Walt Whitman
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Whitman (Walt) est un poète américain, né à West Hill (Etat de New York) le 31 mai 1819, mort à Camden, près de Philadelphie, le 27 mars 1892. Son père était d'origine anglaise, et sa mère d'origine hollandaise; c'étaient des fermiers indépendants, et son père descendait d'une famille de colons établie aux États-Unis depuis le commencement du XVIIe siècle. Les premières années de Walter (Walt) Whitman se passèrent à la ferme de ses parents et en longues promenades dans les prairies, au bord de la mer ou sur la mer, qui se trouvait dans le voisinage. Ses parents furent bientôt obligés de se rendre à Brooklyn, où il fréquenta l'école publique. Forcé de se suffire à lui-même à partir de treize ans, il apprit le métier d'imprimeur, puis celui de charpentier, et jusqu'à près de trente ans, il habita New York (Manhattan), Brooklyn et les environs, alternant le travail de l'imprimeur et du charpentier avec le travail des champs, les occupations de maître d'école, la collaboration à divers journaux de New York et la publication d'un journal hebdomadaire.
A partir de 1847-48, il entreprit de grands voyages, surtout à pied, à travers les États-Unis et le Canada et visita l'un après l'autre presque tous les Etats du Sud et de l'Ouest, gagnant sa vie par la pratique des divers métiers qu'il avait appris et pour une grande part en collaborant à des journaux. En 1855, sa vocation littéraire et son idéal personnel se précisant à ses propres yeux, il publia à Brooklyn son premier volume de vers, Leaves of Grass. Pendant la guerre de Sécession de 1862 à 1865, il se consacra comme infirmier volontaire à soigner les blessés et les malades des deux armées, dans les hôpitaux et sur les champs de bataille, dans le Maryland, en Virginie et surtout à Washington et dans les environs. Walt Whitman était d'une constitution robuste et jusque-là d'une santé vigoureuse, mais à la suite des fatigues de ces trois années, il eut une attaque de paralysie. Il en guérit, mais sa santé ne se remit jamais complètement.
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Walt Whitman (1818-1892).
De 1865 à 1874, Walt Whitman fut employé comme rédacteur dans différents bureaux de l'administration, à Washington, et il continua à publier de la prose et des vers. En 1873, une nouvelle attaque de paralysie le contraignit à abandonner définitivement son emploi; l'esprit n'étant pas atteint, il ne cessa pas, pendant des années encore, de travailler à ses oeuvres littéraires. Il habitait tantôt la campagne, tantôt et le plus souvent une petite maison très simple, à Camden, où de nombreux admirateurs se rendaient en pèlerinage de toutes les parties des États-Unis et de l'Angleterre.
Ses oeuvres consistent en trois volumes :
1° un volume de vers, Leaves of Grass, où presque tous les vers que Whitman a successivement publiés se trouvent réunis;2° un volume de prose, Specimen Days and Collect (1883), comprenant, d'une part, divers essais, dont le plus important est intitulé Democratic Vistas, et, d'autre part, les notes de son journal intime, sur ses impressions de nature, ses sentiments, les scènes auxquelles il a assisté, particulièrement pendant la guerre de Sécession;
3° en 1888, Whitman a publié un volume contenant le la prose et des vers, November Boughs. Ses oeuvres ont été traduites en plusieurs langues déjà de son vivant.
Ce que Walt Whitman a voulu exprimer, c'est l'idéal américain, c.-à-d. l'idéal moderne et démocratique, qu'il considère comme le plus simplement, le plus profondément, le plus largement humain qu'il y ait jamais eu; ce qu'il chante, c'est l'expansion libre de l'individualité dans la foule innombrable des humains, l'expansion de l'individu tout entier, corps et âme, dans sa « nudité héroïque », affranchi de tout préjugé de caste, de toute convention sociale, de tout besoin superflu, de toute illusion superstitieuse, acceptant sans réserve et aimant sans limites toute la nature et toute la vie, tous les aspects de l'univers physique et toutes les variétés du travail humain, débordant de la joie de vivre, plein de courage quoi que l'existence lui réserve, et uni à tous ses semblables par un sentimentd'universelle "camaraderie".
La foi démocratique de Walt Whitman est l'épanouissement et la floraison d'un panthéisme-optimiste, d'inspiration hégélienne; si tout arbre est divin dans la moindre de ses feuilles, si tout humain est divin dans tous les membres de son corps et dans toutes les formes de son activité, c'est que le monde est divin tout entier, dans son ensemble et dans chacune de ses parties. Cette conception de la vie que Whitman a définie dans ses essais en prose, il a cherché à la suggérer plutôt qu'à l'énoncer directement dans son oeuvre en vers, toute composée de fragments lyriques où il vise moins à développer un thème déterminé qu'à transporter le lecteur dans une certaine atmosphère de sentiment et de pensée. Dédaigneux des conventions acceptées dans le domaine des formes littéraires comme dans celui de l'idéal moral, il a créé un vers sans rime, indépendant de toutes les règles traditionnelles du rythme et du mètre, pour rendre d'une façon plus sincère et plus libre le mouvement des émotions; c'est moins un vers à proprement parler qu'un mode d'expression intermédiaire entre la prose et les vers, analogue à celui que l'école symboliste devait s'efforcer un peu plus tard d'acclimater en France.
Les poèmes de Walt Whitman ont été très attaqués : on lui a reproché tantôt d'être immoral et grossier, tantôt d'être prosaïque et plat dans ses interminables énuméralions, tantôt de n'écrire que des vers informes, étrangers non seulement aux mètres traditionnels, mais à toute espèce de rythme. Il a su cependant conquérir et garder un grand nombre d'admirateurs par sa force de suggestion et d'évocation, par son originalité rythmique, enfin et surtout, par sa sincérité profonde, par la vitalité puissante, l'élan enthousiaste, la virilité toute baignée de tendresse humaine et la noble simplicité qui animent toute son oeuvre.
Sources; http://www.cosmovisions.com