décembre 1874).
Une légende urbaine situe les lieux du crime à l'emplacement du garage de la compagnie motocycliste de la Direction de l’Ordre Public et de la Circulation, aux 18-20, rue Chanoinesse, où une grande pierre, dite pierre du chien, qui aurait dit-on servi de billot aux assassins, y est visible. Mais cette section de la rue Chanoinesse n'a jamais fait partie de la rue des Marmouset. Cette erreur a été largement diffusée par Lorànt Deutsch dans son livre Métronome.
La légende de Sweeney Todd, passée dans le folklore anglais, rappelle l'histoire de la rue de Marmousets. Sweeney Todd est un personnage de fiction inspiré de faits plus ou moins avérés. Barbier londonien du XIXe siècle, il commettait des meurtres froidement et faisait disparaître les corps avec la complicité de sa maîtresse qui préparait des friands à base de chair humaine.